Portrait Pascal Grelié, parrain et bénévole AVARAP, chargé des RMP

Comme un certain nombre de participants à la fin de leur parcours dans un groupe, Pascal Grelié décide de devenir parrain « pour rendre à l’AVARAP ce qu’elle [lui a] donné ». Mais il ne s’arrête pas là : il se propose également de rejoindre le Comex de notre association et de prendre en charge l’organisation et l’animation des RMP (réunions mensuelles d’échanges de pratiques). Le confinement lui a donné l’occasion d’exercer ses talents dans le numérique et il participe à la création du nouveau CRM et à la mise au point des nouveaux outils distanciels. Avec toujours le même humour et la même modestie !

 

« Ma vie est un roman », pourrait revendiquer Pascal tant son parcours est riche d’expériences variées qui l’ont conduit  à travailler sur trois continents. Une vie professionnelle marquée par des ruptures qui lui donnent encore plus de légitimité quand il anime un groupe AVARAP. « Lors d’une première rupture professionnelle majeure, en 2001-2002, raconte-t-il, j’ai rejoint une association “Dynamique cadres” dont l’objectif est de permettre à des cadres au chômage de se réunir pour échanger de façon informelle sur leurs recherches. C’est là que j’ai entendu parler de l’AVARAP pour la première fois. »

 

Le printemps et la source

Plus de dix ans après, Pascal se retrouve – avec dix ans de plus… – dans la même situation. « J’étais au chômage depuis un an et je me sentais dans une spirale descendante, se souvient-il. J’ai alors repensé à l’AVARAP et je me suis inscrit à une réunion d’information. »

Pascal est impressionné « par le professionnalisme de la démarche, la rigueur, le timing » et il est convaincu que c’est pour lui la bonne approche. Il intègre en avril 2011 un groupe qui se réunit les mardis soirs dans le XVe arrondissement de Paris. « Le groupe s’est appelé “Spring”, sourit-il, avec le double sens de printemps et de source. »

Il a plus de 50 ans et, sans surprise, il choisit parmi ses trois cibles un projet professionnel en continuité avec son parcours antérieur : responsable commercial grands comptes dans le secteur des équipementiers en télécom. Il trouve rapidement un poste dans une PME française basée à Rennes avec un fort tropisme à l’international. « Je raconte souvent l’histoire de ce recrutement dans mes groupes, s’amuse-t-il, car elle est riche d’enseignements. J’ai vu ce poste dans une alerte sur Linkedin et, comme il m’intéressait, j’ai répondu à l’annonce. A mon âge, c’était vraisemblablement perdu d’avance. J’ai donc cherché dans mon réseau si quelqu’un pouvait me connecter à cette entreprise. J’ai ainsi récolté trois contacts à qui j’ai envoyé une demande de rendez-vous, bien sûr sans joindre de CV. Quelque temps plus tard je recevais un mail me proposant un entretien de recrutement avec mon futur N+1 qui, pour l’anecdote, a eu lieu au téléphone alors qu’il était en déplacement en Ethiopie… »

 

L’Afrique comme terrain de jeu

Pascal rejoint cette grosse PME rennaise  – elle a des filiales aux Etats-Unis, au Brésil et au Liban – en tant que commercial grands comptes à l’export. Son terrain de jeu est l’Afrique et plus particulièrement le Maghreb. « Je proposais des solutions logicielles à plusieurs millions d’euros à des clients potentiels qui étaient en Afrique du Nord mais aussi en Ethiopie et au Soudan, se souvient-il. Ce sont des pays qui m’ont fasciné et dans lesquels j’aimerais retourner en touriste. Quand la situation internationale le permettra, bien entendu ! »

Cette fonction de commercial n’a pas toujours été le quotidien professionnel de Pascal qui a connu des postes techniques puis rempli des missions de technico-commercial et enfin occupé des postes de commercial « toujours avec un aspect technique assez marqué », revendique-t-il.

