Annette Prieur : « Avec l’AVARAP, je suis passée de la maison à la table »

Un sacré saut dans l’inconnu, même pour une adepte convaincue du changement. Annette Prieur a triplement migré : elle est passée du secteur de l’équipement de la maison à l’agro-alimentaire, de fonctions commerciales à la production, et de Paris à la campagne. Juriste de formation, Annette, qui a effectué une belle carrière comme commerciale dans plusieurs segments de l’aménagement de la maison, a découvert avec bonheur un nouveau secteur : l’agro-alimentaire. La création de sa biscuiterie artisanale 100 % biologique lui permet d’exprimer pleinement sa boulimie d’activité !

 

 

Mener plusieurs choses de front, Annette Prieur en a l’habitude. Mais, pour la première fois de sa déjà longue carrière professionnelle, elle contribue à tous les secteurs de sa jeune entreprise : mise au point des recettes, approvisionnement, fabrication, conditionnement, livraison… « J’ai souvent l’impression d’être dans un shaker, se réjouit-elle. Je passe en effet sans transition de la production dans l’atelier à la prospection de nouveaux clients je n’ai pas le temps de tout faire… Créer son entreprise nécessite d’avoir la maîtrise sur tant d’aspects que je ne gérais pas par le passé, lorsque je n’étais ”que” commerciale. »

Heureusement, elle peut compter sur le soutien de son compagnon qui a pris en charge les aspects financiers et comptables qu’elle n’affectionne pas particulièrement, et de son équipe, des jeunes dont elle salue l’engagement et la flexibilité pour s’adapter à une activité en constante évolution.

Pour développer sa « start-up biscuitière » comme elle se plaît à dire, elle a investi dans l’humain. Elle a recruté trois personnes, une à la production, l’autre au conditionnement et une jeune étudiante en alternance qui la seconde dans les aspects marketing et communication.

Native de Saône-et-Loire, elle poursuit ses études supérieures à Lyon, une ville qu’elle a retrouvée fin 2014 après avoir quitté la capitale. Des études de droit – « une période très plaisante » –, un choix qui ne doit rien à la passion mais une filière qui a le mérite d’ouvrir le champ des possibles. Après sa maîtrise, elle effectue un DESS de commerce international avant de… partir pour une année sabbatique au Mexique, pour « apprendre l’espagnol ». « Mes parent n’ont pas apprécié outre mesure, sourit-elle. Ils m’ont immédiatement coupé les vivres ! »

 

Une succession d’opportunités

De retour en France, elle démarre une carrière de commerciale dans la soierie, l’univers textile la menant ensuite à la décoration et à l’équipement de la maison. Elle passe de Lyon à Paris et à l’international – elle a fait un break pour aller travailler en Italie. Soieries lyonnaises, tissus d’ameublement ou arts de la table sont des secteurs dans lesquels elle exprime ses talents sur le marché français et à l’export où elle défend le savoir-faire des PME françaises.

Elle voyage beaucoup, saisit les opportunités – « j’ai été très gâtée, tous les jobs sont venus à moi » –avant de décider de se poser en 2014 alors que l’entreprise qui l’emploie change de propriétaire.  Elle fait alors le choix de retourner à Lyon avec le projet de reprendre une petite entreprise dans les secteurs qu’elle connaît bien de l’équipement de la maison, du textile ou de la décoration, tout en continuant à regarder le marché de l’emploi. « Je me suis rendu compte qu’après toutes ces années en tant que commerciale j’avais envie de me frotter à la production, à un métier plus manuel », déclare-t-elle.

Début 2015, elle rencontre Marie Palard, très active au sein de l’AVARAP à Lyon et assiste à une réunion d’information avant d’intégrer un groupe. « Après toute ces activités professionnelles, j’avais besoin de me poser et de faire un bilan, de faire l’inventaire de ”ma trousse à outils”, confie-t-elle. La participation au groupe m’a permis de rencontrer des gens de grande qualité et de reprendre confiance en moi. J’aurais adoré que ce cheminement débouche sur quelque chose de révolutionnaire mais cela m’a juste conforté dans ma voie. De toute façon, j’ai vraiment apprécié ce travail en groupe dans un esprit de bienveillance. »

 

La biscuiterie comme une évidence

Parallèlement, Annette suit une formation de management collaboratif au CNAM et participe à un club de repreneurs d’entreprises mis en place par la CCI Nord Isère. « C’est dans ce cadre que j’ai appris qu’une biscuiterie était à vendre. Cela a fait un déclic énorme chez moi. J’ai tout de suite su ce que je voulais faire : reprendre une biscuiterie. »

Avec l’aide de son compagnon, elle étudie le dossier qui n’aboutit pas. Puis elle identifie une petite biscuiterie qu’elle approche et à qui elle fait une proposition de reprise. Mais le prix demandé est au delà de ce qu’elle estime raisonnable d’investir.

En 2016, elle change son fusil d’épaule et décide de créer son propre atelier pour y produire des biscuits bio. A l’automne 2016, elle loue des locaux à Crèche-sur-Saône, en Bourgogne sud pour installer un atelier de production. Elle entre alors dans le maelstrom et elle ne l’a pas quitté depuis : « J’ai acheté des machines, créé des recettes avec l’aide d’une ingénieure agro-alimentaire spécialiste de la biscuiterie, finalisé les packagings avec des graphistes, déposé mes marques, démarché des circuits de distribution. Les premiers biscuits ont été commercialisés en juin 2017. »

La biscuiterie, qui a obtenu sa certification bio en 2017, fabrique des biscuits salés apéritifs et des biscuits sucrés qui sont commercialisés sous deux marques : la première, « Croquelicot », est destinée aux magasins spécialisés bio, la seconde « Marguerite en Bourgogne » est diffusée par des cavistes et des épiceries fines.

« Le segment du bio rencontre de plus en plus l’adhésion des consommateurs, reconnaît-elle. Nous proposons également nos biscuits en vrac – chaque semaine une nouvelle épicerie de vrac ouvre en France  –  et nous sommes en phase avec la tendance actuelle d’acheter local. Nous vendons principalement dans la région et nous comptons des clients dans d’autres villes comme Bordeaux, Royan ou Niort. Nous sommes interrogés par des détaillants qui ont découvert nos produits ou qui en ont entendu parler positivement. Ces demandes spontanées me ravissent. »

L’entreprise ne gagne pas encore d’argent, bien sûr, mais Annette Prieur est optimiste. Outre de réaliser des produits irréprochables, ce qui réjouit le plus cette commerciale qui a toujours été orientée client, et qui a fait sienne cette devise « Mon patron, c’est le client », c’est de recevoir une deuxième commande et des demandes de réassortiment. « La première conquête, si elle apporte de grandes satisfactions est éphémère. Ce qui est vraiment gratifiant, c’est de fidéliser les clients , conclut-elle. Une de mes clientes m’a dit que mes biscuits étaient addictifs. Quel bonheur ! »

Marine Colle-Bordry : « Mon parcours est fait de ruptures successives »

On peut dans le même temps être passionnée de Shakespeare et de jeux vidéo, de littérature de la Renaissance et de science-fiction, passer un bac scientifique et poursuivre des études littéraires, et profiter de son passage par un groupe AVARAP pour changer complètement d’orientation. Toutes ces contradictions – uniquement apparentes – sont présentes dans une même personne, Marine Colle-Bordry.

 

« Avec le recul, je trouve que mon parcours est fait de ruptures successives », sourit Marine, qui évoque en vrac son bac scientifique, ses études littéraires en khâgne à Victor Duruy, son DEA de littérature comparée des Renaissances française et anglaise à la Sorbonne puis en Angleterre, ses études d’informatique ou son travail dans le marketing digital.

Née à Paris il y a trente-neuf ans, elle s’évade très rapidement vers deux domaines propres à développer l’imaginaire : la littérature de fantasy et de science-fiction et les jeux vidéo. « On peut dire que je suis rapidement devenue une geek, admet-elle. Je suis tombée dans les jeux vidéo dès l’âge de 10 ans. J’y ai cultivé une grande capacité d’imagination. »

 

Graphistes, ingénieurs, professeurs en reconversion…

Elle suit un cursus classique de bonne élève et obtient un bac scientifique avant… de s’inscrire en littéraire à Victor Duruy en hypokhâgne. Elle poursuit son parcours à la Sorbonne et décide d’aller passer un an en Angleterre en bénéficiant des possibilités offertes par Erasmus.

« J’y passe une année très riche, se réjouit-elle. De l’autre côté de la Manche, les études ne sont pas conçues en silo. Je peux suivre des enseignements littéraires et scientifiques, faire du théâtre, étudier le cinéma italien et la poétique de la ville, tout en suivant des cours d’informatique. » De retour en France dans les années 2000, alors que le Web explose, elle convainc un jury réticent qu’elle peut suivre, dans le cadre d’une école d’ingénieur – Sup Telecom –, un mastère spécialisé sur le multimédia. « Les participants étaient à l’image des cours : très variés, se souvient-elle. Parmi mes coreligionnaires, se trouvaient des graphistes, des ingénieurs et des professeurs en reconversion. Les matières enseignées se situaient dans les sphères créative et technique, sans oublier le droit du multimédia. J’ai adoré. »

 

Dans la Silicon Valley parisienne

Son mastère en poche, elle rejoint une agence Web de la Silicon Valley française dans le Sentier parisien, puis une grande agence digitale indépendante, Duke. Elle y reste six ans et elle pénètre des univers variés de l’automobile au luxe en passant par le food et le sport. Et elle y développe un large savoir-faire en gestion de projets, en management d’équipes pluridisciplinaires, et en stratégie et marketing digital. Le tout dans un secteur émergent et en plein essor. Rachetée par Microsoft puis par Publicis, son agence Web perd une partie de son âme et la voilà recrutée par Europacorp, le studio de Luc Besson. Elle intègre la Cité du cinéma pour y diriger le département de marketing digital.

