Nicolas Pavesi, participant AVARAP et associé dans un cabinet de recrutement

Avant la fin de l’année, Nicolas Pavesi retrouvera les membres de son groupe AVARAP « Score16 » qui  fêteront les dix ans de leur parcours commun. Un dîner qui fait suite aux retrouvailles annuelles rituelles instituées depuis la sublimation. Pour Nicolas, ce sera aussi le dixième anniversaire d’un tournant de sa carrière dont il se félicite tous les jours. Celui qui définit son travail de consultant en ressources humaines par cette maxime « Je cherche à rendre les gens heureux » irradie du bonheur de vivre.

 

Paradoxalement, ce n’est pas à la fin de son groupe AVARAP que Nicolas Pavesi a donné un nouveau tournant à sa carrière, quittant la voie qu’il avait arpentée  pendant vingt ans  – diriger des entreprises en France et à l’international –  pour emprunter un chemin de traverse et repartir de zéro dans un cabinet de Ressources humaines. « C’est en vivant l’expérience forte de ce groupe, confie-t-il, que je me suis rendu compte à quel point j’aimais conseiller et accompagner les gens dans leur parcours professionnel. »

Nicolas entre dans ce groupe alors que, en période de transition professionnelle, il « souffre de chercher seul ». Membre du Conseil d’administration de l’ESCP, il entend parler de l’AVARAP par les responsables de la commission Carrières. Il assiste à une Réunion d’information et s’inscrit dans un groupe ESCP dont le parrain est Olivier Leroy, un de nos bénévoles actifs actuellement membre du Conseil d’Administration de l’AVARAP et animateur d’un atelier Intergroupe sur la démarche réseau.

 

« Fait pour être DG »

Les 16 membres qui constituent le groupe ont des âges très différents et viennent d’horizons divers mais la mayonnaise prend vite. Ils se choisissent le nom de Score16 en référence à ce réalisateur de cinéma au palmarès prodigieux.

Les trois cibles qu’il choisit prennent toutes les trois naissance dans ses parcours professionnel et personnel. La première est en continuité avec son vécu antérieur « le groupe a estimé que j’étais bien fait pour être DG », et c’est la cible qu’il privilégie pour construire son projet professionnel.

La deuxième émerge de son souci d’aider et d’accompagner les autres membres du groupe et de ses précédentes expériences de recrutement : consultant en ressources humaines, une cible difficile à envisager à ce moment-là car le marché de l’emploi connaît une très grosse phase de dépression à la suite de la crise de 2008.

La troisième est en rupture : acteur de café-théâtre. « Lors de mon miroir, j’avais raconté le bonheur que j’éprouvais à faire rire les gens, sourit-il. Etudiant à l’ESCP, je me suis très investi dans le bureau des élèves. Pour y entrer, il fallait écrire et interpréter un sketch. Je me suis pris au jeu et nous avons monté, dans le cadre de l’école, une petite troupe qui a participé au gala des Grandes écoles. Je ne suis pas peu fier d’avoir été sélectionné pour participer au Canada au festival des jeunes talents du monde. »

 

Passer du gris au bleu

Si c’est à Paris que Nicolas fait ses études à l’ESCP, c’est à Nice qu’il passe une grande partie de son enfance et son adolescence, heureuse et sans soucis. « Je me sens aussi Parisien que Niçois et je vis très bien à Paris, confie celui qui aime autant le bleu de la Méditerranée que le gris de la pierre et des ciels de Paris. J’ai en effet passé les sept premières années dans la Capitale avant que mes parents s’installent sur la côte d’Azur. »

Atavisme familial – son père, ancien élève à HEC, dirige l’entreprise de transports fondée par son grand-père, deux de ses oncles ont également fait HEC –, il s’inscrit à une prépa école de commerce et intègre la grande école parisienne.

Entre son engagement dans le BDE, l’organisation des soirées promo et le nécessaire travail, ce sont trois années qui passent très vite. L’intérêt de Nicolas dans les rencontres et la communication lui fait opter pour la spécialisation marketing dont il apprécié le côté créatif et la communication produits. A la sortie de l’école il intègre le prestigieux service marketing de L’Oréal dans lequel il reste pendant cinq ans.

Souhaitant intégrer une entreprise « à taille plus humaine », il rejoint Rémy Cointreau et il évolue vers des fonctions commerciales avant de se voir confier une direction générale à l’international.

Il met alors le cap  sur Londres puis sur Dublin qu’il rejoint alors que l’Irlande est en phase de croissance accélérée. « J’ai adoré cette ville. C’était fantastique. Il y avait un hédonisme et un plaisir de vivre contagieux alors que le pays connaissait une croissance de 5 à 6 % par an », se souvient-il.

 

Retour en France

Après plus de six années passées à l’étranger, il souhaite rapatrier sa famille – il a eu deux enfants – en France et, comme aucune opportunité ne se présente chez Rémy Cointreau, il quitte cette entreprise.

Il met le cap sur Orléans quand il prend la direction générale de la filiale française de Fram Foods, une belle entreprise du secteur alimentaire, numéro 2 du tarama, des blinis et d’autres produits festifs. La société a été reprise en LBO par des fonds islandais et il entre dans le capital comme actionnaire minoritaire. Par croissance externe et organique, il fait progresser cette structure, doublant son chiffre d’affaires qui passe de 10 à 20 millions d’euros en six ans.

Surviennent alors deux événements : un accident industriel qui touche la principale usine du groupe et la crise financière de 2008 dont les répercussions sur l’Islande sont profondes. L’entreprise est vendue et Nicolas se cherche de nouveaux challenges. C’est alors qu’il suit son parcours AVARAP.

Mettant en œuvre son projet professionnel, il retrouve très rapidement après la fin de son groupe un poste de DG.

S’en suit une expérience plutôt décevante dans une entreprise de matériel de cuisine pour professionnels. « Je n’étais guère motivé et nous avons décidé ensemble de nous quitter à la fin de ma période d’essai », regrette-t-il. Nicolas reprend alors sa deuxième cible qu’il commence à mettre en œuvre. « C’était un challenge important. Tout d’abord car je devais mettre une croix sur le salaire de DG et sur les avantages qui y étaient attachés. Et ensuite car j’arrivais comme débutant sur ce segment de marché dans une période de grandes difficultés pour les cabinets de chasseurs de tête. »

Il faut croire que tous ces voyants orange ou rouges n’ont pas refroidi ses ardeurs car, armé de son réseau, de ses contacts et de ses expériences réussies dans la conduite d’entités diverses, Nicolas trouve son entreprise d’accueil. « J’ai choisi d’intégrer Lincoln car c’est une entreprise qui a une vision de long terme, de vrais valeurs humaines et l’ambition de fidéliser ses clients avec un très bon niveau de service. Depuis dix ans, l’entreprise a multiplié sa taille par trois et elle est présente à l’international dans le recrutement, le développement de talents, la formation et le management de transition. Nous sommes plus de 50 consultants à Paris et la structure compte près de 150 collaborateurs dans le monde. »

Nicolas n’a pas oublié l’AVARAP. Il a répondu tout de suite présent quand on lui a demandé, le 13 novembre dernier, de participer à une table ronde organisée par notre association sur un thème qu’il affectionne « Optimiser son image sur les réseaux sociaux ». En compagnie de trois autres intervenants, il a fait bénéficier les 200 personnes présentes de son expérience en la matière. En cohérence avec ce souci d’aider les autres et de participer à leur développement personnel et professionnel. La feuille de route qu’il s’est tracée il y a une décennie et à laquelle il n’est pas près de renoncer.