Sandra Lafarge : « Avoir été choisie comme animatrice est le point fort de ma participation au groupe “Les Gibus” »

C’est d’abord pour lutter contre l’isolement et reprendre pied après un épisode professionnel douloureux que Sandra Lafarge décide en 2018 d’intégrer un groupe AVARAP. Les résultats ne se font pas attendre : elle reprend confiance en elle et elle s’intègre si bien au groupe « Les Gibus » qu’elle est choisie – à sa grande surprise – pour reprendre le flambeau du parrain et assurer l’animation du groupe jusqu’à la sublimation.

 

Comme de nombreux participants à l’AVARAP, Sandra n’entre pas dans le groupe au mieux de sa forme. Après dix années d’une vie professionnelle trépidante chez un grand de la mode, elle est épuisée physiquement et moralement, au point d’être mise en arrêt maladie et d’envisager de négocier son départ. « Un échange approfondi avec une amie qui avait participé à un groupe AVARAP m’a convaincue, se souvient-elle, que j’y trouverai des solutions aux problèmes auxquels j’étais alors confrontée : un quotidien à rebâtir, un cap professionnel à réinventer et une confiance en moi à reconstruire. »

Sandra ne se pose pas de question : elle assiste à une réunion d’information et décide très rapidement d’intégrer un groupe qui se réunit à République, un choix dicté par la proximité de son domicile.

 

Une aventure particulière

« La méthode structurée et le travail en groupe, confie-t-elle, m’ont tout de suite parus propres à pallier à ce qui me faisait le plus défaut à ce moment là : un manque de contacts et une difficulté à structurer mon temps après une hyper sollicitation qui durait depuis plus de vingt ans. »

Intégrer un groupe de personnes que l’on ne connaît pas est une aventure particulière qui lui fait un peu peur. Mais elle décide qu’elle en a besoin, une précédente expérience avec un coach n’ayant pas vraiment répondu à son attente.

« J’étais pleine de curiosité à l’idée de la séance de post-it, sourit-elle. Même si j’étais déjà convaincue – et l’histoire m’a donné raison –, que je n’allais pas – après plus de vingt ans dans le domaine de la création de tissus – changer drastiquement d’orientation. J’ai trouvé la séance du miroir un moment très émouvant qui a nécessité que je fasse un vrai travail sur moi. »

Sans surprise, les cibles qu’elle choisit sont dans le droit-fil de sa formation et de son expérience avec deux axes forts : les tissus et les matières ; et l’aménagement et le rangement.

« J’avais déjà fait un entretien réseau sans le savoir, déclare-t-elle. Alors que je tentais de me projeter dans un nouvel avenir professionnel – que je situais toujours dans le domaine des tissus mais pas dans la mode –, je m’intéressais au secteur de la décoration. J’ai eu la chance de rencontrer – grâce à une de mes relations – un opérateur du secteur que j’ai pu interroger pour comprendre “comment ça marche”. Cette rencontre m’a in fine permis de me retrouver dans le poste que j’occupe aujourd’hui. »

 

La surprise d’être choisie comme animatrice

C’est le fait d’avoir été cooptée comme animatrice de son groupe qui restera le point d’orgue de ce parcours. « Je ne m’y attendais pas du tout, affirme-telle. Alors que nous échangions en petit groupe pour évoquer les noms de ceux qui pourraient assurer cette fonction, je me suis rendu compte que le choix se portait sur moi. » Elle accepte le challenge et elle participe aux deux jours de formation au cours desquels elle rencontre des participants d’autres groupes. « Les Gibus me semblaient tous sur des rails, relativise-t-elle avec sa modestie habituelle. Je ne me suis jamais sentie en difficulté, alors que ce n’était pas le cas d’autres animateurs que je côtoyais dans les RMP (réunions mensuelles d’échanges de pratiques). »

A la fin du travail du groupe, elle a bâti son projet : apporter sa connaissance des tissus dans le domaine de la décoration, chez un cabinet d’architecture d’intérieur par exemple, convaincue que le secteur est promis à un intense développement.

