Lorsque François Ronssin décide de mettre fin à une carrière professionnelle effectuée tout entière à des postes de management dans l’industrie – « J’ai toujours fait bosser les autres… » –, il souhaite s’investir dans des activités bénévoles proches de son exercice professionnel antérieur. Il y consacre « un temps plein cool ». A l’AVARAP, il se forme comme parrain, prend quatre groupes et s’investit dans plusieurs dossiers en entrant au Comex de notre association. Où il agit avec bonne humeur et professionnalisme.

 

Comme de nombreux bénévoles de notre association, François Ronssin a entendu parler de l’AVARAP « par le réseau ». Fraîchement retraité, il cherche à investir du temps dans des structures liées à l’entreprise et à l’emploi. « J’ai classiquement fait le parcours de tous les parrains, raconte-t-il. J’ai contacté l’association, assisté à une réunion d’information (RIM), franchi l’étape de sélection des candidats et suivi la formation. » Il participe en 2016 à la formation de parrains conduite par Gérard Ballan. Parmi ses coreligionnaires, se trouvent plusieurs personnes qui vont, elles aussi, consacrer beaucoup d’énergie à faire fonctionner notre association : Jean-Marc Bouvet, Alain Pasquereau ou Georges Even. « J’ai apprécié le côté très pratique de la formation pendant laquelle on vit en raccourci le parcours d’un participant, se souvient-il. Il y a un support écrit, une méthode éprouvée et formalisée qui m’a bien préparé à prendre la responsabilité de la conduite d’un groupe. »

 

Parrain d’un groupe par an de 2014 à 2017 !

François se coule avec bonheur dans ce format et il accompagne quatre groupes. Il apprécie le regard bienveillant et très professionnel du parrain référent, qui m’a permis de résoudre une situation conflictuelle lors de mon quatrième groupe, et participe assidument aux Réunions mensuelles d’échange de pratiques (RMP) – « une façon de partager son expérience avec des parrains en exercice et de ne pas rester seul face à son groupe ». De 2014 à 2017, il conduit ainsi un groupe par an. « Habitant à 80 km de Paris, les déplacements sont devenus difficiles, regrette-t-il, lors de mon dernier groupe à cause des travaux entrepris sur la ligne SNCF qui me ramenait chez moi. Il arrivait que je ne sois pas à la maison avant 01h30 du matin. Comme je suis assez réticent à animer en distanciel, ce qui serait la solution à mes problèmes de transport, j’ai préféré interrompre la prise de groupes. »

L’association ne veut pas se priver des talents et de l’énergie de François. Jean-Claude Chassagnoux, alors président, lui demande s’il serait d’accord pour intégrer le Comex de l’association et de prendre en charge « un sujet orphelin » les relations avec les associations d’Alumnis des écoles. François accepte volontiers et il rencontre… 40 responsables d’associations d’Alumnis – « plusieurs avaient eux-mêmes participé à l’AVARAP, comme membre d’un groupe ou comme parrains ou marraines », se réjouit-il. Aujourd’hui, il continue à animer ce réseau qui est l’un des vecteurs de la notoriété de notre association. Il intègre également l’équipe Accueil chargée de la première prise de contact avec tous les candidats lorsqu’ils s’inscrivent sur notre site. Il assure les relations avec l’équipe de Lyon et représente l’AVARAP Ile-de-France au Conseil d’Administration de l’AVARAP Hauts de France, association récemment créée.

 

Bénévole tous azimuts

Non content de consacrer du temps à l’AVARAP, François s’investit tous azimuts. Bénévole au service Carrières de Central Supélec Alumni, il anime tous les lundis rue Jean Goujon, une réunion amicale d’entraide : « J’aide des camarades qui recherchent un emploi, soit individuellement soit en petits groupes ».

Sur place à Dreux, où il s’est installé avec sa famille lorsqu’il a rejoint une société implantée à proximité, il est membre du conseil d’administration d’une entreprise d’insertion et, avec un groupe de retraités, il donne de son temps aux élèves des sections techniques des lycées de Dreux. « Nous partageons notre connaissance de l’entreprise, confie-t-il. Nous les aidons à travailler sur leur CV et à préparer leurs futurs rendez-vous par des simulations d’entretien. »

Plus ponctuellement, il organise le parrainage des élèves étrangers dans le cadre de Centrale Supélec et il exerce les fonctions de tuteur pour des élèves en stage de troisième année.

 

Des expériences professionnelles multiples dans l’industrie

Toute cette belle énergie – « J’y consacre un plein temps cool », sourit-il –, n’est que la continuité d’une vie professionnelle qui l’a conduit, depuis son premier poste en 1976, à multiplier les expériences professionnelles dans des secteurs et des univers différents, mais toujours dans l’industrie.

Parisien né dans le centre de Paris « entre le Marais et l’Ile Saint-Louis », aîné d’une fratrie dans laquelle il précède trois sœurs, il passe son enfance et son adolescence dans la capitale. Après une scolarité heureuse – il est élève au lycée Charlemagne où sa formation est classique « Je faisais des maths, du latin et du grec » –, il suit une classe prépa, passe les concours et intègre l’Ecole Centrale, quittant pour la première fois Paris pour s’exiler 7 km plus au sud à Châtenay-Malabry. « Je n’ai jamais refait le chemin en sens inverse », s’amuse-t-il.

 

Une carrière en France et à l’international

Sa carrière professionnelle est ponctuée de changements – « pas toujours à mon initiative, comme je l’ai volontiers raconté aux groupes que j’ai parrainés » – qui le conduisent à multiplier les expériences en France et à l’international : Chine, Corée, Mexique, Etats-Unis, Pays-Bas. A la faveur d’une prise de poste chez Philips à Dreux, il y installe sa famille. Elle n’en bougera plus et il devient un papa week-end, se rendant à son travail le lundi pour en revenir le vendredi. Ce qui l’a le plus passionné : faire travailler ensemble des gens de cultures différentes, que ce soit des Allemands, des Néerlandais, des Anglais ou des Français. Cette expérience du melting-pot n’a pas été inutile dans la conduite des groupes AVARAP qui accueillent volontairement des gens issus d’univers professionnels différents qu’il faut réussir à faire travailler ensemble.

Aujourd’hui, c’est surtout lors de ses voyages à l’étranger que François se ressource. « J’ai tellement voyagé pour mon travail sans rien pouvoir visiter, constate-t-il, que je prends aujourd’hui le temps d’approfondir ma connaissance de pays et de peuples différents. » Ses voyages l’ont conduit régulièrement à Madagascar où l’un de ses fils travaille dans l’entreprise d’insertion Le Relais – il y a créé 450 emplois ! –, mais aussi récemment en Inde puis en Crète. Il ne compte pas s’arrêter là : « Après avoir vu le berceau d’une civilisation vieille de 2000 ans, je voudrais aller en Grèce connaître une civilisation plus récente et remonter le temps jusque, pourquoi pas, à Rome. » De quoi remplir encore de nombreux épisodes et lui donner des idées de lecture de romans historiques, son autre passion !