Nicolas Pavesi : « Je me suis rendu compte à quel point j’aimais conseiller et accompagner les talents ! »

Avant la fin de l’année, Nicolas Pavesi retrouvera les membres de son groupe AVARAP « Score16 » qui  fêteront les dix ans de leur parcours commun. Un dîner qui fait suite aux retrouvailles annuelles rituelles instituées depuis la sublimation. Pour Nicolas, ce sera aussi le dixième anniversaire d’un tournant de sa carrière dont il se félicite tous les jours. Celui qui définit son travail de consultant en ressources humaines par cette maxime « Je cherche à rendre les gens heureux » irradie du bonheur de vivre.

 

Paradoxalement, ce n’est pas à la fin de son groupe AVARAP que Nicolas Pavesi a donné un nouveau tournant à sa carrière, quittant la voie qu’il avait arpentée  pendant vingt ans  – diriger des entreprises en France et à l’international –  pour emprunter un chemin de traverse et repartir de zéro dans un cabinet de Ressources humaines. « C’est en vivant l’expérience forte de ce groupe, confie-t-il, que je me suis rendu compte à quel point j’aimais conseiller et accompagner les gens dans leur parcours professionnel. »

Nicolas entre dans ce groupe alors que, en période de transition professionnelle, il « souffre de chercher seul ». Membre du Conseil d’administration de l’ESCP, il entend parler de l’AVARAP par les responsables de la commission Carrières. Il assiste à une Réunion d’information et s’inscrit dans un groupe ESCP dont le parrain est Olivier Leroy, un de nos bénévoles actifs actuellement membre du Conseil d’Administration de l’AVARAP et animateur d’un atelier Intergroupe sur la démarche réseau.

 

« Fait pour être DG »

Les 16 membres qui constituent le groupe ont des âges très différents et viennent d’horizons divers mais la mayonnaise prend vite. Ils se choisissent le nom de Score16 en référence à ce réalisateur de cinéma au palmarès prodigieux.

Les trois cibles qu’il choisit prennent toutes les trois naissance dans ses parcours professionnel et personnel. La première est en continuité avec son vécu antérieur « le groupe a estimé que j’étais bien fait pour être DG », et c’est la cible qu’il privilégie pour construire son projet professionnel.

La deuxième émerge de son souci d’aider et d’accompagner les autres membres du groupe et de ses précédentes expériences de recrutement : consultant en ressources humaines, une cible difficile à envisager à ce moment-là car le marché de l’emploi connaît une très grosse phase de dépression à la suite de la crise de 2008.

La troisième est en rupture : acteur de café-théâtre. « Lors de mon miroir, j’avais raconté le bonheur que j’éprouvais à faire rire les gens, sourit-il. Etudiant à l’ESCP, je me suis très investi dans le bureau des élèves. Pour y entrer, il fallait écrire et interpréter un sketch. Je me suis pris au jeu et nous avons monté, dans le cadre de l’école, une petite troupe qui a participé au gala des Grandes écoles. Je ne suis pas peu fier d’avoir été sélectionné pour participer au Canada au festival des jeunes talents du monde. »

 

Passer du gris au bleu

Si c’est à Paris que Nicolas fait ses études à l’ESCP, c’est à Nice qu’il passe une grande partie de son enfance et son adolescence, heureuse et sans soucis. « Je me sens aussi Parisien que Niçois et je vis très bien à Paris, confie celui qui aime autant le bleu de la Méditerranée que le gris de la pierre et des ciels de Paris. J’ai en effet passé les sept premières années dans la Capitale avant que mes parents s’installent sur la côte d’Azur. »

Atavisme familial – son père, ancien élève à HEC, dirige l’entreprise de transports fondée par son grand-père, deux de ses oncles ont également fait HEC –, il s’inscrit à une prépa école de commerce et intègre la grande école parisienne.

Entre son engagement dans le BDE, l’organisation des soirées promo et le nécessaire travail, ce sont trois années qui passent très vite. L’intérêt de Nicolas dans les rencontres et la communication lui fait opter pour la spécialisation marketing dont il apprécié le côté créatif et la communication produits. A la sortie de l’école il intègre le prestigieux service marketing de L’Oréal dans lequel il reste pendant cinq ans.

Souhaitant intégrer une entreprise « à taille plus humaine », il rejoint Rémy Cointreau et il évolue vers des fonctions commerciales avant de se voir confier une direction générale à l’international.

Il met alors le cap  sur Londres puis sur Dublin qu’il rejoint alors que l’Irlande est en phase de croissance accélérée. « J’ai adoré cette ville. C’était fantastique. Il y avait un hédonisme et un plaisir de vivre contagieux alors que le pays connaissait une croissance de 5 à 6 % par an », se souvient-il.

 

Retour en France

Après plus de six années passées à l’étranger, il souhaite rapatrier sa famille – il a eu deux enfants – en France et, comme aucune opportunité ne se présente chez Rémy Cointreau, il quitte cette entreprise.

Il met le cap sur Orléans quand il prend la direction générale de la filiale française de Fram Foods, une belle entreprise du secteur alimentaire, numéro 2 du tarama, des blinis et d’autres produits festifs. La société a été reprise en LBO par des fonds islandais et il entre dans le capital comme actionnaire minoritaire. Par croissance externe et organique, il fait progresser cette structure, doublant son chiffre d’affaires qui passe de 10 à 20 millions d’euros en six ans.

Surviennent alors deux événements : un accident industriel qui touche la principale usine du groupe et la crise financière de 2008 dont les répercussions sur l’Islande sont profondes. L’entreprise est vendue et Nicolas se cherche de nouveaux challenges. C’est alors qu’il suit son parcours AVARAP.

Mettant en œuvre son projet professionnel, il retrouve très rapidement après la fin de son groupe un poste de DG.

S’en suit une expérience plutôt décevante dans une entreprise de matériel de cuisine pour professionnels. « Je n’étais guère motivé et nous avons décidé ensemble de nous quitter à la fin de ma période d’essai », regrette-t-il. Nicolas reprend alors sa deuxième cible qu’il commence à mettre en œuvre. « C’était un challenge important. Tout d’abord car je devais mettre une croix sur le salaire de DG et sur les avantages qui y étaient attachés. Et ensuite car j’arrivais comme débutant sur ce segment de marché dans une période de grandes difficultés pour les cabinets de chasseurs de tête. »

Il faut croire que tous ces voyants orange ou rouges n’ont pas refroidi ses ardeurs car, armé de son réseau, de ses contacts et de ses expériences réussies dans la conduite d’entités diverses, Nicolas trouve son entreprise d’accueil. « J’ai choisi d’intégrer Lincoln car c’est une entreprise qui a une vision de long terme, de vrais valeurs humaines et l’ambition de fidéliser ses clients avec un très bon niveau de service. Depuis dix ans, l’entreprise a multiplié sa taille par trois et elle est présente à l’international dans le recrutement, le développement de talents, la formation et le management de transition. Nous sommes plus de 50 consultants à Paris et la structure compte près de 150 collaborateurs dans le monde. »

Nicolas n’a pas oublié l’AVARAP. Il a répondu tout de suite présent quand on lui a demandé, le 13 novembre dernier, de participer à une table ronde organisée par notre association sur un thème qu’il affectionne « Optimiser son image sur les réseaux sociaux ». En compagnie de trois autres intervenants, il a fait bénéficier les 200 personnes présentes de son expérience en la matière. En cohérence avec ce souci d’aider les autres et de participer à leur développement personnel et professionnel. La feuille de route qu’il s’est tracée il y a une décennie et à laquelle il n’est pas près de renoncer.

