Après une première partie de vie professionnelle comme directeur financier, Muriel Gandy-Seurat décide de se lancer dans l’accompagnement. Elle choisit parallèlement de consacrer du temps à l’AVARAP, une association qui la séduit par sa rigueur et son professionnalisme. Elle participe à une formation de parrains/marraines. Elle prend ensuite deux groupes, le premier en distanciel et le second en présentiel qui ont été pour elle des expériences très enrichissantes.

 

Muriel Gandy-Seurat ne le cache pas : pour elle, s’engager comme bénévole dans une association n’était pas une évidence. Elle choisit l’AVARAP car les nombreux échos qui lui parviennent sont unanimes qui louent l’efficacité et le professionnalisme de notre association. Alors qu’elle dispose de temps pour s’engager – elle est alors en reconversion professionnelle –, elle postule à la formation de marraines et de parrains « en plein confinement ». Nous sommes en juin 2020 et les deux entretiens de sélection lui confirment l’exigence de notre recrutement. « J’ai compris à ce moment là que l’association prenait un soin particulier au recrutement de ses marraines et parrains et qu’elle s’assurait, en amont de la formation, que l’on serait apte à remplir cette fonction. Paradoxalement, j’ai été rassurée : si j’étais retenue comme marraine, c’est que j’en avais les capacités. »

En septembre 2020, elle effectue sa formation – toute à distance Covid oblige – sous la houlette du tandem Christine Labbé et Alain Pasquereau, « un duo aux personnalités très différentes et très complémentaires ». « J’ai trouvé cette formation exigeante, se souvient-elle. On s’applique à soi-même les outils qui vont être utilisés par les participants des groupes. J’ai été cooptée comme animatrice du groupe de formation de P/M et, à ce titre, j’ai animé la dernière journée de travail. Une plongée dans le grand bain… »

 

Un premier groupe en distanciel dans la tourmente post Covid

Après la journée de Bienvenue, vécue elle aussi en distanciel, elle se sent très bien préparée et, impatiente à prendre un groupe, elle se lance dès janvier 2021. Son premier groupe se réunit complètement en distanciel – « Je n’ai vu les participants en chair et en os qu’en mai, alors que j’avais déjà passé la main à l’animateur », sourit-elle. Animer en distanciel ne lui pose aucun problème technique – hormis quelques difficultés de connexion rencontrées par certains membres. Elle sent qu’elle maîtrise l’essentiel même si c’est sa première expérience de conduite de groupe de ce type – très différente de l’animation des équipes de travail qu’elle pratique depuis plus de vingt ans. Elle dit de son groupe, « les Phénix 2021 », « qu’il est composé de gens exceptionnels. » « Quatre ans plus tard, ils continuent à de voir », se réjouit-elle.

Son activité de coach se mettant en place, elle ne prend son deuxième groupe qu’en janvier 2024, en présentiel cette fois. « J’avais un tel souvenir de ma première expérience, confie t-elle, que je n’en menais pas large. J’avais peur de ne pas vivre le deuxième groupe avec la même fraîcheur et le même enthousiasme. » Pourtant, ses craintes s’avèrent infondées et les « Wednesday Knight Fever » lui apportent les mêmes satisfactions. Muriel est frappée de l’efficacité de la méthode en distanciel comme en présentiel, même si elle reconnaît que les moments informels sont plus immédiats quand les gens se côtoient.

 

Une première carrière professionnelle dans la finance

Il faut dire que l’exigence de qualité est l’une des marques de fabrique de cette bonne élève qui a survolé sa scolarité avec un réel souci de bien faire et une exigence d’excellence. Portée par l’exemple familial – son père est associé dans un cabinet d’audit – et par un souci d’employabilité, elle fait une prépa HEC à Ginette, s’en extrayant dès la fin de la première année pour présenter les concours d’écoles de commerce. Elle intègre l’ESC Rouen (aujourd’hui Néoma) et, comme elle a fait son stage long chez Ernst & Young, elle se voit proposer dans cette structure un CDI qu’elle accepte. « C’était une période fantastique, se réjouit-elle. Nous étions une équipe de jeunes. Nous travaillions beaucoup mais nous faisions aussi la fête. Je compte encore des amis parmi les collègues de cette époque. Et c’est là que j’ai rencontré celui qui est devenu mon mari. »

Au bout de deux ans, elle accompagne à Londres son mari qui y est muté. Elle trouve très vite un poste de directeur financier dans un domaine pour elle inconnu, celui des start-up. Elle y passe un an et demi de bonheur absolu. Londres reste sa ville de cœur.

Son retour à Paris est marqué par la naissance de sa première fille – elle en a trois aujourd’hui – et, après une expérience de trois ans dans une filiale de LVMH, elle poursuit pour une longue période sa carrière dans ce qui est son graal – c’est une grande lectrice – l’édition. Elle intègre Hachette Livre, d’abord aux Éditions JC Lattès puis passe chez Hatier et, enfin, se retrouve au sein d’HarperCollins. Les moteurs de ses envies de changement : une hantise de la routine, un besoin d’évolution et le désir de découvrir d’autres univers.

 

Un virage dans l’accompagnement

Muriel mène de front une carrière professionnelle exigeante et ses responsabilités de maman. En novembre 2019, surchargée de travail, elle succombe à un burn-out qu’elle n’avait pas vu venir. Ce coup de semonce la conduit à réfléchir à l’orientation à donner à sa carrière. Elle quitte HarperCollins et se fait accompagner dans son repositionnement par un coach. Elle a d’abord envie de comprendre comment elle en est arrivée là et ce qu’il faut qu’elle mette en place pour ne pas retomber dans les mêmes travers.

Passionnée par le développement personnel – elle était très attentive à l’accompagnement de ses équipes dans leur progression personnelle –, elle décide de se diriger vers le coaching.

Toujours avec cette exigence d’excellence, elle intègre Transformance, une école dans laquelle elle suit une formation de dix-huit mois qu’elle complète aujourd’hui par une formation à la systémique.

Certifiée en février 2022, elle lance son activité qu’elle concentre sur l’accompagnement à la transition professionnelle. Elle prend aussi en charge des cadres qui ont besoin qu’on les aide à structurer leur activité ou qui font face à un blocage professionnel. Plus récemment, elle a ajouté une activité de coaching d’équipes et organisationnel.

Quand elle en trouve le temps, elle adore traquer les belles lumières devant lesquelles elle retrouve une attitude contemplative. Un de ses grands plaisirs est de déambuler dans les rues de Paris qu’elle adore. Elle aime s’enfoncer dans des quartiers qu’elle ne connaît pas, s’arrêter pour visiter des expositions ou s’asseoir sur un banc pour se consacrer à une autre de ses passions : la lecture…