L’acronyme VUCA inspiré par la stratégie militaire signifie : « Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity. ». (C’est toujours mieux en anglais !). En français, on utilise le terme VICA : Volatilité, Incertitude, Complexité, Ambiguïté. Il ne s’agit pas du mot de passe d’un club privé mais de ce qui rend les entreprises et les salariés perplexes voire inquiets dans un monde désormais trop complexe pour pouvoir prédire son évolution.                                                                                                                                                                                          

Un monde volatile

La révolution digitale, et sa dernière innovation l’intelligence artificielle, impacte divers domaines de l’économie. Le monde de la finance se caractérise désormais par des changements brusques et fréquents d’une amplitude difficile à prévoir. La Bourse est le lieu privilégié pour observer les mouvements sur les différents marchés financiers (actions, indices boursiers, matières premières). Or, le système financier est au cœur des économies de marché modernes.

Un monde incertain  

Il est de plus en plus difficile de prévoir la nature et l’effet des changements. La situation actuelle se caractérise par un environnement chargé de tensions et d’incertitudes : réchauffement climatique (incendies, inondations, cyclones), crises économiques (récessions), désordre géopolitique (coups d’état, guerres) tout cela perturbe l’activité économique et diffuse un sentiment anxiogène.

« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. » Pierre Dac

Un monde complexe

La complexité est liée à l’augmentation importante de paramètres et d’interactions. Elle fait référence à l’interconnexion des événements et des problèmes dans une organisation ou un système dans lequel de nombreuses parties interagissent de manière continue conduisant à des résultats imprévisibles et à des interprétations multiples.

Un monde ambigu

L’ambiguïté est liée à l’absence de lien évident entre les causes et leurs effets. En ce qui concerne le réchauffement climatique par exemple, les effets sont parfois paradoxaux. Il est devenu de plus en plus difficile de choisir entre plusieurs interprétations d’un phénomène nouveau et prendre une décision rationnelle… Cet environnement a un impact important sur les entreprises, leurs clients, leurs fournisseurs, leurs partenaires, les banques… et sur les salariés dont le sort dépend de la bonne santé de leur entreprise. Confrontées à cette transformation disruptive les entreprises doivent se réinventer pour continuer à exister.

Pour un management nouveau

La pandémie, le manque de reconnaissance, la recherche du sens du travail, d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ont entraîné, chez beaucoup de salariés, un désengagement professionnel qui correspond au concept venu des USA : le « quiet quitting » ou démission silencieuse.

Le leadership autoritaire, vertical n’est plus accepté. Un salarié sur deux se dit proche de l’épuisement et les femmes sont les plus touchées. C’est ce que révèle le 14e baromètre Malakoff Humanis « Santé des salariés et qualité de vie au travail en 2023 »                                                                                                                                                                                                                                      « Vous arrive-t-il de travailler sur votre temps libre pour répondre aux exigences de votre travail, tous les jours ou plusieurs fois par semaine ? » C’est le cas de 20 % de Français, soit quatre points de plus que la moyenne européenne » (Etude Eurofound de 2021).

Une véritable réforme du management semble nécessaire

Il s’agit d’abord de changer de style de leadership dans une organisation désormais hybride. Instituer une confiance mutuelle en faisant confiance au jugement de ses collaborateurs, déléguer, pratiquer l’exemplarité, favoriser le travail d’équipe, suivre l’évolution des projets sans surveiller, donner de la reconnaissance, insister sur l’importance du changement à opérer, mesurer la satisfaction des équipes… donc passer d’un managent autoritaire à un fonctionnement collaboratif.

Il s’agit de bâtir une entreprise agile et flexible pour s’adapter en permanence aux mouvements de l’environnement.

Habitués à obtenir des résultats immédiats il faut accepter le temps long imposé par l’incertitude découlant de l’accélération des changements technologiques. Le nouveau manager devra, idéalement, être à la fois un leader, un pilote et un coach. Le management va devoir faire preuve d’imagination, en recherchant, en continu, de nouvelles solutions. La prise en compte du changement climatique nécessitera de mettre en place des indicateurs de performance énergétique et d’impact environnemental.

La participation à un groupe Avarap constitue une excellente préparation pour devenir le manager que requiert le monde actuel. La confiance en soi est le meilleur atout pour affronter un monde complexe.

Claude Génin

Avarap

PS : Les entreprises utilisent un vocabulaire professionnel inspiré de la culture anglo-américaine. Cette novlangue comprend des termes multiples concernant des domaines variés. Pour certains salariés la constitution d’un lexique ne serait pas inutile !

Novlangue en entreprise : de plus en plus d’anglicismes, plus courts, plus concis,

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