Laurence Médaouri : « Avec l’AVARAP, j’ai réussi à mettre la décoration au cœur de tout mon projet ! »

En créant avec une amie une structure dans un univers qui la passionne, la décoration haut de gamme, Laurence Médaouri aurait pu trouver son graal. La dissolution douloureuse de cette société lui fait tout remettre à plat. Sa participation à un groupe AVARAP lui permet de s’inventer une nouvelle voie. Et de retrouver une harmonie de travail à laquelle elle n’est pas prête de renoncer.

 

Jeune fille, Laurence habite Neuilly-sur-Seine avec ses parents et ses deux sœurs. Ses parents, autodidactes qui ont réussi leur carrière professionnelle, mettent la pression sur leurs filles et insistent pour qu’elles fassent des études « sérieuses ». A cette époque, Laurence est déjà attirée par le stylisme, tout ce qui a trait au dessin, aux matières, aux couleurs, aux tissus, en un mot à la mode, un univers que son père considère comme « beaucoup trop fantaisiste ».

Après un bac B, Laurence obtempère et entre en prépa HEC au lycée Carnot, à Paris dans le XVIIe. Elle constate  rapidement que « les mathématiques, c’est trop horrible », et elle décide de préparer plutôt Sciences-Po Paris, qu’elle intègre la rentrée suivante.

Après trois années d’études centrées sur l’économie, la finance et le marketing, elle obtient son diplôme en 1989. Elle cherche un emploi qui lui permet de concilier sa formation et son désir d’exprimer sa créativité. C’est ainsi qu’elle rejoint une agence de communication financière Synelog. Elle y est responsable de l’élaboration des recommandations clients sur l’identité de marque et sa déclinaison en outils de communication.

Mais la communication institutionnelle, c’est aussi beaucoup de Rapports Annuels, pas vraiment « fantaisistes ». Une rencontre va lui permettre d’entrer dans un nouvel univers.

 

Un premier virage en 1992

Laurence croise la route du designer américain Hilton McConnico, qui souhaite ouvrir un espace de vente à Paris. Elle le rejoint et participe au lancement, à la gestion et à l’animation de ce concept store consacré à l’univers de la maison qui ouvre rue Madame en 1992. S’y côtoient les objets en pâte de verre de Daum, les cadeaux de Lanvin, les céramiques d’art des Emaux de Longwy, les bougies Point à la ligne, les luminaires Drimmer, les tapis Toulemonde Bochard, le linge éponge Dewitte Lietar…

 

L’envie de créer sa propre histoire

En 1995, elle s’associe avec sa meilleure amie et, ensemble, elles fondent la société « Alcôve » qui se destine à la création et à la distribution d’une ligne de linge de maison dans le secteur de la décoration haut de gamme. Elle fait appel à des créateurs comme Christian Tortu ou Olivier Gagnaire mais elle crée aussi elle-même sous sa marque, Alcôve. Ses clients sont prestigieux : Descamps, Liberty, Le Bon Marché, Roche-Bobois… Elle participe à des salons spécialisés comme celui de Dubaï.

Elle élargit vite son champ d’activité au secteur de l’hôtellerie en passant du couvre lit à la décoration complète de la chambre.

Cette aventure dure douze ans. En 2009, elle rompt avec son associée. La séparation se passe mal et la société est dissoute. Laurence se retrouve déstabilisée, en perte de repères : « Je perdais à la fois mon associée et ma meilleure amie », regrette-t-elle. Elle s’interroge alors sur ses compétences.

 

L’AVARAP arrive à point nommé

Alors qu’elle traverse difficilement cette phase d’interrogations, des amis lui parlent de l’AVARAP. Elle décide de s’inscrire à une réunion d’information et elle démarre un groupe fin 2009. « Un groupe très bienveillant, un super parrain. J’avais besoin de me confronter aux autres, d’échanger, en un mot, de la dynamique du groupe, se souvient-elle. A ma grande surprise, j’ai été choisie comme animatrice. Cela m’a fait beaucoup de bien. »

Au démarrage du groupe, elle nage en pleine utopie. Elle veut faire table rase du passé, signer un CDI, travailler en équipe pour partager ses savoirs et les responsabilités, trouver le repos. C’est ainsi « qu’elle freine des quatre fers » chaque fois que le groupe souligne ses talents de créatrice, sa passion pour le secteur de la décoration, son appétence pour le statut d’indépendant.

S’associer de nouveau lui apparaît vraiment difficile et la renvoie à trop de questions personnelles. L’analyse des points de distorsion de son activité précédente met en évidence la nécessité d’enrichir le contenu de sa prestation. L’élaboration de son projet professionnel la conduit à identifier son futur métier : elle sera décoratrice d’intérieur dans toutes ses composantes.

Cela signifie pour elle une approche non plus segmentée mais plus globale dans la recommandation, une activité de « découvreuse » de savoirs, de talents et de belles pièces de décoration, une activité de prescripteur, la conduite de projet, une fonction de chef d’orchestre des chantiers.

 

La décoration au cœur de tout projet

Ce vaste programme, Laurence le met en œuvre en multipliant ses domaines d’intervention : bureaux, hôtellerie, particuliers, et en élargissant ses compétences. Comme en témoigne cet exemple récent : interrogée sur la création d’un espace de vente en réseau autour de la réalité virtuelle, elle pilote le projet depuis la recherche des locaux jusqu’à la réalisation complète. Le résultat, « Virtualtime », est un espace concept entièrement dédié aux jeux et expériences en réalité virtuelle qui ouvre en 2017, rue d’Aboukir, dans le centre de Paris. La mission de ce lieu : offrir à tous un accès simple, ludique et accessible à la réalité virtuelle, à destination des gamers comme des rêveurs, à fréquenter en famille comme entre collègues.

« La décoration, est au cœur de tout projet, affirme Laurence. Elle exprime le statut, mais aussi les valeurs d’une entreprise. Dans le domaine du high tech, les jeunes candidats vont être particulièrement sensibles à l’ambiance des locaux, les attentes évoluent fortement vis-à-vis des open-space. Ce sont pour moi autant d’opportunités à saisir.»

Son moteur aujourd’hui ? « Je veux sans cesse ajouter de nouvelles cordes à mon arc, inventer, innover. » Son souci ? Privilégier la qualité des relations de travail, qu’il s’agisse des clients ou des fournisseurs. Son plaisir ? Faire s’exprimer les autres, mettre en valeur leurs talents, les faire reconnaître.

Elle se vit comme un chef d’orchestre des compétences et ce statut lui va très bien.

Anne Donnay : « Le groupe AVARAP m’a donné le courage de me lancer dans le Parapluitier ! »

Quand Anne Donnay entre dans un groupe AVARAP, le 2 novembre 2019, elle a déjà une petite idée derrière la tête, une idée qu’elle ne révèle pas tout de suite. Le groupe la légitime et la voilà qui se lance dans une aventure entrepreneuriale : créer une ligne de produits du quotidien compatibles avec ses valeurs de respect de la planète et de production locale. « Je veux redonner de la noblesse aux parapluies », confie-t-elle. Malgré la crise sanitaire, elle réussit son lancement. Il lui reste à transformer l’essai. Cette battante s’y emploie et elle a de grandes chances d’y parvenir.

