Lors du Conseil d’administration qui a suivi l’Assemblée générale 2024 de l’AVARAP, Alain Verry a été élu président de notre association. Cette prise de responsabilité est l’aboutissement d’un long processus d’engagement qui l’a conduit depuis plus de dix ans à s’engager dans des fonctions diverses : parrain, parrain référent, animateur des RMP, responsable de la gestion des parrains et de la programmation des groupes, membre du Comex. Ce fin connaisseur de notre association succède à Jacques Sauvadet qui a effectué les deux précédents mandats. Jacques, qui a su préserver la pérennité et la cohésion de notre association dans des conditions parfois difficiles dont la crise du Covid 19 reste engagé dans le Comex et notamment pour la coordination des relations avec les régions.

 

« Je mesure pleinement l’honneur de présider pour les trois prochaines années aux destinées de l’AVARAP », déclarait Alain Verry après le vote du Conseil d’administration qui lui confiait les rênes de notre association. Et d’ajouter : « Et le plaisir de contribuer d’une autre manière aux missions que nous nous sommes fixées et qui gardent toute leur actualité dans cette période de transformation des métiers des cadres. »

Alain Verry prend la présidence quelques mois avant que notre association fête ses 40 ans. Avec à la clef une soirée qui aura lieu le 25 novembre à Paris et qui mêlera sérieux (une conférence sur l’intelligence artificielle et l’emploi des cadres) et humour.

 

L’AVARAP : un nouveau projet de vie

« Quand j’ai décidé de prendre ma retraite, raconte-t-il, je sentais qu’il me fallait un nouveau projet de vie. Ma famille et la musique – il joue du saxo de façon quasi professionnelle dans des big bands et dans des petites formations – occupaient une place importante, mais j’avais envie d’être utile en valorisant d’une façon nouvelle mon expérience professionnelle. » Méthodiquement, il se renseigne pour savoir dans quelle structure associative il pourrait – comme il l’a à plusieurs reprises fait par le passé avec des jeunes de son entourage – aider les personnes qui ont des difficultés dans leur vie professionnelle. Il découvre le site de l’AVARAP et ce qu’il y voit le séduit : « La philosophie de l’AVARAP, fondée sur la responsabilité et l’autonomie dans un cadre bienveillant, m’a plu. La qualité des premières personnes que j’y ai rencontrées m’a convaincu de m’engager. »

Il prend son téléphone et appelle l’accueil. Il pose sa candidature comme parrain et intègre, en 2015, une formation animée par Gérard Balland. Il prend vite son premier groupe qui sera suivi de trois autres dont un groupe « jeunes ». « J’avais deux interrogations en démarrant ce dernier groupe : Les attentes des jeunes sont-elles différentes et jusqu’où peut-on les emmener en trois mois ? J’ai constaté que les jeunes qui ont participé à ce groupe demandaient que leur entreprise leur propose une aventure humaine qui ait du sens et que les conditions de travail soient acceptables, ce qui n’est pas très différent de ce qui s’est joué dans les trois groupes que j’avais conduits auparavant », sourit-il. Quand au trajet accompli en trois mois, il est sur la même ligne que Claude Génin, « un grand ancien qui m’a beaucoup appris » : il dépend des problèmes rencontrés en amont par les participants. Ceux qui ont connu des difficultés et qui doivent d’abord « se reconstruire » avancent moins vite que les autres.

 

Des RMP à la « modernisation » du Guide vert

Fort de cette expérience réussie de l’animation des groupes, Alain a élargi sa participation aux activités de l’association : « Je n’ai pas encore l’expérience des grands anciens mais je commence à avoir une bonne connaissance de la vie des groupes et des dispositifs qui concourent à l’efficacité de l’AVARAP », déclare-t-il. il contribue régulièrement à l’animation des RMP, à la formation des nouveaux animateurs et, il remplit les fonctions de référent de parrains marraines prenant leur premier groupe. Il échange régulièrement avec Michèle Dupré qui l’intègre dans l’équipe qui s’attelle à la modernisation du Guide vert. »

Cette implication lui apporte beaucoup : « A l’AVARAP, je vis une aventure humaine passionnante, qui a, je crois, une réelle utilité sociale et qui me permet de rester connecté avec le monde du travail en pleine mutation. »

Un temps qu’il soustrait à sa famille et à la musique, ses autres passions. Père de quatre enfants, il est neuf fois grand-père.

 

Une vie professionnelle riche et passionnante

Alain reconnaît avoir connu une vie professionnelle riche et passionnante, durant laquelle il a été conduit à changer plusieurs fois de fonctions et de missions « une nécessité absolue car je ne me voyais pas exercer le même métier toute ma vie ». Le bac en poche, sa passion pour la technique l’a conduit à choisir une école d’ingénieur qui lui a ouvert les portes d’une entreprise prestigieuse, EDF. Il y passe toute sa carrière professionnelle, élargissant de plus en plus son champ de compétences. S’il se déclare être « à la base un homme de la production d’électricité, passionné par les grandes installations industrielles et les hommes qui les construisent et les font fonctionner », il a eu l’opportunité d’élargir son champ de responsabilités en dirigeant l’exploitation des centrales hydrauliques et thermiques et en développant des projets internationaux et en gérant des filiales européennes du groupe. Il a ainsi acquis une très grande expérience du management et des hommes.

Confronté à de multiples interlocuteurs de toutes origines – du préfet aux élus de terrain – et de toutes fonctions juridiques, financières, communication, auditeurs, traders, fusions acquisition, etc. –, il bénéficie d’une grande expérience qu’il peut mettre à la disposition des groupes AVARAP.

 

Une association en pleine mutation

Il prend les rênes d’une association profondément transformée par le COVID 19. A l’activité traditionnelle en présentiel s’ajoute aujourd’hui des groupes en distanciel qui réunissent des personnes pouvant habiter n’importe où dans l’Hexagone. Un vrai défi à partager avec les associations régionales qui y voient également une opportunité d’élargir leur activité.

Ces groupes ont été conduits à adopter des outils numériques qui peuvent être à leur tour utilisés par les groupes en présentiel. L’apparition et la généralisation de logiciels d’intelligence artificielle est un défi supplémentaire. « L’AVARAP ne peut pas rester à l’écart de ces mouvements de fond qui bousculent la société », conclut-il.