Car ce natif de Nantes a beaucoup bourlingué. Sa famille nombreuse – il a 5 frères et sœurs – habite la commune de Machecoul en Loire-Atlantique, aujourd’hui Machecoul-Saint-Même. Il poursuit une bonne scolarité, pour partie en pensionnat, jusqu’à décrocher un bac scientifique. Le côté concret et opérationnel des études proposées par les IUT lui convient et il intègre l’IUT d’Angers en génie électrique. Une fois son DUT en poche, il décide de continuer les études et il pose sa candidature dans des écoles d’ingénieur. Son dossier étant très bon, il est accepté à l’ENSI de Caen où  il décroche un diplôme d’ingénieur en automatismes.

 

Deux ans en coopération au Bénin

A la fin de son parcours de formation, Pascal ne souhaite pas faire de service militaire. Il part donc en coopération. Il part au Bénin où il travaille pendant deux ans comme professeur de physique/chimie. Une première expérience de la vie en expatriation qui lui donne le goût des voyages et de la découverte d’autres cultures.

De retour en France, il connaît sa première expérience professionnelle en Ardèche dans une PME située à Tournon-sur-Rhône, à 20 km au nord de Valence. C’est là que naîtront ses trois premiers  enfants – il en a quatre aujourd’hui. Il y entre comme ingénieur développement chargé de la R&D sur des produits de télécom. C’est un fonctionnement à la start-up et Pascal, qui y reste six ans, est conduit à effectuer un peu d’avant-vente ce qui lui donne un aperçu des fonctions de technico-commercial.

C’est ensuite un véritable changement de cap lorsqu’il rejoint Montrouge pour un poste chez Schlumberger dans la division cartes à puces avec la ferme intention de partir à l’international. Il travaille pendant deux ans pour des projets en Europe de l’Est (en particulier Pologne et Tchéquie) avant de se voir proposer une expatriation aux Etats-Unis. « J’ai eu trois jours pour me décider, sourit-il, et me voilà parti avec ma famille pour la Virginie. Un autre univers ! »

 

L’éclatement de la bulle Internet

De retour en France, il retrouve vite – c’est le boom des télécom – un poste dans la filiale française d’un équipementier américain. Ce sont des années glorieuses avant que l’éclatement de la bulle Internet, en 2002, ne siffle la fin de la partie et ne marque pour Pascal une année de chômage et la fréquentation assidue de « Dynamique Cadres ».

Il va  ensuite occuper plusieurs postes et fonctions avant d’entrer dans le parcours AVARAP et de suivre la formation de parrains marraines effectuée par le Duo Michèle Dupré / Yves Chambert-Loir. Pascal prend son premier groupe en 2017 sans appréhension particulière grâce au soutien actif du groupe des parrains formés en même temps que lui – « Nous avions mis en place un atelier de préparation aux premières séances », se souvient-il. « Ocean eleven », son premier groupe, sera suivi par un deuxième « Da Vinci talents » en 2019, puis de « Switchons » qu’il reprend à la volée en distanciel en 2020.

Parallèlement, il reprend les fonctions d’organisateur et d’animateur des RMP qu’il adapte au distanciel avec succès attesté par la progression de la fréquentation de ces séances mensuelles où parrains et animateurs échangent entre pairs autour de leur pratique.

Quand l’AVARAP lui en laisse le loisir, ce passionné de mobilité électrique – il possède une Tesla – donne également de son temps à la Fédération Française des Utilisateurs de Véhicules Electriques (FFAUVE),  qui a pour mission d’être la voix des utilisateurs auprès des instances et des élus locaux. Son prochain défi : organiser pour la fin juin – si la pandémie le permet – un salon de la mobilité électrique sur le circuit de La Ferté Gaucher en Seine-et-Marne où il sera possible de prendre le volant de véhicules à propulsion électrique.

Un travail de prospection et de convictions à faire partager en droite ligne avec son précédent métier. Il met ces mêmes convictions au service de l’AVARAP dans tous les sujets où il s’investit. Avec une constante détermination et une bonne dose d’humour apprécié de tous…