 

Après plus de vingt ans passés à diriger des services marketing de produits de grande consommation, Anne a envie de se lancer dans l’aventure de la direction d’entreprises. « Je voulais prendre un direction générale d’entreprise pour mettre en place des formes de management différents. Plus humains et plus compatibles avec mes valeurs, déclare-t-elle. Et je n’excluais pas de reprendre ou de créer une entreprise. J’avais besoin d’un cadre et d’un réseau pour structurer mon projet. Une amie m’a parlé de l’AVARAP et de sa méthode. Je me suis lancée. »

Anne s’inscrit sur le site et participe à une RIM en octobre 2019 à la Fédération Bancaire Française. Elle est frappée par le sérieux de la démarche et par les valeurs d’engagement proférées par l’association. « On était proches des vacances de la Toussaint et pas si loin de celles de Noël, se souvient-elle, et on nous a dit qu’il fallait se rendre disponibles pour le travail de groupe et qu’il n’était pas question de prévoir des vacances. Cela m’a rassurée sur le sérieux de la méthode. »

 

Une méthode entre espace de liberté et rigueur

Pour Anne, en poste à la direction marketing des chocolats Lindt, mère de trois enfants de 11, 14 et 16 ans, le challenge est de taille. « J’avais le plein soutien de mon compagnon mais il a fallu expliquer à mes enfants que je ne serai pas là un soir par semaine pendant six à sept mois », sourit-elle.

Son groupe, « Les Pyjamas Blancs », se réunit les mardis soirs à Neuilly jusqu’à ce que le confinement le fasse basculer en distanciel. Anne est assidue – « Cela fait partie de mon ADN, j’adore travailler », souligne-t-elle – et aussi un peu frustrée par rapport aux participants qui ont davantage de temps à consacrer aux ateliers. Elle apprécie le travail de groupe, la bienveillance et l’entraide, l’espace de liberté et la rigueur de la méthode – « qui correspond bien à mon côté germanique, moi qui suis née et ai vécu mes cinq premières années en Allemagne ».

Les trois cibles qu’elle retient sont sans surprise l’une en continuité et les autres en rupture. La première est de reprendre un même poste mais dans une entreprise à dimension sociétale. Les deux autres sont dans le droit fil de ce qui a été révélé par son miroir et ses RP : créer une entreprise de fabrication et de vente de parapluies ; faire du conseil en entreprise pour accompagner les transformations et mettre en place de nouvelles formes de management libéré.

C’est cette dernière qu’elle commence à travailler avant de se décider pour l’autre. « Le groupe m’a vraiment aidée, reconnaît-elle. Si je me voyais être à la tête d’une entreprise, si j’avais l’envie d’en reprendre une, je ne me cachais pas que j’avais des progrès à faire sur les parties réglementaire et financière. Le groupe m’a donné le courage de le faire et m’a aidé à les réaliser. »

Il se trouve que, parmi les Pyjamas blancs plusieurs personnes avaient été à la tête d’entreprises ou en avaient repris et, cerise sur le gâteau, l’une des participantes avait la même ambition qu’elle et son projet était déjà bien structuré. Cela a été pour Anne une aide précieuse un binôme à l’effet miroir.

Le groupe AVARAP sublime à distance pendant le confinement mais la véritable sublimation s’effectue en juillet lors d’un barbecue organisé chez l’un des participants.

 

Un projet mené en parallèle de son poste

Anne poursuit son projet en parallèle de son job de directrice du marketing. Elle crée sa SAS et dépose ses statuts en juillet. « J’ai pu aller très vite grâce au groupe, confie-t-elle. J’ai bénéficié à plein de la force du réseau et j’ai pu mener mes études de marché avec l’aide et le soutien des autres participants. J’ai dû reconstituer les données du marché car il n’y a plus de syndicat professionnel. En parallèle, j’ai tenté de reprendre une structure mais je suis arrivée trop tard : la seule solution a été de créer ma marque et ma collection. »

Anne revendique son choix de se lancer dans le secteur des parapluies : « Je suis passionnée par les parapluies, sourit-elle. J’en ai une collection entière. Je suis effarée que ce marché soit dominé par les jetables (il s’en jette 10 millions par an) fabriqués dans des pays à bas salaires. Je suis persuadée qu’il y a de la place pour des parapluies éco conçus, faits pour durer dans le temps, réalisés avec de produits locaux et assemblés en France. Au final, la différence de prix s’efface avec la valeur d’usage. Sans compter le plaisir de disposer d’un bel objet. »

Elle lance sa collection le 13 octobre 2020 (« la veille du reconfinement », s’amuse-t-elle). Elle se compose d’une dizaine de modèles depuis le plus petit (le Tom pouce) jusqu’au transparent. Elle a passé un accord de production avec une entreprise jurassienne qui effectue l’assemblage et les réparations à partir des éléments qu’elle lui apporte. Elle en a profité pour faire réparer certains parapluies de sa collection personnelle qu’elle vend dans sa Collecterie pour leur trouver un nouveau propriétaire.

Ne pouvant mener de front son travail au marketing de Lindt et la création de son activité, elle prend un congé pour création d’entreprise. Elle a poussé les feux car elle est consciente d’être sur un marché saisonnier. Comme la charge de travail ne lui fait pas peur, Anne a tout fait pour être présente dès cette saison. Elle a bénéficié en automne 2020 d’une belle couverture médiatique qui lui a permis de commencer à faire connaître sa marque au grand public et elle était sur les listes des catalogues de Noël du Point, de l’Equipe et de Madame Figaro. Elle prospecte également le domaine du B to B, une première commande obtenue par le biais du réseau lui ayant ouvert les portes de se secteur.

 

Un parcours sans anicroches dans le marketing des produits grands publics

Elle se sent particulièrement bien dans ce produit qui appartient au quotidien des gens. C’est la suite logique d’une carrière consacrée aux produits du quotidien. Un domaine qu’elle fréquente avant même d’être diplômée de l’ESSEC en 1998. En effet, étant en apprentissage, elle a intégré en cours d’études la centrale d’achats de Continent (une enseigne reprise par le groupe Carrefour et aujourd’hui disparue). « Je travaillais au service marketing des produits semi permanents – collants, chaussants, etc. –, se souvient-elle. C’était en 1996/1997. Il y avait alors très peu d’ordinateurs. On étudiait les remontées du terrain et des magasins. L’aspect humain était très présent et il y avait un bon esprit d’équipe. »

Elle souhaite ensuite travailler à Londres où son mari a trouvé un job dans la finance. Ce sera Johnson & Johnson dans la division Cosmétiques. Elle y reste quatre ans. Souhaitant revenir en France, elle rejoint en 2002 la structure française de ce groupe mais son atterrissage dans la division pharmacie ne la satisfait pas pleinement. Elle est alors recrutée par l’un de ses professeurs de l’ESSEC qui travaille chez Danone en tant que directeur marketing de la division Eaux. Elle restera dans cette entreprise pendant dix ans avant de succomber au goût des chocolats Lindt où la maîtrise de la langue allemande est l’un de ses atouts.

Pratiquant la course à pied depuis plus de vingt-cinq ans, à Paris où elle réside ou sur les plages de Barneville-Carteret où elle se ressource dans sa maison au bord le l’eau, Anne est consciente que l’effort qu’elle fait pour lancer son activité est un travail de longue haleine. Elle adore les contacts et ceux qu’elle prend aujourd’hui la conduisent à mettre tout naturellement ses connaissances des marchés grands publics au service de ses interlocuteurs. Une façon de revenir sur sa cible numéro 2 : le conseil. Et, pourquoi pas, ajouter une autre corde à son arc le temps que son activité de « parapluitier » prenne vraiment son essor.

