Caroline Prier-Klein : « A l’AVARAP, j’ai constaté combien l’énergie du groupe pouvait être mise au service de chacun de ses membres »
Lorsque Caroline Prier-Klein découvre l’AVARAP, elle a déjà effectué sa reconversion professionnelle. Elle a quitté le secteur de la finance pour plonger dans ce qui la passionne : le reclassement professionnel. Désireuse de mettre ses compétences au service d’une association, elle suit la formation des parrains/marraines et elle assure l’animation de deux groupes. Elle poursuit son engagement bénévole au sein de notre association en animant des Réunions mensuelles de pratique (RMP) et elle participe à la formation des animateurs. Son prochain défi : former des parrains/marraines. Ce sera pour septembre prochain.
C’est à la faveur d’un quiproquo que Caroline entend pour la première fois parler de l’AVARAP. « J’étais consultante en accompagnement de carrière, sourit-elle et j’échangeais avec l’une des personnes que je suivais lorsqu’elle me parle de la “Varappe”. Je suis un moment désarçonnée me demandant ce qu’une association sportive vient faire dans notre discussion. Jusqu’à ce qu’elle entre dans le détail et que je comprenne que cette association n’avait rien à voir avec le sport… »
Caroline comprend vite combien la dynamique de groupe dans un cadre bienveillant peut favoriser la reprise de confiance en soi, source de l’efficacité personnelle. « J’ai commencé à en parler dans mon entreprise, se souvient-elle. C’était comme si je prononçais un gros mot. Pour mes pairs, hors de l’accompagnement individuel, il n’y avait pas de salut ! »
Caroline – qui souhaite mettre ses compétences au service d’une association – prend contact avec l’AVARAP. Elle suit le parcours de recrutement des P/M et se retrouve au Bois du Lys pour le premier week-end de la formation. « C’était en mars 2018. Il faisait très froid. Il avait neigé. Notre groupe s’est appelé, les Dégivrés », s’amuse t-elle.
Rencontrer des gens venus d’horizons différents
Cette formation, qui va connaître plusieurs soubresauts, est pourtant un moment de bonheur pour les candidats parrains. « Nous sommes restés très proches, se réjouit-elle, malgré de grandes différences d’âge, de formation et de métiers. Le côté magique de l’AVARAP est de permettre de sortir de son monde en partageant des moments très forts avec des personnalités très variées que l’on n’aurait peut-être jamais côtoyées. »
Ce n’est pas tant le contenu de la formation – Caroline est familière de toutes les techniques liées au bilan de compétences – que la découverte de la posture de Marraine qu’elle retient : « Cette posture, faite de rigueur, d’écoute et d’autonomie, je ne l’avais jamais expérimentée à ce point là dans la conduite de mes animations antérieures. Rigueur avec un cadre posé et accepté, un temps de parole dont le gardien du temps est le garant, autonomie avec le respect du rythme de travail de chaque participant. »
Elle anime son premier groupe en novembre 2018. « Les parrains et marraines de notre formation ont tous pris des groupes dans une fenêtre de deux mois, se souvient-elle. Nous échangions sur nos expériences, nous partagions des documents… Les participants de mon groupe avaient des personnalités très attachantes, même si j’avoue qu’ils étaient un peu dissipés – ils ont pris le nom de “Zèbres solaires”. Nous partagions de bons moments et les fous rires étaient contagieux. »
Le big-bang du premier confinement
Un an après, en novembre 2019, Caroline prend son deuxième groupe, les « Mistral gagnants ». « Après le succès de ma première expérience, j’étais très confiante, déclare t-elle. Pourtant, j’ai dû faire face à des problèmes et j’ai pu les résoudre grâce à l’aide de mon parrain référent et à la structure de l’association. En tant que marraine ou parrain, il est bon de savoir qu’en cas de difficultés l’on n’est pas seul. »
En mars 2020, son groupe vit le big-bang du premier confinement. C’est le moment où Caroline passe le relais à Brigitte, l’animatrice. Heureusement, l’association réagit superbement et épaule l’animatrice qui va conduire le groupe jusqu’à la sublimation, vécue elle aussi en distanciel.
Caroline veut continuer à s’investir dans notre association mais son emploi du temps ne lui permet pas de prendre un nouveau groupe. Elle rejoint l’équipe des animateurs de RMP, puis devient marraine référente et formatrice d’animateurs. Elle vient de suivre en tant qu’observatrice la formation de parrains/marraines et elle va animer la formation de parrains/marraines de septembre 2025.
Dauphine puis une carrière dans la finance
C’est pour elle l’aboutissement d’un cycle commencé il y a une vingtaine d’années et dans lequel Caroline puise sa force. Cette Parisienne qui a survolé sa scolarité : « J’étais une bonne élève, se souvient-elle, respectueuse des règles et avec un réel souci de bien faire. Avec un peu trop de facilités ce qui ne m’a pas incitée à beaucoup travailler. » Elle passe son bac et, grâce un professeur d’histoire qui la passionne, elle s’intéresse à l’aspect économique de la crise de 1929. C’est ce qui la décide de s’inscrire en économie. Elle intègre la fac de Dauphine où elle obtient une maîtrise en finances. Un stage effectué chez un agent de change lui met le pied à l’étrier puis elle décroche un CDD chez Framatome. Elle y pratique l’analyse financière pendant un an.
Ce ne sera pas Londres mais Tokyo
Désirant aller travailler à Londres en salle de marchés, elle cherche à se forger une expérience à Paris. Son deuxième emploi la sort de sa zone de confort : elle opère comme commerciale chez un courtier en valeurs du Trésor, « faisant des “deals” à plusieurs millions ».
Elle se marie et son époux, qui travaille dans la banque, est nommé à Tokyo. Enceinte de deux mois, elle est ravie de saisir cette opportunité de vivre dans un pays qui, en 1997, paraît encore très fermé et exotique. Elle se trouve plongée dans « un univers hyper excitant où tout est aventure ». Elle y reste trois ans et, en 2000, là voilà de retour à Paris avec une conviction : ne pas vouloir reprendre son ancien métier.
Sa rencontre avec un chasseur de têtes est déterminante. Elle sait maintenant qu’elle veut travailler dans les ressources humaines et elle s’en donne les moyens : elle obtient un master 2 d’Administration et gestion de l’emploi à la Sorbonne. Dans le cadre de cette formation, elle effectue un stage chez Altédia (aujourd’hui LHH) où elle participe à des missions d’accompagnement au reclassement professionnel. Elle intègre ce cabinet prestigieux dans lequel elle reste sept ans – « une expérience formidable » – avant de s’envoler pour New York avec ses deux enfants de 12 et 8 ans. « J’y ai passé six années incroyables, se réjouit-elle. Même si, à l’inverse de ce que j’avais vécu à Tokyo, il n’y avait pas la barrière de la langue, le choc culturel a été réel. »
Entre ses multiples activités au lycée français, sa formation à l’espagnol et ses responsabilités de mère, elle prend le temps de suivre une formation de coaching à l’université de New York, ce qui lui ouvre, lors de son retour à Paris, les portes du prestigieux cabinet Deloitte où elle rejoint la section de conseil RH.
Rapidement, elle ressent le besoin de voler de ses propres ailes et elle se lance comme indépendante. Aujourd’hui, elle effectue des missions d’accompagnement, de coaching, de transition professionnelle et de développement des compétences. Elle est heureuse de placer l’humain est au cœur de son projet. Un domaine où chaque mission est une aventure. Comme celles qu’elle vit à l’AVARAP.