Portrait Françoise Corouge, bénévole AVARAP, membre du conseil d'administration et de l'équipe d'accueil

Aller chercher dans l’origine de la vie professionnelle de Françoise Corouge son appétence pour aider les jeunes à trouver le bon cap ou aider les Avarapiens à vérifier qu’ils sont sur la bonne route va sembler peut-être un peu tiré par les cheveux. N’empêche : à l’Ifremer, aux Chargeurs Réunis ou au Comité des Armateurs, elle a appris combien, pour un navire, choisir le meilleur cap et le tenir est important pour arriver à destination !

 

Près d’une dizaine de consultants PerformanSe se tiennent à la disposition des membres des groupes AVARAP qui souhaitent qu’on les aide à vérifier, au moment où ils identifient leurs cibles, l’adéquation de leurs compétences et de leurs traits de personnalité avec le projet professionnel qu’ils veulent mettre en œuvre. Françoise Corouge en fait partie et elle y déploie une belle énergie depuis plusieurs années.

« Si la tâche est complexe et difficile, elle n’en est pas moins passionnante et exaltante », confie-t-elle avec un sourire. Un travail très prenant pour ces bénévoles qui consacrent plusieurs heures en amont à analyser les profils des candidats et plus de trois heures en face à face pour les aider à mieux se connaître et à identifier les environnements qui leur conviennent dans la perspective d’une future reprise d’activité professionnelle ou d’un repositionnement pour ceux qui sont en poste.

« Même si ma carrière ne m’a pas forcément préparée à remplir ce rôle de consultant – j’ai en effet passé le plus clair de mon temps à jongler avec les chiffres plutôt qu’avec les concepts – j’ai toujours été intéressée par les contacts avec les jeunes et par la transmission. »

En témoigne le plaisir qu’elle a ressenti, alors qu’elle était en coopération en Afrique centrale, en enseignant comme professeur au lycée technique de Bangui. « Je faisais cours à des élèves souvent dissipés mais vifs et drôles à qui j’inculquais des notions dans des matières aussi variées que les maths, les statistiques, le droit, la comptabilité ou la géographie », se souvient-elle.

 

Du Comité central des Armateurs de France aux Chargeurs Réunis

Membre d’une fratrie nombreuse, de père ingénieur (et partisan des formations scientifiques), elle suit une formation en sciences économiques (« parce qu’il y a le mot sciences » !) à Paris, pour partie à Assas et pour partie à Nanterre où elle choisit l’option « économie internationale ». Elle part ensuite avec son mari en Afrique. De retour de coopération, elle écrit une dizaine de lettres de candidature et la voilà recrutée au Comité central des Armateurs de France puis aux Chargeurs Réunis où elle fait du contrôle de gestion, une fonction qu’elle exercera, dans des secteurs très variés, pendant quarante ans.

« Nous étions organisés par ligne maritime, précise-t-elle. J’aimais être en contact avec les navigants. Je travaillais sur des lignes qui desservaient le Maghreb et l’Afrique du Sud. » Elle intègre ensuite l’IFREMER qui vient de se constituer après fusion entre le CNEXO (Centre National pour l’Exploitation des Océans) et l’Institut des Pêches. « Ce furent des années passionnantes. Je travaillais au contact des chercheurs, qui faisaient preuve d’une enthousiasmante créativité. A l’occasion d’un reportage sur l’exploration sous-marine profonde, j’ai rencontré Igor Barrère et Etienne Lalou, deux pionniers de la télévision, et écrit une nouvelle page de ma vie professionnelle. »

Elle entre alors comme Responsable administrative et financière dans la société de production d’Igor Barrère et Etienne Lalou pour participer à la création du salon médical Euromédecine. Elle poursuit sa route au groupe Stratégies, un groupe de presse professionnelle où elle apprécie le dynamisme et la créativité des équipes avant de rejoindre TBWA France comme Directrice administrative et financière d’un pôle d’agences de marketing opérationnel.

 

Son fil rouge : aider les jeunes !

Son dernier poste, qui comprend une importante dimension Ressources Humaines, la conduit à se rapprocher encore une fois des jeunes. Le pool d’agences qu’elle a rejoint est en effet en pleine restructuration. Elle y prend les choses très à cœur se faisant une obligation d’accompagner les personnes en rupture de contrat à trouver des solutions satisfaisantes.

Une fois à la retraite, après une certification MBTI, c’est donc tout naturellement qu’elle frappe à la porte du pôle carrières d’ESCP Europe pour proposer son aide dans l’accompagnement des jeunes diplômés pour la définition de leur projet professionnel, et des jeunes chômeurs pour leur recherche d’emploi.

C’est alors que sa route croise celle de l’AVARAP. Le pôle carrières d’ESCP Europe, en recherche de parrains pour encadrer ses groupes dans leur parcours AVARAP, lui propose de suivre une formation de marraine. Après avoir conduit deux groupes – en 2009 et 2010 –,  elle s’investit comme bénévole sous la présidence de Jacqueline Carof. Avec elle et Gérard Balland, elle participe – toujours ce fameux fil rouge – à la définition et à la création des groupes Jeunes qui font aujourd’hui partie de l’offre pérenne de l’association.

Et vous pouvez la croiser dans les locaux de l’AVARAP les mardis matin lorsqu’elle assure l’accueil téléphonique des postulants aux groupes ou quand elle reçoit les binômes PerformanSe depuis que, fin 2014, Christian Maillard et Michèle Dupré lui ont proposé de suivre la formation des consultants PerformanSe, une fonction qu’elle exerce toujours avec appétence.

Elle ne néglige pas pour autant le pôle Carrières d’ESCP Europe et elle étend son implication à Arts et Métiers Alumni où elle consacre du temps aux jeunes qui ont moins de cinq ans d’expérience professionnelle.

Seuls ses petits-enfants, dont elle s’occupe activement, peuvent la détourner de ses activités bénévoles. Mais là aussi, c’est pour la bonne cause !