L’être humain n’est pas, dans la plupart des cas, naturellement porté vers le changement. Il a plutôt tendance à rechercher la stabilité et la possibilité de prévoir l’avenir proche. Tout changement s’accompagne d’un sentiment d’incertitude. Il y a néanmoins des situations où le changement s’impose ; sous la pression d’évènements extérieurs ou mû par un sentiment de profonde insatisfaction.

 

« Il m’est assurément impossible de dire que le changement signifie toujours une amélioration, mais ce que je puis dire c’est que toute amélioration nécessite le changement ». G.C. Lichtenberg

 

Dans le monde du travail on peut distinguer trois situations :

  • Le changement m’est imposé par un licenciement,
  • J’ai choisi de démissionner,
  • J’ai profité de la possibilité d’’obtenir une rupture conventionnelle.

Dans tous les cas, la problématique du changement dépend largement du niveau d’expérience de chacun, de son secteur d’activité, de son expérience, de son âge et du niveau de confiance en soi.

On peut retenir trois conseils basiques :

  • Prendre du recul, ne pas rester isolé et quel que soit le problème c’est toujours mieux d’en parler.

Une étude récente (2025) de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) souligne le fait qu’en comparaison avec certains de nos voisins européens (Allemagne, Suède, Italie et Irlande) les pratiques managériales en France sont considérées comme trop strictes, trop hiérarchiques et surtout, trop éloignées des attentes des collaborateurs.

Le style managérial y est jugé particulièrement vertical et hiérarchique, avec une faible coopération et un niveau d’autonomie plus bas que chez nos voisins européens. Le sentiment de reconnaissance au travail est également bien moins marqué, tant en termes de feedback, de valorisation que de droit à l’erreur. Quant à la formation des managers, elle reste « très académique », centrée sur la théorie, avec peu d’attention portée à la compréhension des dynamiques humaines et organisationnelles. Autre point faible : l’absence d’une culture du dialogue social dans les entreprises françaises, qui limite l’impact des salariés sur l’organisation du travail.

En définitive, ce qui pose problème dans la plupart des cas ce n’est pas tant le travail que l’on fait, ce sont les conditions dans lesquelles on l’exerce. L’incertitude économique et politique actuelle freine les investissements des entreprises, ce qui impacte directement les embauches.

L’emploi des seniors en France reste encore assez largement en dessous de la moyenne européenne. On est considéré comme senior dès l’âge de 45 ans.

En cas de chômage, malgré un niveau de qualification en hausse, les femmes peinent toujours à accéder à un emploi stable et diversifié. Elles sont également plus touchées que les hommes par une situation de mono parentalité : elles représentent plus de 8 foyers monoparentaux sur 10. Ceci provient du fait que la plupart des décisions prises par le ou la juge aux Affaires familiales concernant la garde d’un enfant à la suite d’une séparation statuent en faveur d’une garde exclusive de la mère.

Le chômage est généralement vécu comme un traumatisme dont l’intensité varie selon les conditions du licenciement, la situation personnelle, l’âge …

Mais le chômage peut être aussi une occasion privilégiée de faire le point et se poser les bonnes questions : savoir qui l’on est pour définir ce que l’on veut et s’adapter à ce qui est possible.

Ce qui le manque le plus en effet désormais c’est le temps. La modernité affiche ses paradoxes : surinformé on a plus le temps de penser, en communication permanente (« t’es où là ? »), on a plus le temps d’échanger ; plus le temps de s’intéresser aux autres, de s’occuper de ses enfants etc. Il nous reste à consommer pour se prouver qu’on existe et dépenser pour s’affirmer. Dans cette démarche d’adaptation au changement, la confiance en soi et l’estime de soi sont tout à fait nécessaires ; il s’agit de devenir suffisamment fort pour que l’incertitude ne soit plus synonyme de menace mais d’opportunité.

Selon le philosophe Kostas Axelos il faudrait « abolir une certaine tension et parvenir à une sérénité frémissante. Attentifs aussi au fait que très fréquemment les installations de l’acceptation et les aventures du refus échangent leurs visages masqués. »

  • L’adaptabilité, compétence-clé de l’avenir

La capacité d’adaptation s’acquiert principalement par l’expérience, la réflexion et l’apprentissage continu. Voici quelques conseils utiles :

Ne pas craindre l’échec, agir c’est toujours prendre un risque, apprendre de ses erreurs, analyser ses échecs et ses succès, s’occuper de la recherche de solutions plutôt que de la cause des problèmes, ne pas tomber dans le perfectionnisme, trouver du temps pour entretenir son réseau, développer la curiosité en s’informant régulièrement des évolutions du monde professionnel, (l’intelligence artificielle s’avère particulièrement utile pour la recherche d’informations) travailler son intelligence émotionnelle…

« Ce sont moins les situations qui posent problèmes que les interprétations que nous en donnons. » Françoise Kourilsky « Du désir au plaisir de changer »

  • Ne pas négliger l’importance de l’environnement personnel, éviter les contacts avec des personnes toxiques ou trop pessimistes.

Pour réussira son changement d’activité il faut : beaucoup de travail, un bon niveau de confiance en soi et une méthode. L’association AVARAP a été conçue pour répondre à ces trois exigences.

Participer à un groupe AVARAP c’est s’offrir une cure de déconnexion et l’occasion de se recentrer sur l’essentiel. Il s’agit de passer d’une phase d’interrogation et de doute à un état de relative sérénité ; offrir un lieu privilégié où, dans un climat de confiance et de respect mutuel, chacun va essayer de redonner du sens à son action. Des progrès importants peuvent être obtenus à tout âge. La dynamique de groupe facilite grandement cet apprentissage.

Bien se connaître pour développer ses talents et trouver l’activité qui correspond le mieux à sa personnalité ; acquérir l’intime conviction qu’on est bien armé pour aborder les inévitables changements auxquels on devra faire face ; être prêt à rebondir si la nécessité l’impose : c’est cela que nous appelons l’employabilité durable qui est l’objectif le plus important des groupes AVARAP.

Claude Génin

Avarap

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