Après avoir conduit trois groupes AVARAP comme parrain, Pierre souhaite prendre en charge une fonction opérationnelle dans notre association. Alain Verry, avec qui il est en contact car il s’occupe de l’affectation des parrains, lui propose de se rapprocher de l’équipe d’accueil : un groupe de bénévoles qui joignent au téléphone tous ceux qui souhaitent entrer dans le processus de l’AVARAP et qui vérifient avec eux que notre accompagnement est adapté à leurs attentes. Une fonction essentielle ! Il rejoint ensuite le Comex de notre association et l’équipe qui, tous les deux mois, constitue les groupes. Et il va prendre d’autres responsabilités dans la formation.

 

Habiter les trois quarts du temps à Chambéry – il a passé toute son enfance et son adolescence en Savoie – n’empêche pas Pierre Fournier de contribuer quasiment au quotidien au fonctionnement de l’AVARAP Ile de France. Il a gardé d’une vie professionnelle essentiellement passée à Paris une familiarité avec la Capitale – et un pied-à-terre près de la porte de Versailles où il vient régulièrement. Et pas uniquement pour participer aux activités de l’AVARAP. « J’ai encore beaucoup d’amis à voir, se réjouit-il, et je ne déteste pas flâner dans les rues et profiter de la richesse culturelle de la ville. Pour le reste, je fonctionne grâce à Internet et je participe aux réunions à distance. » Pour notre rencontre, il profite d’un de ses passages à Paris et il propose de se voir drugstore des Champs-Elysées – « très années 1980 », sourit-il –, un lieu situé à proximité de l’avenue d’Iéna où il a travaillé plusieurs années « Comme je traversais très souvent les Champs à pied, s’amuse-t-il, je dois apparaître au pied de l’Arc de Triomphe dans un grand nombre d’albums photos de Japonais. »

 

Passer de Tremplin à l’AVARAP

Au tournant de la cinquantaine, alors qu’il dirige une société d’investissements immobiliers qu’il a créée avec son épouse – décédée plus tard dans un accident – Pierre ressent le besoin de faire le point et d’y voir plus clair dans la suite de son parcours. « Par dessus tout, confie-t-il, je me sentais en manque de contacts sociaux, après une carrière professionnelle riche en rencontres de tout type, surtout après le décès de mon épouse. Je ne savais pas par quel bout prendre les choses et je ne voulais pas rester seul avec mon projet de me trouver une nouvelle activité. »

Il rejoint alors l’association « Tremplin  » et bénéficie d’un accompagnement collectif avec un groupe d’une trentaine de cadres. « Nous avions une réunion chaque semaine, raconte-t-il, pour effectuer un parcours qui a beaucoup de similitudes avec celui que propose l’AVARAP. Au bout de neuf mois, j’avais une conviction : je voulais devenir animateur d’un groupe ! » Pour ce faire, il crée le G10  avec Xavier Roquet-Montegon, un animateur AVARAP. Le G10 accueille 10 personnes qui se réunissent tous les vendredis soir pour concrétiser leur projet de changement. Sa proximité avec Xavier le conduit tout naturellement à poser sa candidature pour intégrer une formation de Marraines et Parrains dans notre association.

 

Trois groupes AVARAP en quatre ans

Il suit une formation dirigée par Michèle Dupré et Nathalie Chatillon à l’automne 2015 (« un moment de révélation et de structuration ») et prend son premier groupe en 2016. Il ne tarit pas d’éloges : « Ce premier groupe, qui se réunissait les jeudis soir, s’est appelé « Je dis Jeudi ». Il était constitué de gens formidables qui ont fonctionné de façon impeccable. C’était un grand bonheur de les accompagner, d’autant plus que je bénéficiais de l’aide précieuse de Christine Labbé, ma marraine référente. » Suivent un deuxième groupe en 2017/2018 et un troisième à la charnière entre 2018 et 2019. Et c’est alors que survient l’épidémie de Covid !

