Frantz Krautter : « C’est un hasard heureux qui m’a mis en contact avec l’AVARAP »
C’est par hasard que Frantz Krautter a entendu parler de l’AVARAP. Et c’est ce même hasard, il le reconnaît, qui, il y a bientôt cinquante ans, l’a conduit à présenter le concours de Sciences-Po Paris. Le hasard fait bien les choses car Franz a connu une très belle carrière professionnelle et il a trouvé avec l’AVARAP une association dans laquelle il s’épanouit au point de s’engager – au-delà de la prise de groupes comme Parrain – dans la gestion quotidienne de l’association.
Franz Krautter ne peut s’empêcher de sourire quand il raconte comment il s’est retrouvé en contact pour la première fois avec l’AVARAP : « Ma femme, qui est conseillère conjugale et familiale, travaillait à l’espace Parole et Famille, un lieu situé rue Ampère et rattaché à une paroisse du XVIIe arrondissement de Paris. Elle m’a ainsi parlé des groupes de chercheurs d’emploi de l’AVARAP qu’elle croisait régulièrement dans cette salle, de la bonne ambiance qui semblait prédominer et du sérieux de leur travail. Comme je cherchais une association où je pourrais donner de mon temps en tant que bénévole, je m’y suis intéressé et j’ai eu envie de la contacter. »
Dans la perspective d’une future retraite qu’il souhaite active après une carrière consacrée presqu’exclusivement à une seule entreprise (PSA devenue Stellantis) – « J’y ai passé trente-six ans et exercé plusieurs métiers », précise-t-il –, Franz se forme à la médiation avec un double objectif : aider les gens en situation de conflit et, pourquoi pas, en faire un complément d’activité en indépendant. Très vite pourtant, il s’oriente vers du pur bénévolat et, fort d’une solide expérience dans les RH, il pense pouvoir apporter de son temps et de ses compétences dans le cadre de l’AVARAP dont il a pu apprécier sur le site les valeurs affichées et le sérieux de la méthode.
Quatre groupes dont un groupe jeune
Il suit le parcours habituel des candidats Parrains, rencontre les bénévoles chargés du recrutement et se retrouve intégré dans une formation qui démarre en septembre 2018. « Je ne cache pas, se souvient-il, que j’ai été quelque peu déstabilisé lors du premier week-end de formation. Par la présentation de la méthode, les exigences et le mode d’apprentissage. Mais cette première impression a très vite été balayée : trois des futurs parrains ou marraines de notre groupe de formation avaient précédemment été participants à un groupe. Ils nous ont raconté ce que cela leur avait apporté et combien ils étaient heureux de pouvoir, en tant que Parrains ou Marraines, redonner à l’association une partie de ce qu’ils y avaient reçu. »
Franz prend son premier groupe dans la foulée en janvier 2019. Trois autres suivront, dont un qui doit vite basculer en distanciel à cause du confinement imposé par la crise du Covid 19 et un groupe Jeune. « J’ai apprécié l’ambiance de ce dernier groupe dans laquelle je retrouvais enthousiasme et fraîcheur avec des jeunes de 30-33 ans qui cherchaient comment ils pourraient se réorienter dans des postes ou des missions plus en accord avec leurs aspirations profondes. Les jeunes, continue-t-il, me faisaient penser à mon dernier fils, s’y mettant au dernier moment mais très positifs, très aidants et de bonne volonté. Ou aux étudiants à qui je faisais cours à Sciences-Po où j’ai enseigné pendant quatre ans. »
Des bénéfices pour les participants et les parrains
Franz s’est tout de suite senti très à l’aise avec la conduite d’un groupe AVARAP. « Si la conduite d’un groupe requiert, reconnaît-il, rigueur et méthode, ce n’est pas si chronophage que cela. A côté des trois heures de réunion hebdomadaires, je consacre environ le même temps à la préparation, un temps qui a diminué avec la prise de mon deuxième groupe. Si je donne de moi, j’en retire de nombreux bénéfices : je me sens utile et je participe à une action de solidarité en aidant des cadres parfois un peu secoués par la vie professionnelle à retrouver confiance en eux et en leurs capacités. Comme parrain, j’ai une posture différente de celle de manager à laquelle j’étais habitué. Je découvre des tas de secteurs différents du mien et j’apprends des quantités de choses sur des métiers que je ne connaissais peu ou mal. Enfin, j’adore entretenir la dynamique du groupe en maniant exigence et humour, chaleur et relance. Finalement, le plus dur est peut-être de ne pas être trop prescripteur pour laisser les gens s’épanouir et les accompagner dans une découverte partagée. Mais alors quel plaisir ! »
Une carrière professionnelle dans l’automobile
Cette fonction de Parrain est dans le droit fil d’une carrière professionnelle riche et diversifiée passée dans le secteur automobile. Bon élève, Franz n’est pas de ces lycéens qui savent d’emblée dans quel domaine ils veulent travailler. Son père ingénieur et sa mère juriste auraient pu lui indiquer une voie. Mais il préfère, un bac scientifique en poche, rester avec ses amis les plus chers et s’inscrire avec eux en fac de médecine. Au bout d’un semestre, il reconnaît qu’il n’est pas fait pour ces études et il quitte ce cursus.
Au sortir d’un entretien décevant avec une conseillère d’orientation – « Avec votre bac scientifique, ce que vous avez de mieux à faire est de redoubler cette première année »… –, son œil est attiré, hasard de la vie, par une affiche présentant le concours de Sciences-Po. « Les épreuves portaient, se souvient-il, sur de l’histoire, de la géographie, des langues et de la culture générale. J’ai tout de suite été conquis et je me suis mis à travailler le concours. »
Il intègre la rue Saint-Guillaume et il est séduit par l’ambiance, les méthodes de travail et l’ouverture d’esprit. En deuxième année, il choisit les options entreprises, marketing et finances et complète cette formation par une licence en droit et une autre en histoire – qui reste un de ses hobby aujourd’hui. Enfin, reflet de son engagement passé dans l’armée de réserve, il est fier d’avoir fait partie du corps des 0fficiers de Réserve Service Etat-Major des Armées.
Aujourd’hui, Frantz veut partager son temps entre Paris et la Bretagne où il se fait construire une maison près de Saint-Malo. Il compte bien y cultiver sa passion pour la mer – « Dedans et à côté plutôt que dessus » – mais aussi pour la randonnée et surtout le golf – « à dix minutes de vélo », sourit-il.
Se voyant vivre entre l’Ouest et Paris, il souhaite continuer à s’engager dans notre association à laquelle il veut toujours apporter son concours. Il a intégré l’équipe de recrutement des Parrains et le groupe des Parrains référents. Et il n’exclut de reprendre des responsabilités dans un prochain groupe !