Marion Inizan, participante à un groupe AVARAP

D’Annecy à Lyon, de Paris à Melbourne ou à Auckland, Marion a toujours fonctionné « à 100 à l’heure ». Et ce n’est pas près de se terminer : entre la création d’une société de production audiovisuelle, sa participation au projet de nouveau CRM pour notre association, la conduite, comme marraine, d’un groupe AVARAP, cette boulimique d’activités a trouvé de quoi satisfaire sa soif d’action !

 

Dans quelques mois, l’AVARAP sera dotée d’un nouveau système d’information, un véritable CRM qui va remplacer la base de données développée en interne au fil des ans et qui devait évoluer. C’est le fruit du travail d’un groupe de bénévoles dont Marion a fait tout de suite partie. « Quand j’ai terminé mon parcours AVARAP, se souvient-elle, après avoir été cooptée comme animatrice du groupe, je me suis demandée comment je pourrais garder un lien et mieux connaître cette association dont la mission, les valeurs et les résultats m’avaient totalement convaincue. Rejoindre le projet IMAGO me permettait de mettre au service de l’AVARAP mes compétences en gestion de projet et accompagnement au changement. »

Mais son parcours de bénévole ne va pas s’arrêter pas là : « Pour mieux comprendre les besoins que devait couvrir le nouveau système d’information, je devais connaître intimement les process de l’AVARAP. J’ai donc suivi le parcours de formation de parrains/marraines. Je me suis prise au jeu et cette formation m’a passionnée. Résultat, je prends mon premier groupe la semaine prochaine, le 21 janvier… »

 

Des premières expériences professionnelles au questionnement

C’est en 2015 que sa route croise l’AVARAP. « Alors que je me posais des questions sur mon parcours professionnel, j’ai échangé avec une amie qui suivait un parcours AVARAP à Nantes. Cette idée d’entamer une réflexion professionnelle en groupe et en partageant collectivement nos différentes expériences m’a tout de suite séduite. J’ai aimé le cadre qu’offrait l’AVARAP qui permettait d’aborder des sujets très personnels tout en se sentant en sécurité. »

Marion se souvient bien de cette période de flottement qui intervient après un parcours professionnel riche et varié. Cette native d’Annecy fait comme beaucoup une école de commerce sans un projet professionnel très précis en tête.

Au sortir de l’école, après une expérience de six mois dans un petit cabinet de conseil, elle intègre la société Bureau Veritas, « fleuron du capitalisme français, peu connu du grand public mais chouchouté des investisseurs qui engrangent les bénéfices d’une croissance annuelle à deux chiffres. Une entreprise d’ingénieurs et de spécialistes, dans des métiers a priori un peu ennuyeux, le contrôle, la certification. Mais c’est une entreprise internationale, présente dans 140 pays, ayant une forte culture entrepreneuriale. » On lui propose très rapidement une mission de deux mois en Australie. Bureau Veritas y avait racheté cinq sociétés. « Il fallait intégrer ces sociétés, gérer les aspects culturels et humains, se souvient-elle. Cette mission et son environnement m’ont immédiatement plu et mon travail a été suffisamment apprécié pour qu’on me propose six mois plus tard un poste permanent à Melbourne… J’ai fait mes valises sans hésitation ».

C’est une nouvelle vie qui commence. « Je me suis très vite sentie chez moi à Melbourne, j’aimais cette ville cosmopolite, intellectuelle et industrieuse, et je ne boudais pas la qualité de vie qu’elle avait à offrir. L’Australie était un îlot d’optimisme bien loin de la morosité française post crise financière. »

 

Installation en Nouvelle-Zélande

Au bout de deux ans, elle accepte un poste de contrôleuse de gestion à Auckland. Nouveau déménagement dans un environnement qui n’a pas l’attractivité de Melbourne. La mission est passionnante mais le contexte est compliqué car l’activité « ne se porte pas au mieux ». Son entreprise fait le choix de vendre la filiale et de quitter la Nouvelle-Zélande. Elle participe au projet de vente à l’issue duquel elle doit trouver un nouveau poste à Paris.

« Nous sommes en 2012. J’avais passé les premières années de ma vie professionnelle très éloignée des enjeux et des réseaux du siège parisien ce qui a rendu mon retour compliqué », se souvient-elle.

Autant son positionnement était clair lorsqu’elle était affectée à Melbourne ou à Auckland, autant elle a du mal à trouver sa place dans les missions qu’on lui confie à son retour en France.

 

Un projet professionnel en rupture

Elle débute alors son parcours AVARAP qu’elle suit entre janvier et mai 2015. Cooptée comme animatrice, elle conduit le groupe jusqu’à la sublimation. L’expérience est extrêmement positive même si elle a du mal à trouver un projet professionnel qui la fasse réellement vibrer. « J’avais d’abord besoin de déconstruire un certain nombre de barrières pour m’autoriser à aller vers des voies qui m’attiraient mais s’avéraient plus précaires ou plus risquées. Le bilan PerformanSe m’a donné des pistes intéressantes, confirmant mon mode de fonctionnement basé sur l’intuition et à la créativité mais ma difficulté à l’appliquer au cadre professionnel. » Pour « aller chercher ce que [elle a] dans le ventre », elle participe à des ateliers d’improvisation autour du personnage du clown. Plus généralement, le parcours AVARAP l’a encouragée à explorer d’autres formes d’activités et d’engagement, terreau pour imaginer d’autres futurs professionnels : un joyeux mélange de pratiques culturelles, associatives ou sportives – en bonne Avarpienne, elle est également « cafiste », passionnée d’escalade et d’alpinisme.

C’est finalement son départ de Bureau Veritas fin 2017 qui lui offre l’opportunité de construire un projet professionnel en rupture dans le domaine de la production audiovisuelle où elle va pouvoir exprimer ses qualités de création et d’intuition tout en s’appuyant sur la capacité à suivre et à conduire des projets qu’elle a développée dans son parcours antérieur.