Site internet : www.leparapluitier.com

Isabelle Gouyé : « L’AVARAP m’a donné toute la force nécessaire pour plonger dans un nouvel environnement ! »

Rien ne destinait Isabelle Gouyé – que ses études et ses expériences professionnelles ont préparée à évoluer dans des métiers commerciaux divers – à prendre la responsabilité d’un hôtel… sauf que c’est là que son groupe AVARAP la voit exercer ses talents multiples. Alors, quand, après la sublimation de son groupe, l’opportunité se présente, Isabelle plonge. Dix ans de bonheur qui la laissent en appétit pour poursuivre sur cette voie ou démarrer une carrière sous les cieux guadeloupéens de ses origines.

 

De sa petite enfance passée en Guadeloupe Isabelle Gouyé n’a que de bons souvenirs. Et une expérience précoce de la rupture. « Je suis née en Guadeloupe dans une famille créole et j’y ai été très heureuse. J’avais 8 ans quand, pour des raisons médicales, mes parents ont dû se rendre en France métropolitaine et qu’ils ont décidé d’y rester. J’ai ressenti ce choix comme une rupture, même si j’ai continué de passer régulièrement des vacances aux Antilles », raconte-t-elle.

« Être née sur une île m’a donné la passion des voyages et le goût des rencontres », ce qu’elle met en pratique lorsqu’à 18 ans elle part effectuer un « road trip » d’un an aux Etats-Unis.

Son rêve alors est de devenir interprète à l’ONU. Elle obtient une double maîtrise : Affaires et commerce et Traduction français/anglais/espagnol. Mais elle réalise vite qu’il faut être « native speaking » pour avoir une chance d’obtenir un poste dans cette prestigieuse institution.

 

Marier le commerce et la pratique des langues

Forte de sa double compétence, elle rejoint des sociétés américaines, dont, dit-elle, « les attentes sont claires, les gens pragmatiques, qui valorisent la réactivité, la polyvalence et qui vous font a priori confiance ».

En 1987, elle intègre tout d’abord la société 3Com, spécialisée dans les équipements réseaux, où elle est assistante du DG en charge des Services généraux, de l’interface Etats-Unis/Europe, de la gestion et de la communication des résultats. Elle y reste deux ans et obtient ensuite un poste comparable chez Seagate, fabricant de disques durs et de logiciels. Pendant trois ans elle y fait largement la preuve qu’elle sait s’adapter à toutes les situations.

Un nouveau poste s’ouvre dans l’entreprise, celui de responsable du marketing événementiel. Maintenant mariée, elle prend le risque de postuler et c’est elle que l’on retient pour occuper cette fonction nouvelle pour elle.

Son premier bébé arrive en 1994.  « J’étais en déplacement quatre à dix jours par mois. C’était un peu dur mais j’avais trouvé un équilibre. Qui s’est rompu avec l’arrivée de mon fils en 1997. Le contexte étant moins favorable pour l’entreprise, j’ai négocié un départ ». Elle s’octroie une année sabbatique pour profiter de son fils.  Mais elle s’ennuie, elle a besoin d’un projet, de challenges, de contacts.

Elle trouve rapidement un poste de PA du Président du Directoire chez Sofrer, une société familiale française spécialisée dans le déploiement de réseaux de télécommunication. La société, contre toute attente, est rachetée en juin 2001 et sommée de déposer le bilan, laissant 870 salariés sur le carreau en France. « C’est une expérience à la fois désagréable et formatrice, on apprend à survivre, on paie les salariés mais on ne paie plus les cadres, les bureaux se vident, on n’a plus d’électricité… Ça endurcit ! »

Elle vit ensuite deux expériences peu concluantes, la première comme commerciale chez Terre Events, une petite structure d’accompagnement de groupe (2002-2003) et la seconde comme responsable communication et développement pour l’association « L’Envol pour les enfants européens » (2004-2007).  « J’ai détesté le monde associatif, les égos surdimensionnés de ses dirigeants, l’absence de rigueur, la frustration constante. » La rupture est douloureuse : « J’ai perdu aux prudhommes, mais ne regrette rien », déclare-t-elle. Elle n’est alors pas « au mieux de ma forme ».

 

L’AVARAP est pour moi une planche de salut

En 2008, un ami d’HEC, lui parle de l’AVARAP. Séduite par cette approche globale, elle s’inscrit et intègre un groupe. « Le lundi soir, c’était ma bouffée d’oxygène », se souvient-elle. Lors de la séance de l’ADT, son groupe la voit comme directrice d’hôtel, un job auquel elle ne connaît rien. Au même moment, « un hasard ? », son meilleur ami vient d’acheter un hôtel de charme à Courbevoie. Il lui confie que le directeur actuel n’est pas compétent et qu’il la verrait bien dans son poste. Elle a 47 ans, elle est consciente qu’elle a tout à apprendre, elle sait qu’elle a les compétences d’organisation et de gestion nécessaires et elle plonge. Mais elle va être seule aux commandes de 7 heures à 20 heures. Ses enfants, l’un est en fin de primaire et l’autre démarre le collège, la soutiennent dans ce challenge. « Ils ne m’ont jamais fait le moindre reproche », se réjouit-elle.

S’en suit une aventure réussie de dix ans. Son sentiment général : « C’est pire que d’avoir à grimper l’Annapurna à mains nues, c’était épuisant mais très satisfaisant ». La variété des tâches est inimaginable, avec le challenge de trouver la solution à tous les problèmes qui se posent en permanence. « On apprend sans discontinuer, il faut tout le temps se remettre en question, savoir dire : je ne sais pas ou aidez-moi. C’est le meilleur des antidépresseurs et c’est tellement jouissif quand on a la solution ». Isabelle apprécie la richesse des contacts qu’elle entretient à la fois avec les clients, le personnel et le back-office. « On accumule et on engrange de la confiance, qui nous rend prête à faire face à n’importe quelle situation. »

En 2017, son ami vend l’hôtel et elle ne souhaite pas continuer avec le repreneur. Ses enfants sont maintenant des jeunes adultes autonomes, il lui reste « dix ans à bosser », elle vient de décider de retourner s’installer en Guadeloupe où elle se sent bien, loin des Parisiens « ronchons ».

Mais avant cela, elle s’offre huit semaines de voyage en Asie sac à dos en toute liberté, histoire de boucler la boucle et de renouer avec les voyages et l’aventure.

Elle est aujourd’hui sereine. Elle souhaite prendre le temps de trouver ses marques, tout en restant à l’écoute des opportunités, prête à ne pas en laisser passer une seule… La preuve par les faits : elle a déjà décroché une mission pour un exportateur de vin français…

Gageons qu’elle ne restera pas inactive et qu’elle continuera à se réveiller en se disant : « Aujourd’hui je vais… découvrir, apprendre, faire.. »

Caroline Ducrot : « Mon parcours à l’AVARAP m’a autorisée à revenir aux sources de mes envies d’adolescente »

En septembre dernier, Caroline Ducrot a accueilli les premiers enfants inscrits dans l’école Montessori qu’elle a créée à Issy-les-Moulineaux et qu’elle dirige. Cette aventure, qui a pris corps lors de son parcours AVARAP, lui a permis, après un parcours de dix-sept ans dans le marketing, de revenir à ses premières amours d’adolescente : l’enseignement. 

