Après avoir exercé pendant près de vingt ans comme ingénieure dans plusieurs entreprises, Anne-Laure Bosser décide de se consacrer au coaching et à l’accompagnement et de se lancer comme indépendante*. Cela lui paraît naturel de se rapprocher de l’AVARAP, de se former comme Marraine et de donner du temps à notre association. Elle a accompagné avec beaucoup de bonheur quatre groupes avant de prendre d’autres responsabilités au sein de notre association.

 

Mais qu’est-ce qui a donc pu inciter Anne-Laure Bosser, ingénieure d’origine clermontoise qui a enchaîné les responsabilités entre comités de direction d’usine et sièges sociaux pendant près de vingt ans à se lancer à Paris dans l’accompagnement et le coaching ? « J’avais probablement choisi de faire une école d’ingénieur, confie-t-elle, pour suivre le chemin tracé par mon père, ingénieur Supélec. Plutôt bonne élève et studieuse, cela ne m’a pas posé de problème d’intégrer une école d’ingénieur de Lyon et de me retrouver propulsée en usine. De postes en responsabilités, après avoir mené des projets de conduite de changement, je voulais évoluer vers les Ressources humaines. Comme cela n’a pas été possible dans un cadre salarié, je me suis lancée en indépendante. »

 

Neuf postes d’ingénieur en dix-huit ans !

Anne-Laure parle de ses multiples expériences en usine avec enthousiasme. Dès sa sortie de l’école, elle intègre un site de production de DIM situé en Bourgogne. Elle est en charge de la planification de l’atelier de tricotage, puis responsable de l’atelier de conditionnement avec les 200 salariés que compte la structure. Cinq ans après, elle rejoint un atelier de production de Louis Vuitton en Vendée. « Le challenge était de taille, se souvient-elle. Ma mission était d’ouvrir un atelier, donc d’embaucher des gens, et de mettre en place une structure et une organisation. C’est ainsi que je me suis frottée au lean management et à la gestion du changement. Cela m’a passionné. » Elle y reste cinq ans avant de rejoindre une unité du groupe vers Vichy pour mettre en place des outils d’amélioration continue, renforcer la qualité et optimiser l’organisation. La voilà ensuite à Paris dans le service formation.

« Mes précédentes fonctions, explique-t-elle, dans le management d’équipes de fabrication, la conduite du changement, les process d’amélioration continue, la qualité, l’ergonomie ou la logistique, formaient un socle solide qui m’a permis de devenir responsable formation d’un projet de changement. Petit à petit, l’idée de migrer vers les Ressources humaines a fait son chemin pour finir par s’imposer. »

 

Accompagner des transitions professionnelles

Ne pouvant pas intégrer les Ressources humaines en interne, elle décide franchir le pas et ose se mettre à son compte. Il faut dire que, depuis plusieurs années, elle se forme au coaching, à la PNL (Programmation Neuro Linguistique), à l’analyse transactionnelle, à la process com ou à la communication non violente.

En 2014, alors qu’elle est toujours en poste, deux personnes différentes lui parlent de l’AVARAP. L’une est la participante d’un groupe à Nantes et l’autre a posé sa candidature comme marraine. « Le bénévolat, confie-t-elle, a toujours été important pour moi et accompagner des personnes en transition professionnelle faisait sens. En tant qu’ingénieure, le côté structuré de la méthode me plaisait et j’étais convaincue de la pertinence de s’appuyer sur la force du groupe. Comme j’avais fait le choix de quitter le statut de salariée, j’avais du temps à consacrer à la conduite d’un groupe. »

En mars 2015, elle intègre une formation de Marraines et Parrains au Bois-du-Lys animée par le tandem Michèle Dupré-Yves Chambert Loir. « J’ai trouvé la formation hyper intéressante, se souvient-elle, et le fait de suivre en accéléré le parcours d’un groupe passionnant – j’ai ainsi été choisie pour présenter mon miroir. La posture de marraine n’est pas la même que celle de coach : il s’agit d’être garant de la méthode et du cadre et d’animer le groupe. C’était très important pour moi d’être reconnue par d’autres comme légitime pour animer un groupe AVARAP. »

 

Le plaisir de conduire quatre groupes AVARAP

Anne-Laure prend son premier groupe en septembre 2015 (Up&Up), alors qu’elle lance en parallèle son activité de coach. Elle se sent tout de suite à l’aise dans ce groupe aux personnalités diverses où la bonne humeur et le sérieux dominent. Les séances de miroir sont autant de moments d’émotion et les récoltes apportent beaucoup d’idées. Plusieurs personnes de ce groupe comptent aujourd’hui parmi ses amis !

En novembre 2016, elle prend un deuxième groupe « avec toujours le même bonheur ». En 2020 et 2021, elle conduit deux groupes jeunes, dont un en distanciel. Elle apprécie l’énergie de ces trentenaires – « dont certains vivent des choses pas simples, se sentant mal orientés et en perte de confiance » – et trouve ce format court (3 mois) très sympa. L’animation à distance ne lui pose pas de problème car elle pratique Zoom ou Teams dans le cadre de son activité.

Une activité qu’elle a préparée en se formant dès le début de sa carrière et qu’elle assoit sur trois piliers : la Gestalt Thérapie, le coaching en entreprise et la formation et les séminaires. Elle met en avant sur son site* la phrase de Jacques Salomé : « Le possible est souvent juste un tout petit peu après l’impossible. » Elle intervient dans des secteurs variés : formations managériales, coachings individuels, accompagnement d’équipe au changement, formations d’étudiants aux soft skills, etc.

Elle n’oublie pas l’AVARAP. « J’ai été approchée pour participer à l’animation des réunions d’information mensuelles (RIM) dans lesquelles j’interviens depuis plusieurs mois. J’y ai retrouvé l’animateur de mon premier groupe – Jean-Marc Marty Certiat –, devenu lui-même Parrain AVARAP, avec lequel je vais co-animer. » Nul doute qu’elle y apporte le même enthousiasme et la même énergie que ceux qui transparaissent quand elle parle de son métier ou de ses hobbies.

* son site Internet : www.voieetsommet.fr