Delphine Schapira-Madeline : « J’aime aider chacun à trouver sa bonne place et à l’occuper pleinement »
Quelques semaines après avoir terminé de piloter la réalisation de la partie entrepreneuriat du Guide Vert, Delphine Schapira-Madeline s’est donné une nouvelle mission : aider l’AVARAP à réfléchir sur son futur. En tandem avec Valérie Sene – elle constitue avec elle un des binômes de formateur de Marraines et Parrains de notre association – elle a mis en place « Cap 2023 », une « démarche appréciative » qui mobilise les forces vives de l’AVARAP. Admirative et enthousiaste quant à la méthode AVARAP, et en phase avec les objectifs de notre association, cette marraine formée en 2016 veut continuer à s’investir là où elle se sent utile.
L’engagement de Delphine dans notre association ne doit rien au hasard. « Comme beaucoup de bénévoles, j’ai connu l’AVARAP par le bouche à oreille, confie-t-elle. Je venais de changer complètement d’orientation après plus de vingt ans passés dans le marketing média. Entre ma formation de coach chez International Mosaïc et mon DESU de coaching à Paris 8, j’ai pu m’investir dans l’accompagnement de groupes AVARAP. J’avais envie de faire du bénévolat depuis longtemps, ans en avoir jusque là le temps. »
Comme tous les candidats Parrains, elle assiste à une Réunion d’Information Mensuelle (RIM). « J’ai été très impressionnée, se souvient-elle. La pertinence de la méthode, le nombre de participants, le sérieux et le professionnalisme de l’organisation mise en place par l’association ont achevé de me convaincre et de suivre le processus de sélection. »
Retenue parmi les candidats, elle commence la formation au Bois-du-Lys. Si, au début, elle ne se sent « pas confort », elle est vite dans le bain et, après son habilitation, elle ne tarde pas à prendre son premier groupe. Un deuxième suivra. Elle s’investit dans la formation des Marraines et Parrains et devient Marraine référente.
Mettre en énergie et favoriser la réussite
En parallèle, elle développe son activité de coach* à destination de trois publics qu’elle accompagne à des moments charnières : des hommes et des femmes dans les transitions professionnelles, les prises de poste, le repositionnement, les groupes dans l’adaptation aux changements et les jeunes, son petit plaisir, sur les questions d’orientation, de motivation et d’insertion professionnelle. Son credo : mettre les talents et les ressources de chacun au cœur du processus de changement. « Chaque organisation, homme, système, a quelque chose qui fonctionne bien, qui le met en énergie et assure sa réussite, peut-on lire sur sa profession de foi. A travers des échanges et des histoires positives, il s’agit d’explorer les raisons du succès. Ce noyau de réussite est le socle pour l’élaboration de nouveaux projets, génère l’engagement de chacun et favorise le changement individuel et collectif. » « Ce qui me met en mouvement, complète-t-elle, c’est que j’aime les gens. J’adore découvrir leur histoire, et m’appuyer avec eux sur leur socle de réussite et les faire gagner en confiance. »
Une carrière dans la presse magazine
Cette conviction, qu’elle met aujourd’hui au service de sa nouvelle activité, a traversé toute la carrière de Delphine. Parisienne – elle naît à Boulogne et grandit à Paris – elle connaît une enfance heureuse entre un père scientifique – il dirige un laboratoire de recherche en chimie industrielle – et une mère professeure de littérature comparée à l’université de Lyon 2. Elle avoue sans fard avoir vécu une scolarité sans problème quoique sans enthousiasme. Elle décroche un bac scientifique au lycée Buffon (« Avec mon père, aucune autre option n’était envisageable », sourit-elle) et choisit de faire une école de commerce.
Son diplôme en poche, cette passionnée de lecture envisage une carrière dans l’édition. Elle tente de décrocher un stage aux Editions du Seuil tout en postulant en parallèle au service marketing du Monde.
La première option n’ayant pas pu se concrétiser pour cause de restructuration, la voilà boulevard des Italiens au siège du quotidien du soir où elle effectue son stage de fin de cursus, un stage qui se poursuivra par un CDD suivi d’un deuxième. « J’avais intégré le service Etudes et diffusion du journal, se souvient-elle. Le quotidien était composé et imprimé au sous-sol du bâtiment. C’est là que je me rendais quand nous avions besoin de faire composer des annonces qui paraissaient dans le journal. J’y allais en marchant sur des œufs. Il fallait faire bien attention à ne pas froisser les susceptibilités des ouvriers du livre. »
Elle se familiarise avec les études de lectorat et les campagnes de promotion. A la fin de ses deux CDD, elle abandonne définitivement l’édition et se met sur le marché du travail. Elle est alors recrutée par Prisma Presse, la filiale d’un grand groupe de presse allemand qui vient de s’implanter en France où elle va travailler pendant vingt-sept ans.
« J’ai pris beaucoup de plaisir, se réjouit-elle. Je me suis d’abord occupée des abonnements puis de développer la diffusion et les ventes en kiosque. Je pilotais les campagnes radio, gérais les dos de kiosque, programmais les campagnes d’affichage. » Elle participe à tous les grands lancements (Capital, Gala, National Geographic…), poursuivant au sein du groupe une carrière qui la conduira au poste de directrice du marketing du pôle Découverte. En 2009, un PSE est ouvert qui la fait réfléchir à la suite à donner à sa carrière dans un secteur en proie à des difficultés économique avec pour conséquence des budgets qui se racornissent.
Entrepreneure en solo
Elle se voit proposer une promotion qui l’incite à rester pour relever ce nouveau défi. Mais les contractions de budget qui l’avaient poussée à réfléchir lors de la mise en place du PSE s’accentuent et se pérennisent. Elle se retrouve contrainte à gérer des programmes de réduction de coûts. A l’orée de la cinquantaine, elle décide de provoquer une négociation et elle quitte l’entreprise pour se réorienter dans l’accompagnement.
Elle partage aujourd’hui son temps entre sa famille – elle est maman de trois grands enfants –, sa passion des voyages – son voyage au Japon juste avant le Covid 19 s’est prolongé à travers la littérature, le cinéma et l’art de vivre de ce pays – sa maison du Morbihan acquise avec son mari Breton – avec lequel elle pratique volontiers la voile en croisière – et son engagement associatif dans l’AVARAP.
Six ans après avoir pris la décision de se lancer en solo, elle se félicite de son choix. « J’ai l’impression d’avoir “reboosté” mon cerveau, se réjouit-elle. J’exerce une activité complétement différente avec un statut qui m’était étranger. J’ai développé une nouvelle façon de penser et je continue à me former et à apprendre tous les jours. »
Ce n’est pas notre association, qui bénéficie des compétences et de l’engagement de Delphine qui s’en plaindra…
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