 

« Je n’aurais jamais réussi mon changement de vie professionnelle sans le soutien de ma famille », déclare d’emblée Caroline Ducrot. Son mari et ses deux filles (8 et 11 ans aujourd’hui) lui ont apporté réconfort, encouragements et soutien autant sur les plans moral que financier. « Et ils ont accepté le nécessaire ajustement de notre niveau de vie », précise celle qui a passé dix-sept ans au marketing d’Unilever quand elle décide de se lancer dans l’aventure de la création d’une école à la pédagogie alternative et « dans le secteur privé sans contrat ».

C’est un retour aux sources pour cette parisienne (elle est née à Sainte-Geneviève des Bois) qui revendique ses origines savoyardes. « Mes grands parents étaient paysans dans les Alpes. Mon père a fait des études d’ingénieur. C’était un travaillomane. Quand je lui ai dit que je me destinais aux métiers de l’enseignement mes parents ont tout fait – avec la complicité de ma sœur – pour me persuader de poursuivre des études dans une grande école. »

 

Pimenter les études

C’est ainsi que, à 18 ans, Caroline entre en prépa à Carnot, puis intègre l’Essec. « Après deux ans de prépa enthousiasmantes, le contenu de l’enseignement de l’Essec m’a un peu déçue. Je me suis donc débrouillée pour pimenter les études : échange au Brésil, stage au Japon – j’en ai profité pour apprendre la langue – et, enfin, alternance dans le service marketing de chez Esso. »

Elle a surtout suivi des cours droit et environnement (« des matières plus ouvertes sur le monde ») puis trouve un job de chef de secteur dans une entreprise de la grande consommation : Bestfoods. Quand son entité est absorbée par Unilever, elle intègre cette nouvelle structure. Elle choisit l’expatriation et part travailler aux Pays-Bas, siège du groupe.

« Je suis une perfectionniste, continue-t-elle. Je me suis retrouvée à dépenser beaucoup d’énergie pour un métier qui ne me nourrissait pas. Au bout de sept années de marketing, j’ai fait un bilan de compétences. Mais, enceinte de mon premier bébé, j’ai estimé que ce n’était pas le bon moment pour changer. »

 

Une méthode prouvée et éprouvée

Une deuxième fille arrive. Caroline mène de front une vie professionnelle toujours plus dense et une vie familiale qui ne l’est pas moins. Un jour son corps dit non : elle se retrouve en burn-out et elle s’arrête de travailler pendant quatre mois. Exténuée, elle ne parvient pas à se reconstruire. Elle décide alors de changer d’univers et elle s’envole deux semaines en Inde pour suivre une cure d’Ayurveda. « Je me suis complètement reboostée, sourit-elle. J’ai rencontré des gens qui vivaient une vie très différente de la mienne, j’ai pris de la distance et j’ai décidé remettre à plat mon job. »

A la faveur d’une suppression de poste, elle quitte Unilever. Elle entend parler de l’AVARAP par une amie et elle assiste à une réunion d’information. Elle est séduite par le travail en groupe, le sérieux de la méthode prouvée et éprouvée même si elle ne trouve pas la présentation « sexy » et l’organisation « un peu militaire ».

En janvier 2017, elle intègre un groupe qui se réunit les mercredis soir à Neuilly. Les débuts sont chaotiques car le parrain connaît des difficultés familiales qui le conduisent à laisser le groupe d’abord à Olivier Leroy puis à Blandine de Rugy. Sa volonté d’avancer est telle qu’elle est volontaire pour tout. « J’ai franchi en première position toutes les étapes, se souvient-elle, premier miroir, premier ADT, etc. Lors de l’ADT, le pôle enfants est bien ressorti. Et, à ma grande surprise,  le côté entrepreneurial, création et développement d’entreprise aussi. »

 

Projet professionnel : directrice d’une école à la pédagogie alternative

Parmi ses trois cibles – directrice d’une école à la pédagogie alternative, psychologue pour enfants, réinsertion par le voyage, elle choisit de faire son projet professionnel avec la première.

Avec le professionnalisme qui est le sien, elle mène une véritable étude de marché. Elle multiplie les démarches réseau et rencontre « plein de gens qui bossent avec des enfants ». Elle fait un remplacement de trois mois dans une école privée sous contrat à Boulogne ce qui lui confirme que c’est dans la pédagogie alternative qu’elle veut évoluer. Elle démarre alors une formation d’éducatrice Montessori qui va durer une année scolaire.

En parallèle, elle explore les communes potentielles d’installation. Sur une couronne qui va de Meudon à Malakoff, il n’existe aucune école Montessori. Elle présente son projet professionnel à tous les adjoints aux maires des communes cibles. « L’accueil a été excellent à chaque fois, sourit-elle, d’autant plus que mon projet correspondait à une attente forte des familles et… qu’élargir leur offre éducative ne leur coûtait pas un euro. »

 

Une école Montessori bilingue

Caroline finit par trouver à Issy-les-Moulineaux un local qui correspond à ses critères et qui répond aux exigences de l’administration. Elle fait travailler un architecte et entreprend des travaux qui durent deux mois et se terminent peu avant la rentrée scolaire 2018-2019. Son espace peut accueillir jusqu’ à 60 enfants.

Elle démarre la rentrée avec neuf petits de 3 à 6 ans. Elle « aime cette tranche d’âge car il s’agit d’accompagner les enfants dans le développement de leur être, plus que de leur enseigner des matières académiques. » Son école est bilingue anglais. A la rentrée de mars, après une semaine en « English Holiday Club », son école compte 15 enfants.

Chef d’une petite entreprise, elle passe au minimum trois heures chaque jour avec les enfants. Elle s’occupe de toute la gestion et du développement. Un cabinet d’expertise comptable l’aide pour les comptes et son équipe pédagogique atteint aujourd’hui trois personnes.

Elle prévoit d’atteindre un équilibre financier en année 3. « Je fais aujourd’hui un métier qui me passionne. Je peux dire que j’ai la pêche et la banane et que je vis en accord avec mes idées », conclut-elle.

Sophie Le Peley : « L’AVARAP m’a permis d’identifier une envie qui sommeillait en moi depuis toujours »

Il a fallu le parcours AVARAP pour que Sophie Le Peley s’investisse dans le secteur des personnes âgées. Un choix qui prend racine dans la relation privilégiée qu’elle a entretenue avec ses grands-parents. L’énergie et l’allant qu’elle y investit lui procurent de grandes satisfactions.

 

A l’aube de la quarantaine, Sophie Le Peley a déjà opéré plusieurs changements d’orientation professionnelle. Le virage qu’elle prend après avoir vécu la séance des post-it lors de son parcours AVARAP est sûrement le plus radical !

Après avoir passé plus de dix ans dans le marketing de la finance, cette Francilienne, qui ne conçoit sa vie professionnelle que dans le mouvement et l’apprentissage, se saisit d’une des propositions les plus en rupture formulées lors de la séance de créativité : se rapprocher du secteur des personnes âgées pour prendre la direction d’une maison de retraite. Et y investit une belle énergie pour la formaliser et la concrétiser.