« Le milieu du cinéma est très particulier, confie-t-elle. En tant que directrice du marketing digital, je me retrouve en frontal avec des gens qui considèrent Internet, vecteur de piratage, comme l’ennemi, aussi bien que comme un terrain d’opportunités. Mes missions sont très larges : faire la promotion des films sur le Web, monétiser les contenus, mettre en place des partenariats media,  lancer l’e-commerce de l’activité d’exploitation de salles, le tout dans une ambiance de travail parfois compliquée. J’ai peiné à trouver ma place. » Avec le soutien de ses équipes –  « elles étaient « en or » – elle passe quatre ans dans cette industrie très fragile dont le credo est de créer des produits non pas en fonction des attentes du consommateur mais en espérant qu’ils rencontrent l’adhésion du public.

« J’ai tenu le choc tant que j’ai pu, poursuit-elle. La rupture conventionnelle qui m’a été proposée  en 2014 est arrivée à point nommé. Je me sentais épuisée, j’étais sur le coup du décès de mon père, j’étais vidée. Heureusement, j’ai décidé de me faire suivre par un coach – ”quel beau métier” –  pour y voir plus clair dans mon avenir professionnel. » Elle est sûre de ne plus avoir envie de sa « vie d’avant » et elle recherche une activité qui « ait davantage de sens ».

 

Cooptée comme animatrice

Un ami lui parle alors de l’Avarap. Elle est séduite par cette idée de travail en commun et d’intelligence collective. Après plus de deux ans de solitude, elle aspire à entrer dans un groupe et à définir un projet professionnel qui lui ressemble. Sa participation à la RIM la conforte dans son choix et elle s’inscrit. Elle trouve dans le groupe des Dreamcatchers tout ce à quoi elle aspirait  et elle est cooptée comme animatrice. « J’étais en même temps ravie et… effrayée par la tâche. Heureusement, les deux journées de formation m’ont rassurée et ont dédramatisé la fonction. J’y ai pris beaucoup de plaisir. »

Le projet professionnel de Marine est aujourd’hui bien avancé : elle vient de démarrer une formation de coaching qui se terminera fin juin. Elle a intégré une association –  Wintegreat –  qui aide les jeunes réfugiés à se définir un futur professionnel. Elle y met à profit tout ce qu’elle a appris dans la conduite de son groupe Avarap.

« Je réfléchis à une offre de coaching par le jeu, du jeu théâtral au jeux de plateau, de rôles, ou vidéo… », conclut-elle. Une façon de se différencier tout en rebouclant avec les passions qu’elle cultive depuis ses 10 ans.

Yves Chambert-Loir : « L’AVARAP m’a permis de faire le choix de la passion »

 Agé de 40 ans, Yves Chambert-Loir intégrait un groupe Avarap sur la recommandation d’une amie. Débarqué de son entreprise après un plan social, il n’imaginait pas à quel point sa vie allait être bouleversée. 

 

Lorsque Yves Chambert-Loir se raconte, l’essentiel de son propos tient en un mot : théâtre. Et pourtant, ce financier amoureux des voyages et des relations humaines a beaucoup à dire sur ses autres passions. Il faut croire que celle-ci est dominante. « J’ai commencé à faire du théâtre en classe de quatrième. Solitaire et plutôt renfermé, je n’aurais pas osé m’inscrire à l’atelier théâtre sans mon ami Pierre, qui a été à l’initiative de ce choix. Je lui en suis vraiment reconnaissant. Quarante ans après, nous sommes toujours amis proches. »

Il développe sa passion des voyages, des relations humaines et de la découverte des autres cultures dans les dix premières années de sa vie. Son père, ingénieur en génie civil, travaille chez GTM (Grands travaux de Marseille). Accompagné de son épouse – avant de formuler sa demande en mariage, il s’était assuré auprès d’elle qu’elle était prête à l’accompagner dans ses missions autour du globe – il parcourt la planète pour exercer son métier. Yves Chambert-Loir naît donc à Rio de Janeiro. Troisième d’une fratrie de six enfants, il passe les dix premières années de sa vie hors de France au gré des missions de son père. Une enfance de rêve : « J’avais l’impression de vivre des vacance perpétuelles », se souvient-il. Le retour à la réalité à Versailles, en classe de CM2, est rude.

Jusqu’à cette inscription à l’atelier théâtre : un hobby très prenant : « Nous donnions 3 à 4 représentations par an. »

 

Diplômé de l’ESG et Premier prix du conservatoire

Parallèlement, Yves suit un parcours d’élève que les chiffres ne rebutent pas. Son bac G2 (comptabilité et gestion) en poche, il présente le concours d’art dramatique de la ville. Avec succès. Ses parents (« Ce n’est pas un vrai métier ») lui imposent de choisir des études débouchant sur un emploi. Ce sera l’ESG (Ecole supérieure de gestion) à Paris, qu’il suit tout en continuant son parcours de théâtre. Ses journées et ses soirées sont bien remplies – « Heureusement, je suis un petit dormeur, cinq à six heures de sommeil me suffisent » – mais ce sont des années exaltantes. Il obtient le diplôme de l’ESG et le premier prix du conservatoire d’art dramatique de Versailles en jouant Sganarelle la même année, en 1985.

Il s’installe alors à Paris et s’inscrit au Cours Florent pour compléter sa formation « très classique et centrée sur le texte ». Suivent quatre années où il va alterner les postes en intérim dans la comptabilité fournisseurs et achats, la gestion ou la finance et les périodes de répétitions, de tournées et de représentations. « Six à huit mois de travail salarié par an suffisaient, sourit-il. J’habitais une chambre minuscule dans le Ve arrondissement et je joignais les deux bouts comme je pouvais. »

 

Intermittent de la finance

Son travail donne pourtant satisfaction et, en 1991, l’un de ses employeurs qui ne veut pas s’en séparer à la fin d’une mission – dont la femme est comédienne – lui propose un contrat de rêve avec une clause lui permettant de s’absenter à chaque fois que le théâtre le réclame. En 1992, il fait le deuil d’une carrière théâtrale professionnelle et il crée sa propre compagnie de théâtre. Sa carrière de financier évolue bien et il prend du galon. Le voici crédit manager et responsable d’une équipe de 60 personnes. Un poste à plein temps qui l’éloigne provisoirement des planches.

En 2001, son employeur lui propose de déployer un logiciel de gestion sur toute la France et il découvre la formation, un domaine qui le passionne. En 2003, un plan social met sur le carreau 500 des 800 salariés de l’entreprise. Il se retrouve sans emploi et, sur les conseils d’une amie qui a suivi un parcours AVARAP, s’inscrit à un groupe. « Le groupe comprend 11 personnes toutes à la recherche d’un emploi. Nous nous investissons à fond et nous bouclons le parcours en six mois. Le moment fort de la Récolte reste gravé dans ma mémoire. Sur les pots-it, les fonctions de manager financier, d’administrateur de théâtre, de directeur de MJC voisinent avec un métier inconnu de moi jusque-là : formateur en communication et en développement personnel à travers le théâtre en entreprise. Je prépare trois cibles : une cible de financier, une cible de formateur en logiciels de gestion et une dernière de formateur en communication. Le groupe vote à l’unanimité sur cette troisième proposition – “tes yeux brillent tellement lorsque tu parles de théâtre“ – et je creuse cette voie en faisant des entretiens réseau. »

 

Formateur Indépendant et comédien de théâtre

Yves Chambert-Loir passe alors plusieurs mois à peaufiner son projet et à construire des modules de formation. Il utilise les techniques du théâtre pour apprendre aux postulants à maîtriser la prise de parole en public, placer leur voix et leur corps et répéter le texte de leur intervention. « Tout comme un comédien doit travailler son corps, sa voix et sa gestuelle et apprivoiser le trac, le manager doit apprendre à passer des messages, exprimer son accord ou ses désaccords », explique-t-il.

Il teste ses modules avec le groupe AVARAP reformé pour l’occasion puis il se lance dans le grand bain. L’exercice libéral – il est reconnu organisme de formation – lui permet de continuer à exercer ses talents de comédien et il a trouvé un bel équilibre entre ces deux activités même si la précarité de sa situation lui pèse un peu. «  Ma visibilité est de trois mois ce qui, pour un anxieux comme moi, est parfois difficile à vivre », sourit-il.

S’il est heureux ? « C’est un grand bonheur pour moi. J’adore ce que je fais, même si les aspects administratifs ne sont pas vraiment mon fort. Ceci dit : si une grande entreprise me propose de me salarier à plein temps pour faire de la formation, je ne suis pas sûr de résister. » Avis aux amateurs !

Nicolas Pavesi : « Je me suis rendu compte à quel point j’aimais conseiller et accompagner les talents ! »

Avant la fin de l’année, Nicolas Pavesi retrouvera les membres de son groupe AVARAP « Score16 » qui  fêteront les dix ans de leur parcours commun. Un dîner qui fait suite aux retrouvailles annuelles rituelles instituées depuis la sublimation. Pour Nicolas, ce sera aussi le dixième anniversaire d’un tournant de sa carrière dont il se félicite tous les jours. Celui qui définit son travail de consultant en ressources humaines par cette maxime « Je cherche à rendre les gens heureux » irradie du bonheur de vivre.

