Après avoir animé deux groupes, le deuxième en distanciel, Isaure Botton a décidé de consacrer du temps comme bénévole à l’AVARAP. Une association dont elle apprécie « l’éthique et l’ouverture d’esprit », et qui est « en phase avec [ses] valeurs ». Elle va être la référente d’une marraine qui débute son groupe ce mois-ci et elle va étoffer l’équipe des animateurs des Réunions mensuelles d’échanges de pratique (RMP). Elle continue en parallèle son activité dans le domaine des ressources humaines, où elle évolue depuis plus de vingt-cinq ans. Et celle de coach pour laquelle elle continue à se former.

 

Comme un antidote à la routine, Isaure Botton va démarrer une formation qualifiante qui lui permettra d’exercer comme thérapeute en plus de son activité de coaching. Ce nouveau challenge a alourdi son emploi du temps. « Après mes deux premières expériences d’animation de groupe, confie-t-elle, chacune très différente, qui m’ont donné beaucoup de plaisir, je n’avais pas le temps de reprendre un troisième groupe. J’ai donc accepté de remplir d’autres missions au sein de l’AVARAP. »

C’est avec enthousiasme qu’elle s’est lancée dans l’aventure de notre association. « Après avoir occupé plusieurs postes passionnants mais aussi très exigeants, poursuit-elle, j’ai eu envie de me donner du temps pour des projets personnels. Tous les échos que j’ai recueillis de l’AVARAP étant très positifs, j’ai candidaté à la formation de marraine. » Isaure rencontre alors l’équipe de recruteurs. « J’ai pris un café avec Bernard Mazurier, qui venait juste de passer la main de la présidence de l’AVARAP, se souvient-elle. La grande qualité de ce contact m’a confirmée dans mon projet. »

Elle intègre une formation de marraines et parrains qui démarre en mars 2022 et là voilà dans un co-voiturage en route vers le lieu de formation à deux heures de route au nord de Paris. Un premier contact riche avec ceux qui vont devenir ses coreligionnaires. « Nous avons rejoint un endroit très agréable, hors du temps, se réjouit cette passionnée de nature. Nous étions une dizaine sous la conduite de deux formatrices aux profils très différents et très complémentaires. »

Isaure avoue avoir vécu la première soirée entre figue et raisin : « J’ai trouvé le discours très ”carré” avec “la méthode, toute la méthode”, raconte-telle. Heureusement, je me suis sentie très vite à l’aise avec les autres participants. A la fin du week-end, je n’avais pas vraiment de vue globale mais j’avais l’envie de poursuivre l’aventure. »

 

Un premier groupe à quelques minutes de chez elle

En automne 2022, elle prend son premier groupe « à quelques minutes de chez moi ». « Ce fut un moment de pur bonheur, se réjouit-elle. Avec des instants forts comme les premiers miroirs, avec des gens fragiles et, pour certains, décalés et atypiques. Tous ont vécu des moments de partage forts. Et quantité de fous-rires. » La posture de marraine lui paraît naturelle et elle accepte, pour son deuxième groupe, d’animer en distanciel, un format qu’elle pratique par ailleurs dans son exercice professionnel. « Une fois les problèmes techniques évacués, continue-t-elle, le groupe a travaillé avec enthousiasme et allant. Il y a la même émotion pour les miroirs qu’en présentiel même si, quand tout le monde se voit, les interactions sont plus immédiates. Les participants ont quand même pu se découvrir physiquement lors d’une des journées complètes vécues en présentiel. » Pour son troisième groupe, si elle est amenée à en animer un autre, Isaure aimerait revenir au présentiel.

