Portrait Jean Marc Bouvet Parrain et bénévole AVARAP, chargé de l'organisation et de l'animation des Réunions d'information mensuelles

Membre du conseil d’administration, parrain (il a conduit cinq groupes dont un groupe jeune), animateur des RMP, animateur d’un atelier à succès, Jean-Marc Bouvet ne semble jamais lassé de mobiliser une partie de son immense énergie au service de notre association. Il assure en tandem la conduite des réunions d’information mensuelles (RIM), dont il a profondément transformé le discours. Et la composition des groupes, ce qui n’est pas une mince affaire. Celui qui se présente volontiers comme un trublion a adopté comme devise : « Etonnons-nous de tout ! ». Une façon de lutter contre la tendance naturelle du « On a toujours fait comme ça ! ».

 

Quand Jean-Marc Bouvet entre en contact avec l’AVARAP, son parcours professionnel est déjà très étoffé. Salarié, indépendant, entrepreneur, formateur, analyste transactionnel, il a adopté bien des statuts et plongé à corps perdu dans quantité d’activités. « J’entends parler de l’AVARAP en 2012 alors que je sors d’une période troublée. J’avais besoin de préciser mes envies et mes objectifs et de remettre à plat mon parcours professionnel, raconte-t-il. J’intègre un groupe que se réunit à Neuilly et dont Noëlle Prétot est la marraine. Je trouve tout de suite la méthode proposée géniale. Je me réapproprie des compétences que j’avais oubliées. Le travail en groupe me permet de redécouvrir ce qui me met en mouvement. Je trouve cette expérience collective géniale. Notre groupe se revoit encore une à deux fois par an. »

Jean-Marc sort de son parcours avec un projet professionnel en continuité avec l’une de ses précédentes activités. Parallèlement, il travaille sur une autre de ses cibles, construite autour de l’accompagnement. Ce sera finalement cette dernière qu’il mettra en œuvre, en partie parce que les conditions économiques ne sont plus réunies pour qu’il se replonge dans une activité liée aux secteurs qui l’ont toujours passionné : la presse et l’édition.

Car la presse et l’édition, par le biais des imprimeries, des bureaux de fabrication et des agences de graphisme, ont été le quotidien de Jean-Marc pendant plus de trente ans. Celui qui se définit comme Compiégnois – il habite toujours à Compiègne et il fait quotidiennement la route pour Paris sur un 2 Roues motorisé – naît à Antony « alors dans le département de la Seine », où il vit jusqu’à l’âge de 10 ans. L’entreprise dans laquelle travaille son père, ingénieur spécialiste de l’automatisation, s’installe à Senlis et la famille se fixe à Compiègne. Après avoir élevé ses trois enfants, sa mère décide de lancer une petite imprimerie familiale dans laquelle Jean-Marc trouve tout de suite sa place, séduit par tous les aspects techniques de ce métier. Il complète sa formation en photogravure et il intègre une imprimerie plus importante située à Montrouge. Il continuera d’exercer ses talents dans ce domaine, devenant chef de fabrication d’entreprises très importantes.

 

Le virus de l’entreprenariat

Alors qu’il assure les fonctions de directeur de fabrication du groupe de presse britannique Emap en France, le virus de l’entreprenariat le saisit. Il négocie la rupture de son contrat de travail et il étudie le rachat de plusieurs entreprises du secteur de l’édition, de la fabrication et de la PAO (publication assistée par ordinateur) naissante. Il mène ce projet à bien et s’en suivront plusieurs années de bonheur et de développements tous azimuts. L’aventure se terminera malheureusement par un dépôt de bilan.

Passionné par la psychologie et par l’analyse transactionnelle, il se forme en parallèle à cette discipline pendant six ans, se demandant même un moment s’il ne va pas va accrocher sa plaque.

Il continue à œuvrer dans le secteur de la fabrication, occupant des fonctions très importantes pour un grand groupe de distribution. Il passe alors son temps dans les avions, parcourant toute l’Europe pour remplir ses missions. Cette période, pourtant très exaltante, est un peu trop stressante et Jean-Marc, de fait aider par un coach pour réfléchir à la suite de son parcours.