 

Paradoxalement, ce n’est pas à la fin de son groupe AVARAP que Nicolas Pavesi a donné un nouveau tournant à sa carrière, quittant la voie qu’il avait arpentée  pendant vingt ans  – diriger des entreprises en France et à l’international –  pour emprunter un chemin de traverse et repartir de zéro dans un cabinet de Ressources humaines. « C’est en vivant l’expérience forte de ce groupe, confie-t-il, que je me suis rendu compte à quel point j’aimais conseiller et accompagner les gens dans leur parcours professionnel. »

Nicolas entre dans ce groupe alors que, en période de transition professionnelle, il « souffre de chercher seul ». Membre du Conseil d’administration de l’ESCP, il entend parler de l’AVARAP par les responsables de la commission Carrières. Il assiste à une Réunion d’information et s’inscrit dans un groupe ESCP dont le parrain est Olivier Leroy, un de nos bénévoles actifs actuellement membre du Conseil d’Administration de l’AVARAP et animateur d’un atelier Intergroupe sur la démarche réseau.

 

« Fait pour être DG »

Les 16 membres qui constituent le groupe ont des âges très différents et viennent d’horizons divers mais la mayonnaise prend vite. Ils se choisissent le nom de Score16 en référence à ce réalisateur de cinéma au palmarès prodigieux.

Les trois cibles qu’il choisit prennent toutes les trois naissance dans ses parcours professionnel et personnel. La première est en continuité avec son vécu antérieur « le groupe a estimé que j’étais bien fait pour être DG », et c’est la cible qu’il privilégie pour construire son projet professionnel.

La deuxième émerge de son souci d’aider et d’accompagner les autres membres du groupe et de ses précédentes expériences de recrutement : consultant en ressources humaines, une cible difficile à envisager à ce moment-là car le marché de l’emploi connaît une très grosse phase de dépression à la suite de la crise de 2008.

La troisième est en rupture : acteur de café-théâtre. « Lors de mon miroir, j’avais raconté le bonheur que j’éprouvais à faire rire les gens, sourit-il. Etudiant à l’ESCP, je me suis très investi dans le bureau des élèves. Pour y entrer, il fallait écrire et interpréter un sketch. Je me suis pris au jeu et nous avons monté, dans le cadre de l’école, une petite troupe qui a participé au gala des Grandes écoles. Je ne suis pas peu fier d’avoir été sélectionné pour participer au Canada au festival des jeunes talents du monde. »

 

Passer du gris au bleu

Si c’est à Paris que Nicolas fait ses études à l’ESCP, c’est à Nice qu’il passe une grande partie de son enfance et son adolescence, heureuse et sans soucis. « Je me sens aussi Parisien que Niçois et je vis très bien à Paris, confie celui qui aime autant le bleu de la Méditerranée que le gris de la pierre et des ciels de Paris. J’ai en effet passé les sept premières années dans la Capitale avant que mes parents s’installent sur la côte d’Azur. »

Atavisme familial – son père, ancien élève à HEC, dirige l’entreprise de transports fondée par son grand-père, deux de ses oncles ont également fait HEC –, il s’inscrit à une prépa école de commerce et intègre la grande école parisienne.

Entre son engagement dans le BDE, l’organisation des soirées promo et le nécessaire travail, ce sont trois années qui passent très vite. L’intérêt de Nicolas dans les rencontres et la communication lui fait opter pour la spécialisation marketing dont il apprécié le côté créatif et la communication produits. A la sortie de l’école il intègre le prestigieux service marketing de L’Oréal dans lequel il reste pendant cinq ans.

Souhaitant intégrer une entreprise « à taille plus humaine », il rejoint Rémy Cointreau et il évolue vers des fonctions commerciales avant de se voir confier une direction générale à l’international.

Il met alors le cap  sur Londres puis sur Dublin qu’il rejoint alors que l’Irlande est en phase de croissance accélérée. « J’ai adoré cette ville. C’était fantastique. Il y avait un hédonisme et un plaisir de vivre contagieux alors que le pays connaissait une croissance de 5 à 6 % par an », se souvient-il.

 

Retour en France

Après plus de six années passées à l’étranger, il souhaite rapatrier sa famille – il a eu deux enfants – en France et, comme aucune opportunité ne se présente chez Rémy Cointreau, il quitte cette entreprise.

Il met le cap sur Orléans quand il prend la direction générale de la filiale française de Fram Foods, une belle entreprise du secteur alimentaire, numéro 2 du tarama, des blinis et d’autres produits festifs. La société a été reprise en LBO par des fonds islandais et il entre dans le capital comme actionnaire minoritaire. Par croissance externe et organique, il fait progresser cette structure, doublant son chiffre d’affaires qui passe de 10 à 20 millions d’euros en six ans.

Surviennent alors deux événements : un accident industriel qui touche la principale usine du groupe et la crise financière de 2008 dont les répercussions sur l’Islande sont profondes. L’entreprise est vendue et Nicolas se cherche de nouveaux challenges. C’est alors qu’il suit son parcours AVARAP.

Mettant en œuvre son projet professionnel, il retrouve très rapidement après la fin de son groupe un poste de DG.

S’en suit une expérience plutôt décevante dans une entreprise de matériel de cuisine pour professionnels. « Je n’étais guère motivé et nous avons décidé ensemble de nous quitter à la fin de ma période d’essai », regrette-t-il. Nicolas reprend alors sa deuxième cible qu’il commence à mettre en œuvre. « C’était un challenge important. Tout d’abord car je devais mettre une croix sur le salaire de DG et sur les avantages qui y étaient attachés. Et ensuite car j’arrivais comme débutant sur ce segment de marché dans une période de grandes difficultés pour les cabinets de chasseurs de tête. »

Il faut croire que tous ces voyants orange ou rouges n’ont pas refroidi ses ardeurs car, armé de son réseau, de ses contacts et de ses expériences réussies dans la conduite d’entités diverses, Nicolas trouve son entreprise d’accueil. « J’ai choisi d’intégrer Lincoln car c’est une entreprise qui a une vision de long terme, de vrais valeurs humaines et l’ambition de fidéliser ses clients avec un très bon niveau de service. Depuis dix ans, l’entreprise a multiplié sa taille par trois et elle est présente à l’international dans le recrutement, le développement de talents, la formation et le management de transition. Nous sommes plus de 50 consultants à Paris et la structure compte près de 150 collaborateurs dans le monde. »

Nicolas n’a pas oublié l’AVARAP. Il a répondu tout de suite présent quand on lui a demandé, le 13 novembre dernier, de participer à une table ronde organisée par notre association sur un thème qu’il affectionne « Optimiser son image sur les réseaux sociaux ». En compagnie de trois autres intervenants, il a fait bénéficier les 200 personnes présentes de son expérience en la matière. En cohérence avec ce souci d’aider les autres et de participer à leur développement personnel et professionnel. La feuille de route qu’il s’est tracée il y a une décennie et à laquelle il n’est pas près de renoncer.

Laurence Médaouri : « Avec l’AVARAP, j’ai réussi à mettre la décoration au cœur de tout mon projet ! »

En créant avec une amie une structure dans un univers qui la passionne, la décoration haut de gamme, Laurence Médaouri aurait pu trouver son graal. La dissolution douloureuse de cette société lui fait tout remettre à plat. Sa participation à un groupe AVARAP lui permet de s’inventer une nouvelle voie. Et de retrouver une harmonie de travail à laquelle elle n’est pas prête de renoncer.

 

Jeune fille, Laurence habite Neuilly-sur-Seine avec ses parents et ses deux sœurs. Ses parents, autodidactes qui ont réussi leur carrière professionnelle, mettent la pression sur leurs filles et insistent pour qu’elles fassent des études « sérieuses ». A cette époque, Laurence est déjà attirée par le stylisme, tout ce qui a trait au dessin, aux matières, aux couleurs, aux tissus, en un mot à la mode, un univers que son père considère comme « beaucoup trop fantaisiste ».

Après un bac B, Laurence obtempère et entre en prépa HEC au lycée Carnot, à Paris dans le XVIIe. Elle constate  rapidement que « les mathématiques, c’est trop horrible », et elle décide de préparer plutôt Sciences-Po Paris, qu’elle intègre la rentrée suivante.

Après trois années d’études centrées sur l’économie, la finance et le marketing, elle obtient son diplôme en 1989. Elle cherche un emploi qui lui permet de concilier sa formation et son désir d’exprimer sa créativité. C’est ainsi qu’elle rejoint une agence de communication financière Synelog. Elle y est responsable de l’élaboration des recommandations clients sur l’identité de marque et sa déclinaison en outils de communication.

Mais la communication institutionnelle, c’est aussi beaucoup de Rapports Annuels, pas vraiment « fantaisistes ». Une rencontre va lui permettre d’entrer dans un nouvel univers.

 

Un premier virage en 1992

Laurence croise la route du designer américain Hilton McConnico, qui souhaite ouvrir un espace de vente à Paris. Elle le rejoint et participe au lancement, à la gestion et à l’animation de ce concept store consacré à l’univers de la maison qui ouvre rue Madame en 1992. S’y côtoient les objets en pâte de verre de Daum, les cadeaux de Lanvin, les céramiques d’art des Emaux de Longwy, les bougies Point à la ligne, les luminaires Drimmer, les tapis Toulemonde Bochard, le linge éponge Dewitte Lietar…

 

L’envie de créer sa propre histoire

En 1995, elle s’associe avec sa meilleure amie et, ensemble, elles fondent la société « Alcôve » qui se destine à la création et à la distribution d’une ligne de linge de maison dans le secteur de la décoration haut de gamme. Elle fait appel à des créateurs comme Christian Tortu ou Olivier Gagnaire mais elle crée aussi elle-même sous sa marque, Alcôve. Ses clients sont prestigieux : Descamps, Liberty, Le Bon Marché, Roche-Bobois… Elle participe à des salons spécialisés comme celui de Dubaï.