« J’ai découvert l’association AVARAP par les yeux d’une amie qui avait intégré un peu avant moi un groupe, se souvient-elle. Son enthousiasme était communicatif. Dès le démarrage de mon groupe, j’ai ressenti tout le bénéfice que je pouvais tirer de cette approche collective et de ce travail de fond inscrit dans la durée. »

Son groupe, qui se réunit tous les lundis soirs dans le XVIIe arrondissement, est assez équilibré et il compte une majorité de participants en poste. Les âges sont assez variés et les parcours très différents. Très vite, Sophie décide de mettre fin à son activité professionnelle – elle alors une des collaboratrices de l’entreprise d’immobilier familiale – pour consacrer plus de temps à la définition et à la mise en œuvre de son projet professionnel.

Comme beaucoup, elle vit de façon un peu angoissante la phase du miroir puis elle présente son ADT. Elle a du mal à faire le tri parmi les près de 150 post-it qui lui sont proposés et elle peine à sélectionner ses trois cibles. Celle qu’elle retient dans un premier temps est en continuité avec ses précédentes expériences et elle songe très sérieusement à se lancer dans la communication et les partenariats pour une école de commerce qui aurait un volet international.

Il faut dire que Sophie est une habituée des virages professionnels. Bonne élève, elle suit une formation littéraire et fait des études de langue et de civilisation anglaises. Son premier job est basé à Londres où elle effectue des traductions pour un syndicat professionnel. Son univers évolue entre Londres et Bruxelles.

De retour à Paris, elle complète son cursus par un DESS de commerce international (toujours pour utiliser les langues) et elle intègre une société de fabrication d’explosifs.

Elle travaille ensuite pendant une dizaine d’années dans la finance où elle gère la communication de diverses sociétés de fonds d’investissement, françaises puis anglaises. Sophie, qui passe volontiers d’un secteur d’activité à un autre, retrouvera avec bonheur cette qualité à l’AVARAP où « on nous conduit à croire en nos capacités d’adaptation et où l’on nous apprend à mobiliser nos compétences transverses. »

 

Réfléchir « au coup d’après »

Comme elle ne voit pas de perspective d’évolution possible dans le secteur de la finance, elle joue une fois de plus la carte de l’adaptabilité en rejoignant l’entreprise d’immobilier familiale, une façon de faire une pause, de se donner un temps de réflexion et de commencer à réfléchir « au coup d’après ».

Après son ADT, elle choisit une première cible en lien avec ses précédentes activités marketing : son projet professionnel est d’intégrer l’équipe de direction d’une école de commerce qui disposerait d’une section internationale. Mais cette option demande un travail de réseau important et une connaissance du secteur qui serait longue à acquérir.

Revient alors sur le devant de la scène une autre des pistes suggérées : travailler dans le secteur des personnes âgées et devenir – pourquoi pas – directrice d’une maison de vie ou d’un EPAD. Une cible qu’elle avait tout d’abord hésité à envisager – même si elle résonnait en elle – à cause des profils médicaux majoritairement demandés.

Lors de la participation à un salon pour l’emploi, elle a l’opportunité de s’entretenir avec un représentant de l’Institut Régional du Travail Social (IRTS). Elle découvre que plusieurs formations qualifiées existent dans le secteur des services aux personnes âgées, dont l’une à Paris-Dauphine – manager d’établissements médicaux-sociaux – et l‘autre à Léonard de Vinci (Hauts-de-Seine), les deux d’une durée de dix-huit mois.

Elle effectue des enquêtes métiers et entreprend des entretiens réseau. Elle rencontre divers profils de directeurs d’établissements pour personnes âgées, les uns débordant d’enthousiasme, d’autres désabusés et dépassés par l’ampleur des problèmes à gérer. Nombreux sont ceux qui ont rejoint ces postes après une reconversion. Elle peaufine son dossier, effectue une préparation à l’oral et se présente aux épreuves de recrutement.

Elle est vite séduite par la diversité des missions attachées à la fonction de direction d’établissement : il faut être agile pour traiter aussi bien des problèmes de cuisine que de RH, de soins, des problèmes administratifs, de représentation auprès des élus, etc. Elle vérifie aussi que son empathie pour cette tranche d’âge est réelle.

Elle intègre une formation qui alterne des périodes de formation théorique et des stages pratiques qui permettent de se confronter aux difficultés du métier. Cette maman de deux jeunes enfants avoue avoir vécu cette période à cent à l’heure, puisant son énergie dans l’excitation d’une reconversion professionnelle enthousiasmante.

 

Des pensionnaires de 60 à 109 ans !

Elle effectue son stage de fin d’études chez l’un des trois grands du secteur mais c’est chez un des deux autres : Domus-Vi qu’elle trouvera son premier poste qu’elle voulait situé non loin de son domicile à Levallois-Perret pour ne pas passer trop de temps dans les transports au détriment de sa vie de famille.  « J’ai répondu à mon premier entretien de recrutement par téléphone sur une plage d’Angleterre où je passais des vacances en famille », sourit-elle. Les choses s’enchaînent et la voilà directrice à Asnières-sur-Seine d’un établissement accueillant 106 résidents – la plus âgée a atteint l’âge respectable de 109 ans – et dans lequel travaillent 63 salariés.

Elle est aujourd’hui très heureuse de sa reconversion professionnelle. « C’est un poste qui requiert beaucoup d’énergie, confie-t-elle. Mais quel bonheur de façonner un établissement selon ses propres critères. C’est le directeur qui impulse le projet d’établissement comme un sculpteur donne sa forme à une boule d’argile. Je suis constamment sur la brèche, bien sûr, mais j’effectue un travail qui a du sens. Il me semble que je n’ai jamais travaillé aussi dur de ma vie mais je ne manque pas une occasion d’échanger avec mes résidents. Ce sont grandement eux qui me communiquent l’énergie de continuer. »

Heureusement, elle trouve dans la pratique du yoga le moyen de se poser, de retrouver du calme et de canaliser son énergie. Elle essaie également de pratiquer la méditation mais elle avoue manquer de temps pour vraiment s’y consacrer.

Comment voit-elle l’avenir ? « Le secteur va prendre de plus en plus d’importance dans notre société avec l’allongement de la durée de la vie et l’arrivée dans le grand âge des générations plus nombreuses du baby boom. J’ai envie d’apporter ma pierre à ces réflexions et de participer à la définition des établissements de demain. Mon expérience de manager de terrain sera alors un atout. »

Stéphanie Gourdain : « L’AVARAP m’a rassurée et redonné confiance en moi et en mes capacités »

Sourire lumineux derrière des cheveux noirs, Stéphanie nous donne rendez-vous au pied de l’immeuble où elle travaille sur l’avenue de l’Opéra. Cap sur un bar voisin où, devant une orange pressée, elle se confie.

 

« J’ai entendu parler de l’AVARAP en 2014 en écoutant une émission de radio. Je vivais un retour en France compliqué après une période d’expatriation en Angleterre. J’y avais passé deux ans à faire de la recherche en chimie et je me sentais bien seule de retour à Paris et chez mes parents. »

Stéphanie n’est pourtant pas démunie. Elevée à Rueil-Malmaison, elle est plutôt bonne élève avec un tropisme pour les maths. Elle veut poursuivre des études scientifiques (« dans le secteur de la santé, mais pas médecine », précise-t-elle). Ce sera pharmacie, « pour la pluridisciplinarité de la formation et pour le côté bio et médical ».

