En ce mois de mai 2025, Dominique Coustaux a décidé de quitter son poste de comptable bénévole à l’AVARAP, une fonction qu’il a remplie avec beaucoup de bonheur pendant plus de quinze ans. Ce parrain récidiviste – il a pris six groupes – ne quitte pas pour autant l’AVARAP où il « a rencontré des gens formidables et vécu des moments passionnants ». Il transmet les rênes à Jean-Claude Kayser dont il admire le sérieux et le professionnalisme.

 

L’adaptabilité est sûrement l’une des caractéristiques premières de Dominique Coustaux, comme le montrent ses parcours personnel et professionnel, que l’on découvrira au fil de ce texte. « J’ai entendu parler pour la première fois de l’AVARAP, se souvient-il, par un ami de quarante ans : Patrick de Saint-Sernin [un parrain toujours bénévole à l’AVARAP NDLR]. Je venais de prendre ma retraite et l’association recherchait un bénévole qui se chargerait de la tenue des comptes. Je n’avais pas de formation de comptable mais ma carrière professionnelle m’avait familiarisé avec les chiffres. Je me suis lancé et j’ai eu la chance de travailler longtemps en binôme avec un trésorier, Alain Théodet, avec qui je m’entendais parfaitement. Il m’a transmis son savoir-faire. »

Dominique et Alain ont dû faire preuve de beaucoup d’adaptabilité car, au fil du temps, la tenue de la comptabilité de notre association a beaucoup évolué avec l’apparition des logiciels de gestion mis en place par Jacques-Yves Duquennoy et avec le changement de dimension de notre association qui a doublé son activité en quelques années. Dominique y consacre en moyenne deux jours et demi par semaine, ce qui en fait l’un des bénévoles les plus investis de notre association.

 

Parrain multi-récidiviste

Lors d’une de ces réunions dont l’AVARAP a le secret (une réunion générale du type « Qui fait quoi ? »), Dominique découvre des acronymes qui, pour lui, n’ont guère de sens comme ADT, PPE ou RP. Pour l’acculturer à l’association, Michèle Dupré lui propose de suivre la prochaine formation de Parrains/Marraines qu’elle conduit. « Je me suis retrouvé dans la même formation que Bernard Mazurier, qui deviendra ensuite notre président, se réjouit-il. Comme notre première session a eu lieu à l’hôtel Ravel, notre promotion a pris le nom de ”Boléro”. Je me souviens encore avec émotion du rendez-vous que m’avait fixé Claude Genin, mon premier Parrain référent, à La Coupole, à Montparnasse. »

Dominique prend un premier puis un deuxième groupe à Paris, dans les locaux de l’association rue du Moulin Vert. « Ce fut une formidable expérience de relations humaines. Elle m’a procuré des satisfactions personnelles et professionnelles très fortes, se souvient-il. C’est sans conteste la meilleure période de ma vie à l’AVARAP. Ensuite, comme j’avais une maison de campagne en Normandie, j’ai pris quatre groupes AVARAP à Rouen qui furent tous des moments de grandes découvertes et de grandes joies. »

Nostalgique de cette période, Dominique veut continuer à s’engager et il se verrait bien rejoindre, après avoir suivi la formation, l’équipe des consultants PerformanSe, qui a besoin de s’étoffer en ce moment !

 

Une vie professionnelle sous le sceau du changement

Dominique Coustaux est né près de Lyon, mais il aurait bien pu naître en Allemagne, en Alsace, en Indochine ou en Algérie, autant de lieux où il a vécu pendant son enfance et son adolescence. Sa famille a en effet suivi son père, officier dans l’armée française dans ses affectations successives. Tous ces déménagements ont sûrement contribué à lui donner une très grande aptitude au changement. « Je n’ai jamais souffert de ces déménagements successifs, confie-t-il. Je me faisais des copains facilement à l’école et je passais d’un lieu à un autre sans me poser de questions. »

Il a 19 ans quand sa famille s’installe à Paris et il se retrouve élève en terminale au lycée Michelet. Son père quitte l’armée et intègre la société Kléber-Colombes à Elbœuf, près de Rouen. Le bac scientifique en poche, Dominique, qui veut être lui aussi officier, envisage d’intégrer Saint-Cyr. Sur les conseils de son père, il choisit plutôt l’Institut de Chimie de Rouen où il fait ses deux années de prépa. Après avoir réussi les concours des écoles d’ingénieur, le voilà à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille (« Une ville étudiante géniale où j’ai passé trois années formidables. »).

Il commence sa carrière professionnelle comme chef d’atelier dans une usine de pressage de disques vinyle à Mortagne-au-Perche où il s’installe avec son épouse. Deux ans plus tard, le voici dans l’une des plus prestigieuses imprimeries située à Montrouge près de Paris, responsable du contrôle qualité de cette unité qui produit des livres d’art en mêlant les techniques de l’héliogravure et de l’offset.

 

Des formations à la gestion et l’administration de l’entreprise

Il complète sa formation en suivant, en cours d’emploi, l’IAE de Dauphine (Institut d’administration des entreprises). Il devient ensuite directeur de production chez Castrol au Pecq toujours près de Paris. Il y restera vingt ans, prenant d’abord en charge la recherche développement, puis, après avoir suivi les cours du CPA (une formation aujourd’hui intégrée à HEC qui délivre un master spécialisé en gestion d’entreprises), le secrétariat général.

La période qu’il passe ensuite dans un cabinet de redressement d’entreprises lui donne envie de se lancer dans l’entreprenariat. Il envisage de créer ou de racheter une entreprise. « J’en ai parlé avec mon père, raconte-t-il, qui a immédiatement proposé de m’aider. Je suis entré en négociation avec une société américaine de matériel de chauffage industriel qui voulait arrêter son activité en Europe et qui vendait sa filiale française. Après une étude de marché encourageante, j’ai pu, à d’excellentes conditions, racheter cette entreprise que j’ai dirigée pendant cinq ans avant d’être obligé de la liquider. »

Dominique a alors 50 ans et un excellent carnet d’adresses. Au salon Inter Climat, il entre en contact avec une société italienne du secteur du chauffage dont il devient le distributeur exclusif pour la France. Il crée alors son entreprise qui comptera une vingtaine de représentants sur tout le territoire. A l’âge de 65 ans, il prend sa retraite pour se consacrer à des activités bénévoles et décide de rejoindre l’AVARAP.

Père de trois enfants, qui habitent tous en région parisienne, et heureux grand-père de cinq petits-enfants, Dominique se sent Parisien. Il a choisi de vivre une retraite active dans la capitale. Il cultive ses passions : la natation (– « J’adore la nage et la plongée sous-marine et j’essaie de nager tous les jours pendant les vacances » –, le golf qu’il pratique avec sa femme et des amis rouennais, et les voyages proches – « Avec des amis d’école, nous faisons le tour des capitales européennes et nous partons ensemble pendant quelques jours chaque année dans une capitale différente. » –  ou plus lointains (« J’ai adoré mon dernier voyage au Vietnam »).

Si son parcours à l’AVARAP est loin d’être terminé, il tient à saluer la qualité des personnes qu’il lui a été donné de rencontrer et particulièrement Claude Génin, Michèle Dupré et Jacques-Yves Duquennoy.