Elle élargit vite son champ d’activité au secteur de l’hôtellerie en passant du couvre lit à la décoration complète de la chambre.

Cette aventure dure douze ans. En 2009, elle rompt avec son associée. La séparation se passe mal et la société est dissoute. Laurence se retrouve déstabilisée, en perte de repères : « Je perdais à la fois mon associée et ma meilleure amie », regrette-t-elle. Elle s’interroge alors sur ses compétences.

 

L’AVARAP arrive à point nommé

Alors qu’elle traverse difficilement cette phase d’interrogations, des amis lui parlent de l’AVARAP. Elle décide de s’inscrire à une réunion d’information et elle démarre un groupe fin 2009. « Un groupe très bienveillant, un super parrain. J’avais besoin de me confronter aux autres, d’échanger, en un mot, de la dynamique du groupe, se souvient-elle. A ma grande surprise, j’ai été choisie comme animatrice. Cela m’a fait beaucoup de bien. »

Au démarrage du groupe, elle nage en pleine utopie. Elle veut faire table rase du passé, signer un CDI, travailler en équipe pour partager ses savoirs et les responsabilités, trouver le repos. C’est ainsi « qu’elle freine des quatre fers » chaque fois que le groupe souligne ses talents de créatrice, sa passion pour le secteur de la décoration, son appétence pour le statut d’indépendant.

S’associer de nouveau lui apparaît vraiment difficile et la renvoie à trop de questions personnelles. L’analyse des points de distorsion de son activité précédente met en évidence la nécessité d’enrichir le contenu de sa prestation. L’élaboration de son projet professionnel la conduit à identifier son futur métier : elle sera décoratrice d’intérieur dans toutes ses composantes.

Cela signifie pour elle une approche non plus segmentée mais plus globale dans la recommandation, une activité de « découvreuse » de savoirs, de talents et de belles pièces de décoration, une activité de prescripteur, la conduite de projet, une fonction de chef d’orchestre des chantiers.

 

La décoration au cœur de tout projet

Ce vaste programme, Laurence le met en œuvre en multipliant ses domaines d’intervention : bureaux, hôtellerie, particuliers, et en élargissant ses compétences. Comme en témoigne cet exemple récent : interrogée sur la création d’un espace de vente en réseau autour de la réalité virtuelle, elle pilote le projet depuis la recherche des locaux jusqu’à la réalisation complète. Le résultat, « Virtualtime », est un espace concept entièrement dédié aux jeux et expériences en réalité virtuelle qui ouvre en 2017, rue d’Aboukir, dans le centre de Paris. La mission de ce lieu : offrir à tous un accès simple, ludique et accessible à la réalité virtuelle, à destination des gamers comme des rêveurs, à fréquenter en famille comme entre collègues.

« La décoration, est au cœur de tout projet, affirme Laurence. Elle exprime le statut, mais aussi les valeurs d’une entreprise. Dans le domaine du high tech, les jeunes candidats vont être particulièrement sensibles à l’ambiance des locaux, les attentes évoluent fortement vis-à-vis des open-space. Ce sont pour moi autant d’opportunités à saisir.»

Son moteur aujourd’hui ? « Je veux sans cesse ajouter de nouvelles cordes à mon arc, inventer, innover. » Son souci ? Privilégier la qualité des relations de travail, qu’il s’agisse des clients ou des fournisseurs. Son plaisir ? Faire s’exprimer les autres, mettre en valeur leurs talents, les faire reconnaître.

Elle se vit comme un chef d’orchestre des compétences et ce statut lui va très bien.

Anne Donnay : « Le groupe AVARAP m’a donné le courage de me lancer dans le Parapluitier ! »

Quand Anne Donnay entre dans un groupe AVARAP, le 2 novembre 2019, elle a déjà une petite idée derrière la tête, une idée qu’elle ne révèle pas tout de suite. Le groupe la légitime et la voilà qui se lance dans une aventure entrepreneuriale : créer une ligne de produits du quotidien compatibles avec ses valeurs de respect de la planète et de production locale. « Je veux redonner de la noblesse aux parapluies », confie-t-elle. Malgré la crise sanitaire, elle réussit son lancement. Il lui reste à transformer l’essai. Cette battante s’y emploie et elle a de grandes chances d’y parvenir.

 

Après plus de vingt ans passés à diriger des services marketing de produits de grande consommation, Anne a envie de se lancer dans l’aventure de la direction d’entreprises. « Je voulais prendre un direction générale d’entreprise pour mettre en place des formes de management différents. Plus humains et plus compatibles avec mes valeurs, déclare-t-elle. Et je n’excluais pas de reprendre ou de créer une entreprise. J’avais besoin d’un cadre et d’un réseau pour structurer mon projet. Une amie m’a parlé de l’AVARAP et de sa méthode. Je me suis lancée. »

Anne s’inscrit sur le site et participe à une RIM en octobre 2019 à la Fédération Bancaire Française. Elle est frappée par le sérieux de la démarche et par les valeurs d’engagement proférées par l’association. « On était proches des vacances de la Toussaint et pas si loin de celles de Noël, se souvient-elle, et on nous a dit qu’il fallait se rendre disponibles pour le travail de groupe et qu’il n’était pas question de prévoir des vacances. Cela m’a rassurée sur le sérieux de la méthode. »

 

Une méthode entre espace de liberté et rigueur

Pour Anne, en poste à la direction marketing des chocolats Lindt, mère de trois enfants de 11, 14 et 16 ans, le challenge est de taille. « J’avais le plein soutien de mon compagnon mais il a fallu expliquer à mes enfants que je ne serai pas là un soir par semaine pendant six à sept mois », sourit-elle.

Son groupe, « Les Pyjamas Blancs », se réunit les mardis soirs à Neuilly jusqu’à ce que le confinement le fasse basculer en distanciel. Anne est assidue – « Cela fait partie de mon ADN, j’adore travailler », souligne-t-elle – et aussi un peu frustrée par rapport aux participants qui ont davantage de temps à consacrer aux ateliers. Elle apprécie le travail de groupe, la bienveillance et l’entraide, l’espace de liberté et la rigueur de la méthode – « qui correspond bien à mon côté germanique, moi qui suis née et ai vécu mes cinq premières années en Allemagne ».

Les trois cibles qu’elle retient sont sans surprise l’une en continuité et les autres en rupture. La première est de reprendre un même poste mais dans une entreprise à dimension sociétale. Les deux autres sont dans le droit fil de ce qui a été révélé par son miroir et ses RP : créer une entreprise de fabrication et de vente de parapluies ; faire du conseil en entreprise pour accompagner les transformations et mettre en place de nouvelles formes de management libéré.

C’est cette dernière qu’elle commence à travailler avant de se décider pour l’autre. « Le groupe m’a vraiment aidée, reconnaît-elle. Si je me voyais être à la tête d’une entreprise, si j’avais l’envie d’en reprendre une, je ne me cachais pas que j’avais des progrès à faire sur les parties réglementaire et financière. Le groupe m’a donné le courage de le faire et m’a aidé à les réaliser. »

Il se trouve que, parmi les Pyjamas blancs plusieurs personnes avaient été à la tête d’entreprises ou en avaient repris et, cerise sur le gâteau, l’une des participantes avait la même ambition qu’elle et son projet était déjà bien structuré. Cela a été pour Anne une aide précieuse un binôme à l’effet miroir.

Le groupe AVARAP sublime à distance pendant le confinement mais la véritable sublimation s’effectue en juillet lors d’un barbecue organisé chez l’un des participants.

 

Un projet mené en parallèle de son poste

Anne poursuit son projet en parallèle de son job de directrice du marketing. Elle crée sa SAS et dépose ses statuts en juillet. « J’ai pu aller très vite grâce au groupe, confie-t-elle. J’ai bénéficié à plein de la force du réseau et j’ai pu mener mes études de marché avec l’aide et le soutien des autres participants. J’ai dû reconstituer les données du marché car il n’y a plus de syndicat professionnel. En parallèle, j’ai tenté de reprendre une structure mais je suis arrivée trop tard : la seule solution a été de créer ma marque et ma collection. »

Anne revendique son choix de se lancer dans le secteur des parapluies : « Je suis passionnée par les parapluies, sourit-elle. J’en ai une collection entière. Je suis effarée que ce marché soit dominé par les jetables (il s’en jette 10 millions par an) fabriqués dans des pays à bas salaires. Je suis persuadée qu’il y a de la place pour des parapluies éco conçus, faits pour durer dans le temps, réalisés avec de produits locaux et assemblés en France. Au final, la différence de prix s’efface avec la valeur d’usage. Sans compter le plaisir de disposer d’un bel objet. »

Elle lance sa collection le 13 octobre 2020 (« la veille du reconfinement », s’amuse-t-elle). Elle se compose d’une dizaine de modèles depuis le plus petit (le Tom pouce) jusqu’au transparent. Elle a passé un accord de production avec une entreprise jurassienne qui effectue l’assemblage et les réparations à partir des éléments qu’elle lui apporte. Elle en a profité pour faire réparer certains parapluies de sa collection personnelle qu’elle vend dans sa Collecterie pour leur trouver un nouveau propriétaire.

