Le plus souvent on confond la chance et le hasard alors que ce sont deux concepts différents. Le hasard « classique » selon la définition du Larousse correspond à « une circonstance de caractère imprévu ou imprévisible dont les effets peuvent être favorables ou défavorables pour quelqu’un. Cette imprévisibilité a fait l’objet de calculs de probabilités opéré à partir des « jeux de hasard » : pile ou face, roulette, jeu de dés …etc.

Mais il existe une autre définition du hasard, définitivement aléatoire, qui se rattache à la mécanique quantique, qui vise à étudier, à l’aide d’appareils de mesure macroscopiques, des objets invisibles à l’œil nu. Ce hasard est régi par des lois spécifiques différentes. Venons-en maintenant à la Chance.

 

Il n’est pas rare qu’une personnalité connue témoigne du fait que son destin s’est décidé à la suite d’une circonstance fortuite : rencontre, accident, échec… D’autres personnes semblent être victimes d’une malchance chronique ; Y a-t-il une explication à ces différences ?

Si le hasard est imprévisible la chance, elle, se prépare.

Selon Philippe Gabilliet, professeur de Leadership à ESCP Europe (Paris) la chance est une compétence. « La chance est non seulement une compétence, mais aussi une compétence qui se travaille… Si on regarde de près, on se rend compte que les gens chanceux ont une capacité à créer autour d’eux un environnement favorable. Coluche disait à ce sujet « avoir de la chance, c’est avoir la capacité à gagner les concours de circonstances »…

Il faut adopter une posture d’ouverture et être en interaction avec les autres. Je l’appelle la magie du réseau. Il faut enfin être conscient que la chance ne marche pas toujours. Il y a parfois des revers et des coups de malchance. La vraie chance n’est donc pas ce qu’il nous arrive, mais ce qu’on fait avec ce qu’il nous arrive. Ce qui est très différent. « L’échec est le fondement de la réussite. » Lao Tseu

Être optimiste est la condition nécessaire pour avoir de la chance. L’optimiste est persuadé qu’il finira par rencontrer un évènement favorable ; le pessimiste est toujours dans la peur de l’échec. L‘optimiste n’hésite pas à se fier à son intuition dont plusieurs études ont montré qu’elle est souvent valide.

« Connaissez-vous ce mot « synchronicité », qui vient du grec syn (« avec ») et khronos (« temps »). Ce concept a été développé par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung. « La synchronicité est l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit. »

Un autre concept intéressant est celui de sérendipité ou l’heureux hasard. On cherche une chose et on en trouve une autre. Pour Charles Darwin, la sérendipité était la « qualité qui consiste à chercher quelque chose et, ayant trouvé autre chose, à reconnaître que ce que l’on a trouvé a plus d’importance que ce que l’on cherchait ».

Beaucoup de découvertes ont ainsi été faites : par accident, par erreur, par maladresse, voire par négligence professionnelle. Citons par exemple : le four à micro-ondes (1945) ; la pénicilline (1928 ; l’insuline ; l’infrarouge par William Herschel en 1800, l’électromagnétisme par Hans Christian Ørsted 1820 ; le phonographe par Thomas Edison 1877 ; et d’autres découvertes plus modestes : le papier adhésif ; l’aspartame (1965) ; le Nutella (1946) ; la gomme (1770) ; la tarte Tatin ; la Superglue…

Pour le psychothérapeute David Richo, qui aécrit Le pouvoir des coïncidences (Payot) cette capacité à valoriser ce qui nous arrive par hasard est non seulement un formidable moteur de vie, mais une source intarissable de résilience « Outre rencontrer des personnes remarquables, nous faisons aussi, chaque jour, des expériences qui peuvent créer une ouverture ou un éveil vers autre chose : la lecture d’un livre qui change la vie, une bêtise que nous avons commise et qui révèle finalement un avantage inattendu, une perte qui fait place à de nouvelles possibilités… Heureusement pour nous, la vie recèle de nouveaux points de départ ou d’opportunités possibles. »

 

Les compétences provoquées par la sérendipité

« Le principe de la sérendipité provoque des surprises inattendues notamment dans le domaine professionnel. Il nous mène à développer des compétences que l’on n’aurait peut-être jamais soupçonnées. Et c’est ainsi que la montée en compétences d’un profil survient. »

Être capable de déceler une opportunité nous permettant de se qualifier dans un domaine différent est le résultat de la sérendipité.

C’est d’ailleurs ainsi que de grandes carrières se dessinent. C’est pourquoi il faut être conscient de nos connaissances mais également de celles que l’on peut acquérir. Aller vers l’inconnu peut parfois provoquer un avenir radieux. »

La méthode Avarap offre l’opportunité, aux personnes qui participent à un groupe, de profiter du regard des autres et de l’intelligence collective. Et de faire émerger des compétences dont elles n’avaient pas, jusqu’alors, conscience leur permettant ainsi d’élaborer un nouveau projet. Il s’agit de passer d’une phase d’interrogation et de doute à un état de relative sérénité ; offrir un lieu privilégié où, dans un climat de confiance et de respect mutuel, chacun va essayer de redonner du sens à son action. Un stage de remise en forme et de préparation au succès en quelque sorte !

« Le succès vient de la curiosité, de la concentration, de la persévérance et de l’autocritique. »   Albert Einstein

Claude Génin

Avarap