Portrait VALERIE SENE, marraine et formatrice AVARAP, membre du Conseil d'administration et vice présidente

Marraine, puis formatrice de P/Ms, membre du conseil d’administration, Valérie Séné, s’est attelée, avec un groupe de travail dédié, à la remise à plat de la méthode AVARAP. Objectifs : alléger les conditions de travail des P/Ms et prendre en compte les possibilités offertes par le numérique. Une étape enrichissante dans un parcours AVARAP déjà très fourni.

 

Il n’est pas indispensable de passer par la case participant à un groupe pour devenir bénévole à l’AVARAP, comme le montre Valérie Séné, marraine, membre du conseil d’administration et formatrice de parrains/marraines.

Son engagement est loin d’être le fruit du hasard : cette ingénieure agronome – qui a complété sa formation par un mastère de marketing  pour « travailler à l’aval de la filière » – a connu plusieurs fois les affres de la recherche d’un job. « Je suis une multi-récidiviste de Pôle emploi, sourit-elle. Pendant ces périodes d’inactivité forcée, j’ai saisi toute l’importance d’entretenir un bon réseau et l’absolue nécessité de mobiliser à plein son énergie. Je me suis alors promis que je ne laisserai aucune demande de contact réseau sans réponse. »

Par l’intermédiaire d’une association, , elle bénéficie, pour affiner ses outils de recherche d’emploi, de l’aide d’une consultante bénévole, qui irradie une énergie communicative et qui fait montre d’un plaisir évident à aider les autres. « Ma notion de bénévolat “sacrificiel“ s’en est trouvée bouleversée, confie-t-elle. Mais je ne me sentais pas de devenir coach et de m’engager dans des relations one to one. »

Son frère, qui a participé à un groupe, lui parle alors en termes élogieux de l’AVARAP et de sa méthode. Il est tellement séduit qu’il décide de suivre la formation de parrain et de prendre lui-même un groupe (« Il avait des étoiles dans les yeux, quand il m’a montré le cadeau que son groupe lui avait offert. Ça m’a intriguée », se rappelle-t-elle). En janvier 2013, elle pose sa candidature à une formation de parrain/marraine et intègre la fameuse promotion « 13 à la neige », animée par Michèle Dupré et Yves Chamberloir.

 

Sous la neige au Bois-du-Lys

« Mon premier contact avec la méthode – un WE d’hiver sous la neige au Bois-du-Lys  – a été difficile, se souvient-elle. Je me suis sentie submergée d’informations et il a fallu attendre les deuxième et troisième parties de la formation pour que je corrige cette première impression. »

Pour cette manager en plein exercice professionnel, la découverte de la méthode AVARAP est un formidable outil de remise en cause de sa pratique managériale. « J’ai essayé – et réussi – d’adapter dans mon quotidien la posture de facilitateur et le lâcher prise de mise dans un groupe AVARAP dans le but de maximiser les forces de mon équipe et de faire une place à  l’intelligence collective », se réjouit-elle.

Dans la foulée, elle prend son premier groupe, au cours duquel elle propose, avec l’aval de la présidente de l’association, d’entraîner les participants à affiner la présentation de leur projet professionnel lors d’un pitch de 380 mots, sous forme de  speed net working. Elle bâtit, avec  la complicité d’une autre marraine, les modules d’entrainement et la session finale devant des professionnels du recrutement.

 

L’expérimentation des groupes jeunes

Mais cette mère de famille de quatre enfants, qui assume des responsabilités professionnelles importantes, ne peut se mobiliser à nouveau pour conduire un autre groupe pendant quatre à cinq mois. « J’ai donc demandé, dans le cadre de l’expérimentation, à prendre un groupe jeunes d’une durée beaucoup plus réduite. Ce fut une autre expérience très enrichissante. Elle m’a permis de toucher du doigt toute l’évolution du marché du travail. Plus que d’un job, les jeunes participants étaient en recherche de sens et leur projet professionnel s’inscrivait avant tout dans un projet de vie. La plupart avaient débuté leur carrière par des expériences multiples et ils reconstituaient leur fil rouge a posteriori. Leurs expériences personnelles et leurs goûts comptaient au moins autant que leur formation et leurs premières expériences. »

Elle intègre alors le conseil d’administration de l’association. Et devient la cheville ouvrière du groupe qui se constitue pour imaginer les évolutions à apporter à la méthode AVARAP. Les lignes directrices de son travail : ramasser la formation sur une durée plus courte – en augmentant le nombre de journées complètes par exemple – pour « gagner en efficacité et alléger les temps de mobilisation des parrains/marraines », leur faire bénéficier des possibilités offertes par la numérisation, proposer des outils qui facilitent le travail des parrains/marraines et « mettre davantage l’accent sur les goûts qui sont aujourd’hui traités en parallèle des RP, alors qu’ils sont essentiels pour faire face à la “parcellisation“ de l’activité professionnelle ».

Elle ne compte pas s’arrêter là. Reconduite par le conseil d’administration pour un deuxième mandat de trois ans, elle aimerait s’intéresser à une autre déclinaison possible de la méthode AVARAP : aider les cadres en fin de carrière à réussir leur transition entre la vie professionnelle et la retraite. Un vivier qui n’est pas prêt de s’épuiser et un nouveau défi à relever.