Ne pouvant mener de front son travail au marketing de Lindt et la création de son activité, elle prend un congé pour création d’entreprise. Elle a poussé les feux car elle est consciente d’être sur un marché saisonnier. Comme la charge de travail ne lui fait pas peur, Anne a tout fait pour être présente dès cette saison. Elle a bénéficié en automne 2020 d’une belle couverture médiatique qui lui a permis de commencer à faire connaître sa marque au grand public et elle était sur les listes des catalogues de Noël du Point, de l’Equipe et de Madame Figaro. Elle prospecte également le domaine du B to B, une première commande obtenue par le biais du réseau lui ayant ouvert les portes de se secteur.

 

Un parcours sans anicroches dans le marketing des produits grands publics

Elle se sent particulièrement bien dans ce produit qui appartient au quotidien des gens. C’est la suite logique d’une carrière consacrée aux produits du quotidien. Un domaine qu’elle fréquente avant même d’être diplômée de l’ESSEC en 1998. En effet, étant en apprentissage, elle a intégré en cours d’études la centrale d’achats de Continent (une enseigne reprise par le groupe Carrefour et aujourd’hui disparue). « Je travaillais au service marketing des produits semi permanents – collants, chaussants, etc. –, se souvient-elle. C’était en 1996/1997. Il y avait alors très peu d’ordinateurs. On étudiait les remontées du terrain et des magasins. L’aspect humain était très présent et il y avait un bon esprit d’équipe. »

Elle souhaite ensuite travailler à Londres où son mari a trouvé un job dans la finance. Ce sera Johnson & Johnson dans la division Cosmétiques. Elle y reste quatre ans. Souhaitant revenir en France, elle rejoint en 2002 la structure française de ce groupe mais son atterrissage dans la division pharmacie ne la satisfait pas pleinement. Elle est alors recrutée par l’un de ses professeurs de l’ESSEC qui travaille chez Danone en tant que directeur marketing de la division Eaux. Elle restera dans cette entreprise pendant dix ans avant de succomber au goût des chocolats Lindt où la maîtrise de la langue allemande est l’un de ses atouts.

Pratiquant la course à pied depuis plus de vingt-cinq ans, à Paris où elle réside ou sur les plages de Barneville-Carteret où elle se ressource dans sa maison au bord le l’eau, Anne est consciente que l’effort qu’elle fait pour lancer son activité est un travail de longue haleine. Elle adore les contacts et ceux qu’elle prend aujourd’hui la conduisent à mettre tout naturellement ses connaissances des marchés grands publics au service de ses interlocuteurs. Une façon de revenir sur sa cible numéro 2 : le conseil. Et, pourquoi pas, ajouter une autre corde à son arc le temps que son activité de « parapluitier » prenne vraiment son essor.

Site internet : www.leparapluitier.com

Isabelle Gouyé : « L’AVARAP m’a donné toute la force nécessaire pour plonger dans un nouvel environnement ! »

Rien ne destinait Isabelle Gouyé – que ses études et ses expériences professionnelles ont préparée à évoluer dans des métiers commerciaux divers – à prendre la responsabilité d’un hôtel… sauf que c’est là que son groupe AVARAP la voit exercer ses talents multiples. Alors, quand, après la sublimation de son groupe, l’opportunité se présente, Isabelle plonge. Dix ans de bonheur qui la laissent en appétit pour poursuivre sur cette voie ou démarrer une carrière sous les cieux guadeloupéens de ses origines.

 

De sa petite enfance passée en Guadeloupe Isabelle Gouyé n’a que de bons souvenirs. Et une expérience précoce de la rupture. « Je suis née en Guadeloupe dans une famille créole et j’y ai été très heureuse. J’avais 8 ans quand, pour des raisons médicales, mes parents ont dû se rendre en France métropolitaine et qu’ils ont décidé d’y rester. J’ai ressenti ce choix comme une rupture, même si j’ai continué de passer régulièrement des vacances aux Antilles », raconte-t-elle.

« Être née sur une île m’a donné la passion des voyages et le goût des rencontres », ce qu’elle met en pratique lorsqu’à 18 ans elle part effectuer un « road trip » d’un an aux Etats-Unis.

Son rêve alors est de devenir interprète à l’ONU. Elle obtient une double maîtrise : Affaires et commerce et Traduction français/anglais/espagnol. Mais elle réalise vite qu’il faut être « native speaking » pour avoir une chance d’obtenir un poste dans cette prestigieuse institution.

 

Marier le commerce et la pratique des langues

Forte de sa double compétence, elle rejoint des sociétés américaines, dont, dit-elle, « les attentes sont claires, les gens pragmatiques, qui valorisent la réactivité, la polyvalence et qui vous font a priori confiance ».

En 1987, elle intègre tout d’abord la société 3Com, spécialisée dans les équipements réseaux, où elle est assistante du DG en charge des Services généraux, de l’interface Etats-Unis/Europe, de la gestion et de la communication des résultats. Elle y reste deux ans et obtient ensuite un poste comparable chez Seagate, fabricant de disques durs et de logiciels. Pendant trois ans elle y fait largement la preuve qu’elle sait s’adapter à toutes les situations.

Un nouveau poste s’ouvre dans l’entreprise, celui de responsable du marketing événementiel. Maintenant mariée, elle prend le risque de postuler et c’est elle que l’on retient pour occuper cette fonction nouvelle pour elle.

Son premier bébé arrive en 1994.  « J’étais en déplacement quatre à dix jours par mois. C’était un peu dur mais j’avais trouvé un équilibre. Qui s’est rompu avec l’arrivée de mon fils en 1997. Le contexte étant moins favorable pour l’entreprise, j’ai négocié un départ ». Elle s’octroie une année sabbatique pour profiter de son fils.  Mais elle s’ennuie, elle a besoin d’un projet, de challenges, de contacts.

Elle trouve rapidement un poste de PA du Président du Directoire chez Sofrer, une société familiale française spécialisée dans le déploiement de réseaux de télécommunication. La société, contre toute attente, est rachetée en juin 2001 et sommée de déposer le bilan, laissant 870 salariés sur le carreau en France. « C’est une expérience à la fois désagréable et formatrice, on apprend à survivre, on paie les salariés mais on ne paie plus les cadres, les bureaux se vident, on n’a plus d’électricité… Ça endurcit ! »

Elle vit ensuite deux expériences peu concluantes, la première comme commerciale chez Terre Events, une petite structure d’accompagnement de groupe (2002-2003) et la seconde comme responsable communication et développement pour l’association « L’Envol pour les enfants européens » (2004-2007).  « J’ai détesté le monde associatif, les égos surdimensionnés de ses dirigeants, l’absence de rigueur, la frustration constante. » La rupture est douloureuse : « J’ai perdu aux prudhommes, mais ne regrette rien », déclare-t-elle. Elle n’est alors pas « au mieux de ma forme ».

 

L’AVARAP est pour moi une planche de salut

En 2008, un ami d’HEC, lui parle de l’AVARAP. Séduite par cette approche globale, elle s’inscrit et intègre un groupe. « Le lundi soir, c’était ma bouffée d’oxygène », se souvient-elle. Lors de la séance de l’ADT, son groupe la voit comme directrice d’hôtel, un job auquel elle ne connaît rien. Au même moment, « un hasard ? », son meilleur ami vient d’acheter un hôtel de charme à Courbevoie. Il lui confie que le directeur actuel n’est pas compétent et qu’il la verrait bien dans son poste. Elle a 47 ans, elle est consciente qu’elle a tout à apprendre, elle sait qu’elle a les compétences d’organisation et de gestion nécessaires et elle plonge. Mais elle va être seule aux commandes de 7 heures à 20 heures. Ses enfants, l’un est en fin de primaire et l’autre démarre le collège, la soutiennent dans ce challenge. « Ils ne m’ont jamais fait le moindre reproche », se réjouit-elle.

S’en suit une aventure réussie de dix ans. Son sentiment général : « C’est pire que d’avoir à grimper l’Annapurna à mains nues, c’était épuisant mais très satisfaisant ». La variété des tâches est inimaginable, avec le challenge de trouver la solution à tous les problèmes qui se posent en permanence. « On apprend sans discontinuer, il faut tout le temps se remettre en question, savoir dire : je ne sais pas ou aidez-moi. C’est le meilleur des antidépresseurs et c’est tellement jouissif quand on a la solution ». Isabelle apprécie la richesse des contacts qu’elle entretient à la fois avec les clients, le personnel et le back-office. « On accumule et on engrange de la confiance, qui nous rend prête à faire face à n’importe quelle situation. »

En 2017, son ami vend l’hôtel et elle ne souhaite pas continuer avec le repreneur. Ses enfants sont maintenant des jeunes adultes autonomes, il lui reste « dix ans à bosser », elle vient de décider de retourner s’installer en Guadeloupe où elle se sent bien, loin des Parisiens « ronchons ».

Mais avant cela, elle s’offre huit semaines de voyage en Asie sac à dos en toute liberté, histoire de boucler la boucle et de renouer avec les voyages et l’aventure.

Elle est aujourd’hui sereine. Elle souhaite prendre le temps de trouver ses marques, tout en restant à l’écoute des opportunités, prête à ne pas en laisser passer une seule… La preuve par les faits : elle a déjà décroché une mission pour un exportateur de vin français…

Gageons qu’elle ne restera pas inactive et qu’elle continuera à se réveiller en se disant : « Aujourd’hui je vais… découvrir, apprendre, faire.. »

Caroline Ducrot : « Mon parcours à l’AVARAP m’a autorisée à revenir aux sources de mes envies d’adolescente »

En septembre dernier, Caroline Ducrot a accueilli les premiers enfants inscrits dans l’école Montessori qu’elle a créée à Issy-les-Moulineaux et qu’elle dirige. Cette aventure, qui a pris corps lors de son parcours AVARAP, lui a permis, après un parcours de dix-sept ans dans le marketing, de revenir à ses premières amours d’adolescente : l’enseignement. 

