Six ans après avoir débuté son parcours AVARAP, Céline Roussel mesure le chemin parcouru. S’il lui reste beaucoup à faire pour asseoir son activité d’indépendante, elle est plus que jamais confiante car elle a ajouté une autre corde à son arc. Elle complète en effet son travail de généalogiste familial avec une activité de rédactrice de récits biographiques. Elle est convaincue que le groupe AVARAP a été l’élément déclencheur de son repositionnement professionnel.

 

« C’est une psychogénéalogiste que je voyais qui m’a parlé de l’AVARAP, raconte Céline. Le choix de cette thérapeute ne doit rien au hasard. Céline est depuis toujours passionnée de généalogie. Forte de cette caution, elle se rend sur le site Internet de notre association et s’inscrit à une réunion d’Information mensuelle (RIM). Elle espère que la bienveillance, de mise dans les rapports entre les participants au groupe, lui permettra de reprendre confiance en elle. Et elle compte bien réussir à remettre tout à plat dans son parcours professionnel.

 

Des doutes vite balayés

Ce qui l’effraie de prime abord c’est la durée des séances (trois heures chaque semaine), l’heure de la fin de la séance hebdomadaire (22 heures) un peu tardive pour celle qui doit prendre le RER pour retourner dans sa banlieue et la confrontation à un groupe, une épreuve pour quelqu’un qui manque de confiance en soi. Elle surmonte ces inquiétudes et elle intègre en septembre 2017 un groupe qui se réunit dans le XVIIe arrondissement, près de Wagram. « Mes doutes ont été vite balayés, se réjouit-elle, grâce à la qualité des personnes qui composent mon groupe et à l’ambiance qui s’installe dès le début. Dans ce parcours, l’étape du miroir a été essentielle pour moi car elle m’a permis de connaître les autres participants et de me rendre compte que, derrière des assurances de façade, il existait chez certains des fragilités qui résonnaient avec mes fragilités propres. »

Lors de la séance de créativité qui lui est consacrée, ses deux passions ressortent en majeur : la transmission, avec l’option des métiers de l’enseignement, et la généalogie, avec le métier de généalogiste. C’est ce dernier qu’elle retient quand elle construit son projet professionnel : elle sera généalogiste familiale, une pratique dans le droit fil de sa précédente expérience de documentaliste et pour laquelle ses connaissances en recherches documentaires sont un véritable atout. Elle se forme en suivant les cours de l’European Academy of Genealogy de Strasbourg et elle effectue deux stages d’un mois et demi, le premier dans une mairie et le second chez une généalogiste qui lui confie une recherche qui la passionne. Cette étape essentielle terminée, elle lance son activité.

 

L’écriture biographique comme deuxième activité

« C’était effrayant, se souvient-elle, de se retrouver dans le grand bain, avec le statut d’auto-entrepreneur à créer, un numéro de Siret à obtenir, la création ex nihilo de mon site Internet * que j’ai effectuée toute seule en tâtonnant et en trouvant les solutions, les problèmes de référencement, etc. » Très vite, son activité démarre grâce au bouche à oreille. Elle se sent comme un poisson dans l’eau car elle « s’intéresse profondément aux gens et à leurs questionnements ».

Pour compléter cette activité qui est plus longue que prévu à trouver sa vitesse de croisière – « la généalogie n’est pas la priorité des gens ! » – elle ajoute une autre corde à son arc en suivant une formation centrée sur les techniques spécifiques de l’écriture biographique auprès de l’Académie des écrivains publics de France (AEPF). Elle rédige aujourd’hui son premier récit de vie, l’histoire d’une déracinée, sur lequel elle est intarissable !

Elle a trouvé un bon équilibre vie personnelle, vie professionnelle. La souplesse de son nouveau statut lui permet de bien s’occuper de ses deux enfants Océane, 10 ans et Quentin qui est né alors qu’elle finissait sa participation au groupe AVARAP.

 

« Je serai cinéaste animalière ! »

Céline est née à Gennevilliers et a toujours vécu dans la banlieue nord de Paris. Elle sort tout juste de la petite enfance lorsque ses parents s’installent à Herblay. Elle y connaîtra une scolarité heureuse. Au collège, elle décide d’écouter sa passion et de devenir cinéaste animalière – « J’étais fascinée, et je suis toujours passionnée par les animaux », confie-t-elle. Elle effectue un stage auprès d’un professionnel de ce secteur qui la dissuade de continuer dans cette voie, incompatible avec la vie familiale qu’elle appelle de ses vœux.

Après un bac littéraire, comme elle adore la recherche et la constitution de dossiers, elle s’inscrit à un DUT de communication et documentation qu’elle décroche haut la main et qu’elle double avec un diplôme technique de documentation audiovisuelle, dont la formation s’effectue en alternance : l’Institut national de l’audiovisuel (INA) pour les cours et France 5 pour l’entreprise. Elle y reste et y trouve son premier poste. Elle passe deux années très riches à nourrir un site Internet qui fournit du contenu audiovisuel à des enseignants, regrettant toutefois « un manque de contact avec les professeurs que l’on ne rencontrait que lors du Salon de l’éducation ».

D’autres postes suivront dans de grandes entreprises elle travaille par exemple à la mise en place d’une médiathèque pour BNP Paribas, elle effectue une mission sur le site pages jaunes.fr, etc. dans lesquelles elle se voit confier des tâches très variées, en CDI, CDD ou en tant que prestataire de service (l’indépendance déjà…).

Ayant mûri et gagné en compétences et en expérience, et après la naissance d’Océane, elle ressent le besoin de changer de cap. Celui qu’elle a choisi aujourd’hui de suivre laisse une large part à la diversité et à l’imagination et lui permet de capitaliser sur tous les acquis qu’elle a construits au cours de ses années d’expériences professionnelles.

Son activité lui laisse le temps de se consacrer à sa passion pour le théâtre. Depuis douze ans, elle joue la comédie dans une troupe qui monte du Molière, du Feydeau, du Labiche ou du Goldoni. La troupe présentera son travail en janvier prochain en jouant « Le Ruban » de Feydeau et Desvallières. Avis aux amateurs !

 

*www.larbreasoi-genealogie.com