 

Une enfance qui lui donne le goût des voyages

Née à Paris dans le XVe, Isaure a très vite été conduite à voyager. Son père, qui travaille dans une banque de réseau, change régulièrement d’affectation. La famille s’installe ainsi au Mans, à Versailles puis à Marseille avant de revenir vivre à Paris. Isaure entre alors au lycée. « J’étais une élève qui travaillait juste ce qu’il faut, s’amuse-t-elle. J’étais passionnée de nature – petite, je voulais devenir reporter animalier – et je suis toujours attirée par les grands espaces et les voyages. » Elle avoue avoir été davantage préoccupée par les fêtes du samedi soir et ses projets de voyage en mode « routard » que par le contenu des études. Sans pour autant baisser les bras. Ce qui l’anime, c’est la dimension humaine donc les métiers de l’accompagnement. Elle se laisse convaincre d’intégrer tout d’abord une école de commerce post bac.

Ce sont les voyages qui la passionnent et la voilà en Inde travaillant dans l’association de mère Theresa – elle y rencontre celui qui est devenu son mari – puis enchaîne les voyages estimant qu’à 22 ans « c’est trop tôt pour travailler ».

Elle se rend en Amérique du Sud, visite le Canada et l’Amérique du Nord. Elle jette de nouveau l’ancre à Paris le temps de boucler un master de ressources humaines avant de s’envoler pour la Thaïlande où elle travaille pendant un an à Pattaya dans une association « Enfants du Mékong », qui veut aider des jeunes femmes victimes de la prostitution.

 

Un parcours de vingt-cinq ans dans les ressources humaines

De retour en France, elle intègre le service RH d’une structure prestigieuse Accenture (ex Andersen Consulting). « J’en garde des souvenirs incroyables, sourit-elle. J’y ai été parfaitement heureuse. L’équipe de recrutement RH était très sollicitée. Nous travaillions dans un esprit hyper ouvert. » Enceinte de son premier enfant – elle en a 3, aujourd’hui âgés de 22, 19 et 17 ans – elle veut relâcher la pression et elle quitte Accenture dans laquelle elle sera restée pendant six ans.

Sans transition, elle rejoint le groupe financier français Oddo/ BHF « Ils sont venus me chercher » où elle travaille « dans un environnement exceptionnel » même si elle est confrontée, c’est une des spécificités de la finance, à des personnalités complexes. Au bout de six ans, estimant « avoir fait le tour de la question », elle quitte l’entreprise pour suivre une formation de coaching. Comme il lui semble alors prématuré de monter sa propre structure, elle rencontre un chasseur de têtes qui lui fait intégrer Amundi, une banque d’investissement qui vient d’être créée au sein du groupe Crédit Agricole par des rachats et des fusions. C’est une toute nouvelle équipe dont une des missions est d’instaurer une vraie culture d’entreprise. Elle y restera onze ans, avec un poste tourné essentiellement vers l’international.

Chassez le naturel, il revient au galop, elle se fixe un nouveau challenge en rejoignant un fonds d’investissement dans l’immobilier comme directrice des ressources humaines, une structure légère, en totale rupture avec le milieu précédent « un environnement très complexe où le turn-over était impressionnant ».

 

Un saut dans l’inconnu

En août 2021, elle ose se mettre à son compte. Elle s’associe avec une amie. Elle bénéficie tout de suite d’un contrat qui lui assure deux jours de travail par semaine. Mais son amie jette l’éponge et elle se retrouve toute seule. Qu’à cela ne tienne, elle accumule les missions RH dans de petites structures, se frottant à des problématiques d’organisation, de recrutement et exerçant des misions de coaching. Elle se lance dans la formation en intervenant au sein de la Cegos, où elle élargit son panel avec du développement personnel et de la gestion des émotions. Avec l’AVARAP, elle acquiert une dimension d’accompagnement collectif.

Elle n’en oublie pas pour autant son goût des voyages et de la nature. Son dernier projet d’envergure : retaper en famille une vieille ferme dans le nord des Alpes où elle se rend quelle que soit la saison, pour pratiquer le ski alpin – elle fait régulièrement du sport à Paris –, de la randonnée à ski ou de la randonnée en altitude quand la montagne se couvre de fleurs.