 

« Je n’aurais jamais réussi mon changement de vie professionnelle sans le soutien de ma famille », déclare d’emblée Caroline Ducrot. Son mari et ses deux filles (8 et 11 ans aujourd’hui) lui ont apporté réconfort, encouragements et soutien autant sur les plans moral que financier. « Et ils ont accepté le nécessaire ajustement de notre niveau de vie », précise celle qui a passé dix-sept ans au marketing d’Unilever quand elle décide de se lancer dans l’aventure de la création d’une école à la pédagogie alternative et « dans le secteur privé sans contrat ».

C’est un retour aux sources pour cette parisienne (elle est née à Sainte-Geneviève des Bois) qui revendique ses origines savoyardes. « Mes grands parents étaient paysans dans les Alpes. Mon père a fait des études d’ingénieur. C’était un travaillomane. Quand je lui ai dit que je me destinais aux métiers de l’enseignement mes parents ont tout fait – avec la complicité de ma sœur – pour me persuader de poursuivre des études dans une grande école. »

 

Pimenter les études

C’est ainsi que, à 18 ans, Caroline entre en prépa à Carnot, puis intègre l’Essec. « Après deux ans de prépa enthousiasmantes, le contenu de l’enseignement de l’Essec m’a un peu déçue. Je me suis donc débrouillée pour pimenter les études : échange au Brésil, stage au Japon – j’en ai profité pour apprendre la langue – et, enfin, alternance dans le service marketing de chez Esso. »

Elle a surtout suivi des cours droit et environnement (« des matières plus ouvertes sur le monde ») puis trouve un job de chef de secteur dans une entreprise de la grande consommation : Bestfoods. Quand son entité est absorbée par Unilever, elle intègre cette nouvelle structure. Elle choisit l’expatriation et part travailler aux Pays-Bas, siège du groupe.

« Je suis une perfectionniste, continue-t-elle. Je me suis retrouvée à dépenser beaucoup d’énergie pour un métier qui ne me nourrissait pas. Au bout de sept années de marketing, j’ai fait un bilan de compétences. Mais, enceinte de mon premier bébé, j’ai estimé que ce n’était pas le bon moment pour changer. »

 

Une méthode prouvée et éprouvée

Une deuxième fille arrive. Caroline mène de front une vie professionnelle toujours plus dense et une vie familiale qui ne l’est pas moins. Un jour son corps dit non : elle se retrouve en burn-out et elle s’arrête de travailler pendant quatre mois. Exténuée, elle ne parvient pas à se reconstruire. Elle décide alors de changer d’univers et elle s’envole deux semaines en Inde pour suivre une cure d’Ayurveda. « Je me suis complètement reboostée, sourit-elle. J’ai rencontré des gens qui vivaient une vie très différente de la mienne, j’ai pris de la distance et j’ai décidé remettre à plat mon job. »

A la faveur d’une suppression de poste, elle quitte Unilever. Elle entend parler de l’AVARAP par une amie et elle assiste à une réunion d’information. Elle est séduite par le travail en groupe, le sérieux de la méthode prouvée et éprouvée même si elle ne trouve pas la présentation « sexy » et l’organisation « un peu militaire ».

En janvier 2017, elle intègre un groupe qui se réunit les mercredis soir à Neuilly. Les débuts sont chaotiques car le parrain connaît des difficultés familiales qui le conduisent à laisser le groupe d’abord à Olivier Leroy puis à Blandine de Rugy. Sa volonté d’avancer est telle qu’elle est volontaire pour tout. « J’ai franchi en première position toutes les étapes, se souvient-elle, premier miroir, premier ADT, etc. Lors de l’ADT, le pôle enfants est bien ressorti. Et, à ma grande surprise,  le côté entrepreneurial, création et développement d’entreprise aussi. »

 

Projet professionnel : directrice d’une école à la pédagogie alternative

Parmi ses trois cibles – directrice d’une école à la pédagogie alternative, psychologue pour enfants, réinsertion par le voyage, elle choisit de faire son projet professionnel avec la première.

Avec le professionnalisme qui est le sien, elle mène une véritable étude de marché. Elle multiplie les démarches réseau et rencontre « plein de gens qui bossent avec des enfants ». Elle fait un remplacement de trois mois dans une école privée sous contrat à Boulogne ce qui lui confirme que c’est dans la pédagogie alternative qu’elle veut évoluer. Elle démarre alors une formation d’éducatrice Montessori qui va durer une année scolaire.

En parallèle, elle explore les communes potentielles d’installation. Sur une couronne qui va de Meudon à Malakoff, il n’existe aucune école Montessori. Elle présente son projet professionnel à tous les adjoints aux maires des communes cibles. « L’accueil a été excellent à chaque fois, sourit-elle, d’autant plus que mon projet correspondait à une attente forte des familles et… qu’élargir leur offre éducative ne leur coûtait pas un euro. »

 

Une école Montessori bilingue

Caroline finit par trouver à Issy-les-Moulineaux un local qui correspond à ses critères et qui répond aux exigences de l’administration. Elle fait travailler un architecte et entreprend des travaux qui durent deux mois et se terminent peu avant la rentrée scolaire 2018-2019. Son espace peut accueillir jusqu’ à 60 enfants.

Elle démarre la rentrée avec neuf petits de 3 à 6 ans. Elle « aime cette tranche d’âge car il s’agit d’accompagner les enfants dans le développement de leur être, plus que de leur enseigner des matières académiques. » Son école est bilingue anglais. A la rentrée de mars, après une semaine en « English Holiday Club », son école compte 15 enfants.

Chef d’une petite entreprise, elle passe au minimum trois heures chaque jour avec les enfants. Elle s’occupe de toute la gestion et du développement. Un cabinet d’expertise comptable l’aide pour les comptes et son équipe pédagogique atteint aujourd’hui trois personnes.

Elle prévoit d’atteindre un équilibre financier en année 3. « Je fais aujourd’hui un métier qui me passionne. Je peux dire que j’ai la pêche et la banane et que je vis en accord avec mes idées », conclut-elle.

Sophie Le Peley : « L’AVARAP m’a permis d’identifier une envie qui sommeillait en moi depuis toujours »

Il a fallu le parcours AVARAP pour que Sophie Le Peley s’investisse dans le secteur des personnes âgées. Un choix qui prend racine dans la relation privilégiée qu’elle a entretenue avec ses grands-parents. L’énergie et l’allant qu’elle y investit lui procurent de grandes satisfactions.

 

A l’aube de la quarantaine, Sophie Le Peley a déjà opéré plusieurs changements d’orientation professionnelle. Le virage qu’elle prend après avoir vécu la séance des post-it lors de son parcours AVARAP est sûrement le plus radical !

Après avoir passé plus de dix ans dans le marketing de la finance, cette Francilienne, qui ne conçoit sa vie professionnelle que dans le mouvement et l’apprentissage, se saisit d’une des propositions les plus en rupture formulées lors de la séance de créativité : se rapprocher du secteur des personnes âgées pour prendre la direction d’une maison de retraite. Et y investit une belle énergie pour la formaliser et la concrétiser.

« J’ai découvert l’association AVARAP par les yeux d’une amie qui avait intégré un peu avant moi un groupe, se souvient-elle. Son enthousiasme était communicatif. Dès le démarrage de mon groupe, j’ai ressenti tout le bénéfice que je pouvais tirer de cette approche collective et de ce travail de fond inscrit dans la durée. »

Son groupe, qui se réunit tous les lundis soirs dans le XVIIe arrondissement, est assez équilibré et il compte une majorité de participants en poste. Les âges sont assez variés et les parcours très différents. Très vite, Sophie décide de mettre fin à son activité professionnelle – elle alors une des collaboratrices de l’entreprise d’immobilier familiale – pour consacrer plus de temps à la définition et à la mise en œuvre de son projet professionnel.

Comme beaucoup, elle vit de façon un peu angoissante la phase du miroir puis elle présente son ADT. Elle a du mal à faire le tri parmi les près de 150 post-it qui lui sont proposés et elle peine à sélectionner ses trois cibles. Celle qu’elle retient dans un premier temps est en continuité avec ses précédentes expériences et elle songe très sérieusement à se lancer dans la communication et les partenariats pour une école de commerce qui aurait un volet international.

Il faut dire que Sophie est une habituée des virages professionnels. Bonne élève, elle suit une formation littéraire et fait des études de langue et de civilisation anglaises. Son premier job est basé à Londres où elle effectue des traductions pour un syndicat professionnel. Son univers évolue entre Londres et Bruxelles.

De retour à Paris, elle complète son cursus par un DESS de commerce international (toujours pour utiliser les langues) et elle intègre une société de fabrication d’explosifs.

Elle travaille ensuite pendant une dizaine d’années dans la finance où elle gère la communication de diverses sociétés de fonds d’investissement, françaises puis anglaises. Sophie, qui passe volontiers d’un secteur d’activité à un autre, retrouvera avec bonheur cette qualité à l’AVARAP où « on nous conduit à croire en nos capacités d’adaptation et où l’on nous apprend à mobiliser nos compétences transverses. »

 

Réfléchir « au coup d’après »

Comme elle ne voit pas de perspective d’évolution possible dans le secteur de la finance, elle joue une fois de plus la carte de l’adaptabilité en rejoignant l’entreprise d’immobilier familiale, une façon de faire une pause, de se donner un temps de réflexion et de commencer à réfléchir « au coup d’après ».