Son diplôme de Pharmacien en poche, elle effectue un doctorat à l’université de Reims. Elle se passionne pour la recherche dans les domaines des anticancéreux et des antiviraux, en lien avec la structure de l’ADN. Formée à Paris V, elle apprécie la vie dans une ville moyenne et la gentillesse des gens qu’elle rencontre.

Son séjour en Angleterre lui permet de se perfectionner dans la langue de Shakespeare et de vérifier que le domaine de la recherche lui convient. « Je suis rentrée en France pour me rapprocher de ma famille, se souvient-elle. Je m’apercevais aussi que le métier de chercheur dans le public devenait très contraignant et que l’on passait de plus en plus de temps à obtenir des budgets de recherche. A mon retour, les premiers contacts étaient compliqués. Bref, j’étais perdue et j’avais grand besoin d’aide et de soutien. L’AVARAP m’a permis de me reconstruire avec une méthode rigoureuse. »

 

Assister à une RIM « pour voir »

Après son premier contact téléphonique avec notre association, elle se rend sur le site Internet et décide d’assister à une RIM « pour voir ». « J’ai beaucoup hésité, avoue-t-elle. Je m’étais lancée dans une série de recherches et je ne bénéficiais d’aucune prise en charge car, revenant d’expatriation, je n’étais pas éligible à Pôle Emploi. Je me suis donc retrouvée au RSA et j’étais très pressée de retrouver un poste. »

Elle prend sa décision et elle intègre un groupe qui se réunit les jeudis soirs à Neuilly. « Notre groupe était très féminin, sourit-elle, il comptait seulement trois hommes. Les participants venaient d’horizons très différents et j’étais la plus jeune. Autant dire que j’étais morte de peur à la première séance. J’ai été rassurée par la bienveillance de notre marraine, Véronique Courtade, et j’ai vite repris confiance en participant aux ateliers où j’ai été rassurée sur mes compétences. Le miroir m’a fait beaucoup de bien et j’ai trouvé sympa de se mettre à nu devant le groupe et de se raconter sans fard. »

C’est une période très dense de sa vie pendant laquelle elle se ressource dans la maison familiale du Tréport en respirant l’air marin et en cultivant sa passion de créatrice de bijoux. Elle s’en amuse : « Je ne peux pas passer près d’un bijou qui me plaît sans regarder comment il est fait et tenter de le reproduire en utilisant mes méthodes. Je me rends pour cela dans une boutique atelier dans laquelle je peux passer des heures. »

 

La recherche oui, mais avec une dimension humaine

Le groupe la rassure en lui confirmant que la recherche est une voie qui lui convient bien, surtout si elle intègre une dimension humaine. Stéphanie, qui envisage de postuler en recherche clinique, est ravie de voir que le groupe la confirme dans ce secteur. Parmi les autres propositions qui lui conviendraient, elle hésite un instant pour un travail dans l’assurance qualité dans le secteur de la pharmacie.

Au cours des entretiens réseau, elle approfondit ses connaissances dans le domaine de la recherche clinique et ce qu’elle apprend raffermit son choix (« une liaison étroite avec l’humain »). Elle enchaîne avec bonheur toutes les étapes du parcours AVARAP jusqu’au plan d’action et l’offre de service. « J’étais très motivée pour aboutir, raconte-t-elle. Parallèlement à la fin du parcours mené tambour battant, je recherchais une formation qui me permette de postuler dans ce secteur moins aléatoire que celui de la recherche fondamentale et qui intègre une dimension humaine importante. »

Il lui faut trouver et suivre une formation ? Qu’à cela ne tienne, elle s’inscrit et effectue les six semaines de cours nécessaires entre juillet et août. Dès septembre, la voilà qui intègre la société Unicancer comme attachée de recherche clinique.

 

Une passion des maladies rares

Par contact réseau, elle intègre en mars 2017 la société Premier Research, qui propose ses services pour les études cliniques dans les maladies rares. Il faut dire que ce secteur résonne particulièrement chez Stéphanie. « Depuis mon adolescence, confie-t-elle, je souffre de terribles maux de ventre et il a fallu plus de sept ans pour que l’on diagnostique une endométriose, une maladie gynécologique incomprise qui touche entre 10 et 20 % des femmes et qui est très difficilement diagnostiquée. Cette maladie entraîne des douleurs terribles et j’ai eu de la chance que, lors d’une visite aux urgences, je sois prise en charge et opérée. » Depuis, Stéphanie, qui est aujourd’hui guérie, participe à des actions destinées à faire que cette maladie soit davantage prise en compte. Elle participe en particulier à une marche annuelle l’Endomarch qu’elle ne manquerait pour rien au monde.

Dans cette nouvelle structure à taille humaine, elle est accueillie « à bras ouverts » par une équipe composée essentiellement d’anciens chercheurs comme elle. Elle accompagne des protocoles de recherche clinique sur des maladies rares.

Elle est très sensible à cette dimension humaine de son poste pour lequel elle mobilise sa grande rigueur de scientifique et ses qualités d’organisation. « Je suis très reconnaissante à l’AVARAP, conclut-elle, car le groupe m’a permis de me remettre en selle et de confirmer mes intuitions de départ. Certes, je n’ai pas fait de virage à 180 °. Mais aujourd’hui, je me sens bien dans mon corps et dans mon travail. Et prête à continuer à évoluer en capitalisant sur mes acquis. »

Martine, Juriste d’entreprise

La période de recherche d’emploi peut  être profitable une fois surmonté le choc du licenciement. Cela m’a permis de faire le point sur  mes goûts et mes compétences et me poser les questions essentielles sur  ce que je veux vraiment faire.

Béatrice Dela Mairey : être en permanence acteur de son changement 

Quand elle croise la route de l’Avarap, Béatrice ne sait plus quel métier elle veut faire. Plusieurs expériences décevantes la font douter d’elle-même et de ses rapports avec les entreprises. La participation à son groupe lui permet de s’inventer une nouvelle voie. Elle témoigne ici d’une success-story qu’elle doit à sa ténacité et au respect de ses valeurs !

 

Comment mieux présenter Béatrice qu’en reprenant les termes de son miroir : « Je suis née en Pologne à Gdansk, le symbole de la chute du communisme, avec ses chantiers navals. Je suis donc le témoin d’une époque rare où la volonté humaine pouvait faire changer des choses. Cet enivrement m’a apporté des valeurs qui me régissent fondamentalement : la justice sociale, l’égalité des individus, la laïcité, la force d’un groupe, la recherche de solutions en dehors des sentiers battus mais aussi qui me desservent parfois : la désobéissance civile donc professionnelle, l’aptitude à sortir des cadres. En 1990, à 18 ans, l’année du baccalauréat, je change radicalement d’orientation en rencontrant l’homme de ma vie ! »

Il veut quitter la Pologne, elle décide de le suivre, direction Londres. Ils arrivent à Paris, pour y passer trois semaines, ils y découvrent une jeunesse pleine d’espoirs et de projets. Ils y apprécient ce mélange de savoir-vivre, de culture et de professionnalisme. Ils ont trouvé leur place et ils sont toujours là.

 

Une intégration réussie

Béatrice ne parle pas le français, elle l’apprend sur le tas en s’appuyant sur l’anglais qu’elle maîtrise. En 1993, serveuse, elle travaille beaucoup et, un an plus tard, elle devient gérante salariée. En s’initiant à l’analyse financière avec l’expert-comptable, elle comprend que le restaurant est en faillite inéluctable, c’est le chômage. Elle décide de suivre des cours de gestion à l’université en candidat libre. Elle apprend à lire et écrire le français. Un professeur l’oriente vers un IUT où des formations accélérées sont financées par la région pour les demandeurs d’emploi.