 

Un contact riche avec les futurs participants

Passées les contraintes de la période du Covid, Pierre renoue avec notre association et propose ses services : « Alain Verry, responsable des relations avec les marraines et les parrains avec lequel j’étais régulièrement en contact, me propose d’intégrer l’équipe d’accueil, une fonction que je peux remplir depuis Chambéry où je viens d’acheter une maison. »

« J’adore être en contact avec les candidats qui ont fait part de leur intérêt pour l’AVARAP en s’inscrivant sur notre site, confie-t-il. Nous les écoutons exprimer leurs attentes d’accompagnement et nous voyons avec eux si ce que l’association propose va leur convenir. Nous abordons quelques aspects pratiques comme la durée du parcours, l’assiduité et les valeurs de l’AVARAP. S’ils en ont la disponibilité et l’envie, nous leur proposons d’assister à notre réunion d’information après laquelle ils pourront décider ou non de rejoindre un groupe. »

Pierre prendra vite la responsabilité de cette équipe et il va l’étoffer. Il participe à ce titre au Comex de notre association – en présentiel lors de ses périodes parisiennes ou en distanciel depuis Chambéry. Son emploi du temps lui laissant des plages de temps libre, il contribue à l’équipe qui, en aval, affecte les candidats dans les groupes en fonction de leurs disponibilités et de leurs origines géographiques (« un travail de dentelière », s’amuse-t-il).

 

La montagne comme toile de fond

Pierre naît en 1959 à Chambéry où il passe les premières années de sa vie. « Mon père est l’un des fondateurs de la station des Arcs, raconte-t-il. A ce titre, il installe sa famille en 1968 tout près de Bourg-Saint-Maurice où j’ai suivi ma scolarité jusqu’au collège. Autant dire que j’ai passé beaucoup de temps sur des skis. »

Sa famille ayant conservé un appartement à Chambéry, c’est là qu’il poursuit ses études au lycée décrochant un bac scientifique – c’est un bon élève – avant d’opter pour des études de commerce (« Cela me semblait plus en prise avec le concret que les mathématiques »).

Après une année de prépa HEC à Annecy, il choisit d’intégrer l’EM Lyon. Puis il part effectuer un MBA à Austin, au Texas, où il se rend avec sa compagne (qui deviendra plus tard sa femme !). Ces dix-huit mois d’immersion dans la culture américaine lui donnent une excellente maîtrise de l’anglais et un profil international qui lui permet, dès son retour en France, d’intégrer une entreprise américaine d’informatique qui sera son premier employeur.

 

Une longue carrière dans les assurances

Il rejoint ensuite le groupe d’assurances UAP, un des grands leaders français présent dans 50 pays, comme responsable du reporting des filiales à l’étranger. « Non seulement, le poste était passionnant, se souvient-il, mais, en plus, me suis beaucoup amusé et j’ai beaucoup voyagé – même si je ne me suis pas rendu dans les 50 pays où nous étions présents. » Début 1997, alors que l’UAP est absorbée par Axa, il décide de quitter l’entreprise et il choisit d’aller travailler dans un groupe britannique d’assurances : Royal et Sun Alliance comme DGA de la filiale française avant d’en prendre la direction générale.

La crise financière de 2008 survient alors qu’il est directeur des Opérations d’AIG-Vie, un groupe américain spécialisé dans les assurances décès liées en particulier aux prêts immobiliers. Après la faillite de Lehmann Brother puis celle d’AIG, il quitte le groupe avec un pactole suffisant pour qu’il puisse voler de ses propres ailes. C’est alors qu’il crée avec son épouse, transfuge de la Société Générale, une société d’investissements immobiliers. Une activité qu’il mènera jusqu’à sa cessation d’activité en 2023.

Aujourd’hui, Pierre partage son temps libre entre ses activités à l’AVARAP et son rôle de grand-père – il a six petits enfants géographiquement très éloignés : Prague, Anvers, Lille et Lyon. Une occupation qu’il adore et qu’il remplit avec sérieux. Tout le sérieux qu’il met au service de l’AVARAP dans laquelle il compte bien continuer à s’investir : il vient de rejoindre l’équipe qui forme les animateurs des groupes.