Après son ADT, elle choisit une première cible en lien avec ses précédentes activités marketing : son projet professionnel est d’intégrer l’équipe de direction d’une école de commerce qui disposerait d’une section internationale. Mais cette option demande un travail de réseau important et une connaissance du secteur qui serait longue à acquérir.

Revient alors sur le devant de la scène une autre des pistes suggérées : travailler dans le secteur des personnes âgées et devenir – pourquoi pas – directrice d’une maison de vie ou d’un EPAD. Une cible qu’elle avait tout d’abord hésité à envisager – même si elle résonnait en elle – à cause des profils médicaux majoritairement demandés.

Lors de la participation à un salon pour l’emploi, elle a l’opportunité de s’entretenir avec un représentant de l’Institut Régional du Travail Social (IRTS). Elle découvre que plusieurs formations qualifiées existent dans le secteur des services aux personnes âgées, dont l’une à Paris-Dauphine – manager d’établissements médicaux-sociaux – et l‘autre à Léonard de Vinci (Hauts-de-Seine), les deux d’une durée de dix-huit mois.

Elle effectue des enquêtes métiers et entreprend des entretiens réseau. Elle rencontre divers profils de directeurs d’établissements pour personnes âgées, les uns débordant d’enthousiasme, d’autres désabusés et dépassés par l’ampleur des problèmes à gérer. Nombreux sont ceux qui ont rejoint ces postes après une reconversion. Elle peaufine son dossier, effectue une préparation à l’oral et se présente aux épreuves de recrutement.

Elle est vite séduite par la diversité des missions attachées à la fonction de direction d’établissement : il faut être agile pour traiter aussi bien des problèmes de cuisine que de RH, de soins, des problèmes administratifs, de représentation auprès des élus, etc. Elle vérifie aussi que son empathie pour cette tranche d’âge est réelle.

Elle intègre une formation qui alterne des périodes de formation théorique et des stages pratiques qui permettent de se confronter aux difficultés du métier. Cette maman de deux jeunes enfants avoue avoir vécu cette période à cent à l’heure, puisant son énergie dans l’excitation d’une reconversion professionnelle enthousiasmante.

 

Des pensionnaires de 60 à 109 ans !

Elle effectue son stage de fin d’études chez l’un des trois grands du secteur mais c’est chez un des deux autres : Domus-Vi qu’elle trouvera son premier poste qu’elle voulait situé non loin de son domicile à Levallois-Perret pour ne pas passer trop de temps dans les transports au détriment de sa vie de famille.  « J’ai répondu à mon premier entretien de recrutement par téléphone sur une plage d’Angleterre où je passais des vacances en famille », sourit-elle. Les choses s’enchaînent et la voilà directrice à Asnières-sur-Seine d’un établissement accueillant 106 résidents – la plus âgée a atteint l’âge respectable de 109 ans – et dans lequel travaillent 63 salariés.

Elle est aujourd’hui très heureuse de sa reconversion professionnelle. « C’est un poste qui requiert beaucoup d’énergie, confie-t-elle. Mais quel bonheur de façonner un établissement selon ses propres critères. C’est le directeur qui impulse le projet d’établissement comme un sculpteur donne sa forme à une boule d’argile. Je suis constamment sur la brèche, bien sûr, mais j’effectue un travail qui a du sens. Il me semble que je n’ai jamais travaillé aussi dur de ma vie mais je ne manque pas une occasion d’échanger avec mes résidents. Ce sont grandement eux qui me communiquent l’énergie de continuer. »

Heureusement, elle trouve dans la pratique du yoga le moyen de se poser, de retrouver du calme et de canaliser son énergie. Elle essaie également de pratiquer la méditation mais elle avoue manquer de temps pour vraiment s’y consacrer.

Comment voit-elle l’avenir ? « Le secteur va prendre de plus en plus d’importance dans notre société avec l’allongement de la durée de la vie et l’arrivée dans le grand âge des générations plus nombreuses du baby boom. J’ai envie d’apporter ma pierre à ces réflexions et de participer à la définition des établissements de demain. Mon expérience de manager de terrain sera alors un atout. »

Stéphanie Gourdain : « L’AVARAP m’a rassurée et redonné confiance en moi et en mes capacités »

Sourire lumineux derrière des cheveux noirs, Stéphanie nous donne rendez-vous au pied de l’immeuble où elle travaille sur l’avenue de l’Opéra. Cap sur un bar voisin où, devant une orange pressée, elle se confie.

 

« J’ai entendu parler de l’AVARAP en 2014 en écoutant une émission de radio. Je vivais un retour en France compliqué après une période d’expatriation en Angleterre. J’y avais passé deux ans à faire de la recherche en chimie et je me sentais bien seule de retour à Paris et chez mes parents. »

Stéphanie n’est pourtant pas démunie. Elevée à Rueil-Malmaison, elle est plutôt bonne élève avec un tropisme pour les maths. Elle veut poursuivre des études scientifiques (« dans le secteur de la santé, mais pas médecine », précise-t-elle). Ce sera pharmacie, « pour la pluridisciplinarité de la formation et pour le côté bio et médical ».

Son diplôme de Pharmacien en poche, elle effectue un doctorat à l’université de Reims. Elle se passionne pour la recherche dans les domaines des anticancéreux et des antiviraux, en lien avec la structure de l’ADN. Formée à Paris V, elle apprécie la vie dans une ville moyenne et la gentillesse des gens qu’elle rencontre.

Son séjour en Angleterre lui permet de se perfectionner dans la langue de Shakespeare et de vérifier que le domaine de la recherche lui convient. « Je suis rentrée en France pour me rapprocher de ma famille, se souvient-elle. Je m’apercevais aussi que le métier de chercheur dans le public devenait très contraignant et que l’on passait de plus en plus de temps à obtenir des budgets de recherche. A mon retour, les premiers contacts étaient compliqués. Bref, j’étais perdue et j’avais grand besoin d’aide et de soutien. L’AVARAP m’a permis de me reconstruire avec une méthode rigoureuse. »

 

Assister à une RIM « pour voir »

Après son premier contact téléphonique avec notre association, elle se rend sur le site Internet et décide d’assister à une RIM « pour voir ». « J’ai beaucoup hésité, avoue-t-elle. Je m’étais lancée dans une série de recherches et je ne bénéficiais d’aucune prise en charge car, revenant d’expatriation, je n’étais pas éligible à Pôle Emploi. Je me suis donc retrouvée au RSA et j’étais très pressée de retrouver un poste. »

Elle prend sa décision et elle intègre un groupe qui se réunit les jeudis soirs à Neuilly. « Notre groupe était très féminin, sourit-elle, il comptait seulement trois hommes. Les participants venaient d’horizons très différents et j’étais la plus jeune. Autant dire que j’étais morte de peur à la première séance. J’ai été rassurée par la bienveillance de notre marraine, Véronique Courtade, et j’ai vite repris confiance en participant aux ateliers où j’ai été rassurée sur mes compétences. Le miroir m’a fait beaucoup de bien et j’ai trouvé sympa de se mettre à nu devant le groupe et de se raconter sans fard. »

C’est une période très dense de sa vie pendant laquelle elle se ressource dans la maison familiale du Tréport en respirant l’air marin et en cultivant sa passion de créatrice de bijoux. Elle s’en amuse : « Je ne peux pas passer près d’un bijou qui me plaît sans regarder comment il est fait et tenter de le reproduire en utilisant mes méthodes. Je me rends pour cela dans une boutique atelier dans laquelle je peux passer des heures. »

 

La recherche oui, mais avec une dimension humaine

Le groupe la rassure en lui confirmant que la recherche est une voie qui lui convient bien, surtout si elle intègre une dimension humaine. Stéphanie, qui envisage de postuler en recherche clinique, est ravie de voir que le groupe la confirme dans ce secteur. Parmi les autres propositions qui lui conviendraient, elle hésite un instant pour un travail dans l’assurance qualité dans le secteur de la pharmacie.

Au cours des entretiens réseau, elle approfondit ses connaissances dans le domaine de la recherche clinique et ce qu’elle apprend raffermit son choix (« une liaison étroite avec l’humain »). Elle enchaîne avec bonheur toutes les étapes du parcours AVARAP jusqu’au plan d’action et l’offre de service. « J’étais très motivée pour aboutir, raconte-t-elle. Parallèlement à la fin du parcours mené tambour battant, je recherchais une formation qui me permette de postuler dans ce secteur moins aléatoire que celui de la recherche fondamentale et qui intègre une dimension humaine importante. »

Il lui faut trouver et suivre une formation ? Qu’à cela ne tienne, elle s’inscrit et effectue les six semaines de cours nécessaires entre juillet et août. Dès septembre, la voilà qui intègre la société Unicancer comme attachée de recherche clinique.

 

Une passion des maladies rares

Par contact réseau, elle intègre en mars 2017 la société Premier Research, qui propose ses services pour les études cliniques dans les maladies rares. Il faut dire que ce secteur résonne particulièrement chez Stéphanie. « Depuis mon adolescence, confie-t-elle, je souffre de terribles maux de ventre et il a fallu plus de sept ans pour que l’on diagnostique une endométriose, une maladie gynécologique incomprise qui touche entre 10 et 20 % des femmes et qui est très difficilement diagnostiquée. Cette maladie entraîne des douleurs terribles et j’ai eu de la chance que, lors d’une visite aux urgences, je sois prise en charge et opérée. » Depuis, Stéphanie, qui est aujourd’hui guérie, participe à des actions destinées à faire que cette maladie soit davantage prise en compte. Elle participe en particulier à une marche annuelle l’Endomarch qu’elle ne manquerait pour rien au monde.