En novembre 1996, elle obtient son premier diplôme, un DUT de comptabilité gestion. Pour elle, « la clef de ce succès, c’est le mélange de volontarisme et de bienveillance de son environnement. » Elle obtient un travail de comptable dans un organisme de formation à Paris. Ce travail la passionne et, deux ans plus tard, elle est responsable administratif et financier.

1999 est une année de changements avec la naissance de son premier fils Maximilien. Et un départ pour Lyon où son mari a décidé de travailler. Elle profite de sa période de chômage pour reprendre des études et obtient une maîtrise de gestion. La parenthèse provinciale n’est pas concluante et la famille revient à Paris.                                                                                                                                                       En 2001, son ancien employeur lui propose un poste de DAF. L’organisme de formation est criblé de dettes, mais son PDG est prêt à investir encore pour réussir : « Je dresse un bilan et je mets en place un plan de redressement. En deux ans, je parviens à tripler le chiffre d’affaires et à restaurer le résultat, mais les dettes sont colossales. C’est alors que le fils du PDG prend la place du directeur général. Nous n’avons pas la même vision des choses. Je décide de chercher du travail. »

 

La confirmation de son goût pour les défis

Fin de cette aventure qui aura conforté Béatrice dans son goût pour l’accompagnement du changement où l’humain est la clef de voûte. Elle lui a aura aussi confirmé l’importance d’une analyse basée sur les réalités financières de l’entreprise et, aussi, son goût pour les défis.

En 2004, elle rejoint Forco, OPCA. Elle est responsable du service de gestion de 35 personnes. Une importante réforme est à mettre en œuvre, accompagnée de l’implantation d’un Système d’Information décidé par le donneur d’ordre : « Avec mon directeur et les équipes, nous arrivons à faire des miracles. Il est normal pour moi de travailler les soirs et les week-ends ».

Fin 2006, le donneur d’ordre annonce la fusion de sa société avec un autre sous-traitant. Une fois de plus, Béatrice prend les devants : « Les postes sont en doublon, je perds au change dans mon autonomie et mes missions. Je décide de demander un CIF d’un an pour préparer un Master 2 en Informatique de gestion à Dauphine. J’utilise mon stage comme un avant contrat chez Accenture. »                                                                                                                                        En septembre 2008, dans le contexte de crise, elle décide de ne pas prendre de risque et retourne chez Forco : « J’atterris dans un placard. Je transfère mon intérêt sur mon environnement personnel. , mais les défis me manquent. »   Fin 2009, son moral remonte : une de ses missions aboutit à une série d’actions correctives qui, mises bout à bout, nécessitent l’adaptation du système d’information. Le nouveau directeur lui confie le projet de changement du SI. Le projet est cadré et prêt à être lancé quand le CA décide de le suspendre dans l’attente d’une nouvelle fusion. Dans ce contexte, la nouvelle intégration annoncée étant une perte d’autonomie assurée, en 2012, Béatrice négocie son départ.

 

Le temps de la réflexion s’impose, ce sera l’Avarap

« Je dois partir et je ne sais plus quel métier je veux faire. Le management me manque, le secteur de formation ne me convient plus, et mon expérience de chef de projet n’est pas démontrée. » Béatrice veut comprendre ce qui lui arrive, pourquoi elle doit changer tous les quatre ans ? Si c’est normal d’avoir la sensation de subir ? Est-elle trop utopiste ?

Alex lui parle d’une association pour laquelle il réalise des études de satisfaction. Elle veut redevenir acteur de son changement, c’est au fond la promesse de l’Avarap. Elle plonge en octobre 2011. « Un groupe capable de déplacer des montagnes et une méthode basée sur les solutions, avec le plaisir d’apporter aux autres », confie-t-elle.

Le groupe lui apporte la confirmation qu’elle est faite pour le métier qu’elle définit ainsi : l’accompagnement du changement des personnes lors de réorganisation d’entreprises, basée sur l’utilisation de l’outil informatique pour l’optimisation de la chaîne financière. Parallèlement, elle comprend que ce qui ne va pas, c’est l’environnement dans lequel elle a évolué. Elle recherche des structures associatives, ou tout au moins des entreprises dont les objectifs de performance ne sont pas prioritairement financiers mais centrés sur le cœur de métier au bénéfice à la fois des clients et des salariés.

 

La ténacité paie

Elle comprend également qu’il est fondamental d’être en situation d’offre et non de demande. Elle l’expérimente sa cible en répondant à une annonce pour une « Etablissement d’art lyrique et chorégraphique », en d’autres termes, l’Opéra national de Paris. La chaîne financière y est gérée par un logiciel de type Minitel, 25 ans d’âge et doit être totalement remise à plat. Elle n’est pas la candidate retenue par le chasseur de tête, mais elle s’est souvenue de l’atelier de Christian Lanis, « Rencontrer un chasseur de tête » qui lui avait donné les armes nécessaires pour convaincre son interlocuteur. Au final, elle est recrutée fin 2012 comme Chef de projet informatique.

Elle est intarissable sur l’Opéra de Paris, il faut dire que l’univers est fabuleux : 4 établissements (Ecole de danse, Palais Garnier, Opéra Bastille, Ateliers Berthier), 1 600 CDI, 20 000 CDD, 200 millions d’euros de budget, 340 représentations par an, 74 métiers (avec une convention collective dédiée !), tout est fait maison y compris les décors et les costumes.

L’Opéra, ce sont aussi des missions d’éducation dans le lyrique et la danse, et des programmes pédagogiques à destination des enfants et des quartiers défavorisés…

Sa mission : mettre en place pour 2015 le nouveau logiciel de la chaîne financière de l’Opéra. Or, fin 2012, c’est aussi la définition de nouvelles normes comptables pour les établissements publics applicables début 2016 !

Son premier défi est donc de convaincre l’Opéra de reporter la mise en place à 2016 mais avec des règles de gestion à concevoir. Le projet demande beaucoup d’énergie, le choix est fait de recourir à un ERP qui permet de traiter à la fois des problématiques comptables et informatiser d’autres processus ; achats, ventes, droits d’auteurs… Il est mis en production effective en 2016 avec l’application de la nouvelle réglementation. Opéra est l’un de premiers EPN à s’équiper d’un outil informatique adapté à la GBCP.

Courant 2016, son rôle consiste à accompagner le personnel, stabiliser les procédures et les règles de gestion. Ce rôle de chef de mission est par définition temporaire et ne doit pas durer plus de six mois. Dans sa logique « d’offre de service », Béatrice sait qu’une optimisation des processus dans une structure est toujours possible. Elle se met à rédiger des RP et un projet professionnel pour démontrer à la Direction la nécessité de créer un service dédié au pilotage du SI financiers et…. pour lui en donner la responsabilité.

Au bout d’un an de négociation, en juillet 2017, elle concrétise la création du service SI FiCo (Système d’information finance comptabilité) dont elle est aujourd’hui la responsable.

Dans le contexte de pression sur les coûts que l’on connaît et la volonté de fiabilisation de dépenses publiques il lui reste encore beaucoup de défis à relever.

Nous savons que Béatrice ne cessera jamais d’œuvrer à l’amélioration de son environnement et nous lui souhaitons tout le succès qu’elle mérite.