S’il ne sait pas comment il veut orienter sa carrière professionnelle, il sait qu’il ne veut pas revivre de telles périodes de tension. Son coach, Jacqueline Chaillot, marraine à l’AVARAP, le pousse à entrer dans un groupe. Elle nous a quitté il y a quelques années et Jean-Marc tient à lui rendre hommage.

A la fin de son parcours avec le groupe, il souhaite donner du temps à cette association qui lui a beaucoup apporté. Sur la fiche de sublimation, il s’arrête longuement sur la question « Envisages-tu de t’impliquer dans la vie de l’AVARAP ? ». Il réfléchit à proposer un atelier autour des RP et de l’analyse transactionnelle et il imagine un module qu’il teste dans le cadre de son groupe. « Tout le groupe est venu. Je m’aperçois alors combien j’aime transmettre et je me découvre une capacité naturelle à mettre en place des exercices pratiques pour débloquer des situations chez les participants », se souvient-il. Il faudra attendre un an pour qu’il mette au point l’atelier qu’il anime aujourd’hui (Transformer ses freins en facteurs de réussite), un atelier en perpétuelle évolution (il en est à la version 7) qui rencontre un tel succès qu’il en propose environ 10 par an.

 

Le choix du coaching

Parallèlement, il se lance dans une formation de coach. Il sélectionne soigneusement sa formation après avoir participé à une opération « porte ouverte » des écoles de coaching. Il souhaite continuer à mobiliser ses compétences en analyse transactionnelle et intègre International Mosaïk, une formation longue permettant une approche pluridisciplinaire qui couvre tous les champs de l’accompagnement et où les échanges entre pairs sont privilégiés.

C’est aujourd’hui une grande partie de son activité. Ce qu’il préfère : le coaching collectif que ce soit pour un Codir ou un Comex, dans une direction commerciale pour augmenter la cohésion d’équipe ou pour un accompagnement au changement.

Son engagement à l’AVARAP prend une nouvelle dimension quand il entre au Conseil d’Administration de notre association et quand participe à une formation de parrains en 2013-2014. Animée par Gérard Ballan, cette session compte quantité de bénévoles qui vont s’investir dans les instances de notre association : Alain Pasquereau, formateur de parrains, animateur des « modules 4 » et encore il y a peu vice-président qui a porté le projet IMAGO, François Ronssin, membre du Comex et responsable des liens avec les écoles partenaires, Georges Even, un des animateurs de Lyon. Il prend immédiatement un groupe. Quatre suivront, dont un groupe jeune.

Lorsque Jean-François Pellerin lui demande de participer à ses côtés à l’animation des RIM, sa réponse est tout de suite positive. Ce tandem va accueillir également Jacques Sauvadet, actuel président. Lorsque l’association veut remettre à plat le discours de l’accueil et celui de la RIM, lors du séminaire de Royaumont, en installant le candidat au cœur du dispositif, Jean-Marc est tout de suite partant.

Par touches successives, le discours est simplifié, il devient moins anxiogène, plus percutant sans passer sous silence la nécessaire notion d’engagement. Le groupe de réflexion introduit dans la RIM une dimension supplémentaire en faisant participer les candidats à un exercice, ce qui leur donne un premier aperçu du travail en groupe.

« Il est encore un peu tôt pour en tirer des conclusions chiffrées mais il semble que ce discours entraîne plus l’adhésion qu’avant », se félicite Jean-Marc qui veut aller encore plus loin en proposant de faire connaître au plus tôt aux inscrits à la RIM les dates et les lieux des groupes qui seront ouverts. Ainsi les personnes potentiellement intéressées pourront y réfléchir avant la RIM et pourront déjà commencer à s’organiser.

Une façon bien à lui de répondre à une de ses autres obsessions : « Comment peut-on faire mieux et différemment ? »