Dans cette nouvelle structure à taille humaine, elle est accueillie « à bras ouverts » par une équipe composée essentiellement d’anciens chercheurs comme elle. Elle accompagne des protocoles de recherche clinique sur des maladies rares.

Elle est très sensible à cette dimension humaine de son poste pour lequel elle mobilise sa grande rigueur de scientifique et ses qualités d’organisation. « Je suis très reconnaissante à l’AVARAP, conclut-elle, car le groupe m’a permis de me remettre en selle et de confirmer mes intuitions de départ. Certes, je n’ai pas fait de virage à 180 °. Mais aujourd’hui, je me sens bien dans mon corps et dans mon travail. Et prête à continuer à évoluer en capitalisant sur mes acquis. »

Charlie Fargialla : « Le parcours AVARAP a été l’élément déclencheur d’une vie professionnelle exaltante »

 

 

On dit que le battement d’ailes d’un papillon peut engendrer un typhon à l’autre bout du monde. Cet effet papillon pourrait s’appliquer à Charlie Fargialla : entré dans un groupe AVARAP en 2014, il ne pouvait imaginer qu’un enchaînement de circonstances assez magiques allaient le conduire à réaliser son rêve : devenir comédien professionnel.

 

« Comme beaucoup de participants, j’imagine, raconte Charlie Fargialla, j’ai contacté l’AVARAP sur la recommandation d’une amie. Elle s’était inventé un avenir professionnel radieux après avoir participé à un groupe. Elle m’avait parlé de “recette magique”. De quoi me donner envie de postuler sur le site et de participer à une RIM. »

Charlie a tout juste 30 ans et il vient de clore sa première expérience professionnelle dans une structure qui commercialise des emplacements publicitaires dans les pharmacies. « Je venais de quitter une entreprise dans laquelle j’avais passé cinq ans, continue-t-il, et je ne me sentais pas épanoui dans mon job de commercial tel qu’il était pratiqué dans cette entité. J’ai été séduit par la proposition de participer sans engagement à une réunion d’information. Le message diffusé à cette occasion était clair : sans nous promettre de la sueur et des larmes, on insistait sur la notion d’assiduité, sur la réunion hebdomadaire de trois heures pendant six mois, sur le travail du groupe, sur l’engagement à aider les autres et à recevoir leur aide, autant de principes qui m’ont immédiatement séduit. »

Charlie intègre un groupe nombreux – 15 participants – constitué, à l’exception d’une autre participante, de personnes plus âgées que lui, des cadres aux parcours différents, passés pour certains dans des grands groupes aux fonctions d’ingénieur, de RH… « J’étais fasciné par notre capacité à travailler ensemble, se souvient-il, en respectant des règles de bienveillance et le temps de parole. J’ai découvert le rôle essentiel du time keeper, la participation aux ateliers qui dynamisent les journées, la pression de ne pas arriver en retard aux réunions du lundi soir, les échanges d’égal à égal avec des participants plus âgés. Je me disais que ces principes auraient leur place dans le futur travail que j’allais trouver. »

 

Fasciné par les RP, mais effrayé par le nombre !

L’exercice des RP le fascine : identifier et réfléchir sur ses réalisations professionnelles et personnelles pour en dégager ses compétences prouvées et ses goûts est très structurant même si le nombre de RP à produire lui paraît astronomique. L’étape du miroir aussi – dans laquelle des participants peuvent fondre en larmes – et qui lui permet d’aborder son goût du théâtre et ses ambitions dans la réalisation de films.

« J’ai trouvé la mécanique de l’ADT fantastique, se réjouit-il. Le principe des post-it est très puissant et j’ai pu le mettre ensuite en pratique dans mon activité professionnelle. J’ai pu classer les miens sous trois thèmes : créatif, communiquant et médiateur. A ce stade, le théâtre n’apparaissait qu’en mode mineur. »

Charlie construit son projet professionnel en continuité. Avec un objectif : trouver une agence média Internet où les relations humaines sont différentes et où souffle le vent de fraîcheur auquel il aspire.

Ce sera My Little Paris, qui lui signe une promesse d’embauche à la rentrée qui suit la sublimation de son groupe.

« C’est à ce moment-là que je fais un truc un peu fou, poursuit Charlie. Je m’inscris à une séance gratuite du cours Simon, l’un des plus anciens cours de formation théâtrale. J’y retourne une fois, deux fois et je finis par m’inscrire pour un mois. Je passe l’audition et je suis admis en formation longue. »

Reste à négocier avec son futur employeur les disponibilités indispensables pour pouvoir mener ces deux activités de front. « Je me souviens avoir passé un après-midi complet sur un banc à me demander comment je pouvais concilier les deux, se souvient-il. Je finis par contacter My Little Paris et je leur demande si je pouvais être libre tous les soirs à partir de 19 heures et s’il était envisageable de réduire mon temps de travail pour bénéficier de mon vendredi après-midi. L’entreprise –  qui comprend et essaie de rendre possible ce type de passions –  l’accepte. Et je plonge dans le grand bain. »

 

Ecartelé entre deux mondes inconciliables

Mais ces deux mondes sont situés à des années-lumière. Au cours Simon, Charlie se familiarise avec les mots du métier d’acteur. Dans l’entreprise, il se rend compte que, même s’il a intégré « une boîte incroyable » et des équipes d’une « grande créativité » dans laquelle il compte aujourd’hui encore des amis, les règles du business sont les mêmes et qu’il n’a pas trouvé un travail qui a du sens.

Il faut dire que le choix de se lancer dans une carrière de commercial n’a pas été le choix du cœur. Né et élevé dans l’ouest parisien au Chesnay près de Versailles au sein d’une famille franco libanaise dans laquelle il compte deux frères, Charlie est un élève qui poursuit ses études cahin-caha. « Je n’étais pas fait pour le système scolaire, reconnaît-il. Durant mes années de lycée, pendant mon temps libre, je laisse libre cours à mes penchants artistiques tout en sachant que je ne pourrais pas en vivre : je dessine, je joue de la guitare, je réalise des films avec mon caméscope, j’explore la comédie en amateur. Après avoir décroché mon bac, mon père, cadre chez Crédit agricole Indosuez, propose de me financer une école de commerce. J’intègre ainsi l’IPAG, dans laquelle je découvre les rouages économiques. J’effectue une année d’Erasmus en Espagne à Valladolid et je termine par un stage en production cinéma à Canal +. Qui aurait pu déboucher sur une embauche sans la crise financière de 2008-2009. »

 

Le battement des ailes du papillon

Au cours des six mois qu’il passe chez My Little Paris – au cours desquels il se rend compte que malgré toute son énergie, mener les deux parcours de front n’est pas possible –, se produit pour Charlie un élément essentiel qui va conditionner ses choix futurs. Lors d’une formation à la prise de parole en public, il rencontre Annabelle Roberts, co-fondatrice du cabinet « Present perfect » qui œuvre sur ce créneau. Fasciné par la personne et par la pertinence de cette approche, Charlie lui propose de prendre un café pour qu’elle lui parle de son métier – un entretien réseau en quelque sorte. Une rencontre qui a dû laisser une trace positive car, alors que Charlie quitte My Lilltle Paris, Annabelle Roberts le contacte et lui propose d’effectuer des missions pour le compte de l’agence.

« Je m’inscris aussitôt comme auto-entrepreneur et je me lance à corps perdu dans ce nouveau challenge, sourit-il. Chaque mission est un défi nouveau à relever dont le moindre n’a pas été l’animation de la soirée Mortified France, un spectacle humoristique qui invite les participants à monter sur scène pour lire des extraits de ses poèmes d’adolescent ou de ses journaux intimes. Mais je me souviens aussi avec émotion de ces PDG d’entreprises que je préparais à des prises de parole en public ou à la tenue de conférences de presse. »

 

Le théâtre au quotidien

Parallèlement, le théâtre devient le quotidien de Charlie. Par un concours de circonstances heureux, il est conduit à interpréter le rôle de Jerry dans Trahison d’Harold Pinter, une pièce qui sera jouée quarante fois.

Changement de dimension avec Les crapauds fous, une pièce écrite et mise en scène par Mélody Mourey. « C’est une réalisation inespérée dans une un carrière qui débute, s’émerveille Charlie. D’abord j’ai la chance d’avoir le premier rôle, et c’est un grand rôle, mais surtout, il se passe quelque chose d’unique. Qui n’arrive presque jamais : on a joué cette pièce 300 fois. Le public n’a jamais arrêté de venir. Nous sommes allés la jouer dans plusieurs salles de plus en plus grandes en passant par le Splendid (300 personnes) jusqu’aux 600 personnes du Théâtre de la Renaissance. Nous avons eu 3 nominations aux Molières et nous étions tous présents aux Folies Bergères pour la cérémonie. » Les représentations ont été interrompues pour cause de confinement.

Aujourd’hui, Charlie est bien entré dans son statut de comédien même s’il lui arrive encore d’exercer de temps en temps comme coach. Avec des projets plein la tête et une ambition : se lancer dans le stand-up. Il n’oublie pas ses premières amours derrière son caméscope et il est ouvert à toutes les propositions qui pourraient faire de lui un « 100 % comédien ».

Martine, Juriste d’entreprise

La période de recherche d’emploi peut  être profitable une fois surmonté le choc du licenciement. Cela m’a permis de faire le point sur  mes goûts et mes compétences et me poser les questions essentielles sur  ce que je veux vraiment faire.