 

Retour vers la formation initiale

Elle veut ainsi renouer ainsi avec sa formation initiale : l’architecture d’intérieur. Née à Paris, Sandra a tout de suite baigné dans le domaine de l’art, du côté son père comédien de théâtre et peintre et de sa mère monteuse dans le cinéma et la publicité. Ses parents ayant divorcé, elle est élevée avec sa sœur aînée par sa mère et elle sa scolarité se passe « dans la douleur ». Elève sérieuse, appliquée et engrangeant de bons résultats, elle avoue aujourd’hui n’avoir « jamais aimé l’école ».

Elle décroche un bac littéraire et elle ne se voit ni en fac ni en prépa littéraire. Comme elle baigne dans l’art depuis toujours et qu’elle veut intégrer un secteur en prise sur le réel, elle suit un atelier de préparation au design et à l’architecture d’intérieur avant de présenter avec succès le concours d’entrée à l’école Camondo. Suivront des années de formation très riches où le dessin, la sculpture mais aussi le tissage et les tissus occupent une grande place.

Elle quitte l’école à la fin de la quatrième année – renonçant à terminer ses études et à obtenir son diplôme – avec une envie : trouver « un travail opérationnel dans la mode, proche de la création ». Elle effectue un stage auprès d’une styliste qui avait elle-même fait ses études à Camondo. Elle l’embauche ensuite comme assistance de collection. Et la voilà qui enchaîne les emplois dans des maisons de création jusqu’aux plus prestigieuses comme Christian Lacroix, où elle restera dix ans comme responsable du développement tissus. Elle est approchée par un chasseur de têtes et se retrouve chez Hermès où elle passera dix années « trépidantes et hyper motivantes ». Avant de se retrouver en porte-à-faux et d’envisager de quitter son poste, au bout du rouleau…

 

Relever le défi d’une création de poste

Après la fin de son, parcours AVARAP, elle engrange les bénéfices de son entretien réseau : elle est contactée par Emmanuel Lelièvre qu’elle avait rencontré avant le début du travail de groupe, sans qu’il lui propose rien de concret. Cette fois-ci, il arrive avec un challenge de taille : la réorganisation de ses services avec la création d’un poste qui effectuera le lien entre les stylistes et les chef de produits marketing, Les résistances au changement étant vives, ce défi n’est pas facile à relever et la nouvelle organisation prendra du temps à se concrétiser. Qu’à cela ne tienne, Sandra, qui a de tout temps travaillé avec une intense sollicitation, se lance à la faveur d’un déménagement dans la création d’une tissusthèque et profite de toutes les opportunités pour infuser ses méthodes et son style. C’est cette force tranquille qui avait été à l’origine du choix de son groupe de la coopter comme animatrice !

Pendant son temps libre, elle utilise son appétence à l’aménagement et la restauration de meubles au profit d’une maison de campagne qu’elle a acquise avec son compagnon dans la Sarthe après le premier confinement et dans laquelle va se ressourcer, surprise elle même que comme Parisienne pur jus, elle puisse y trouver calme sérénité et… plaisir.

Sandra, créatrice de tissus

Comme de nombreux participants à l’AVARAP, je ne suis pas entrée dans le groupe au mieux de ma forme. Après dix années d’une vie professionnelle trépidante chez un grand de la mode, j’étais épuisée physiquement et moralement, au point d’être mise en arrêt maladie et d’envisager de négocier mon départ. Un échange approfondi avec une amie qui avait participé à un groupe AVARAP m’a convaincue que j’y trouverai des solutions aux problèmes auxquels j’étais alors confrontée : un quotidien à rebâtir, un cap professionnel à réinventer et une confiance en moi à reconstruire.

La méthode structurée et le travail en groupe m’ont tout de suite parus propres à pallier à ce qui me faisait le plus défaut à ce moment là : un manque de contacts et une difficulté à structurer mon temps après une hyper sollicitation qui durait depuis plus de vingt ans.

Sylvie, photographe

C’est une amie avec qui j’échangeais sur ma volonté de se reconvertir m’a mis en relation avec l’AVARAP. Lors de la réunion d’information, j’ai senti que je pourrai partager mes interrogations avec des gens qui rencontrent les mêmes besoins que moi. J’avais envie d’être accompagnée. Le travail en groupe me paraissait propre à me faire avancer dans la voie d’une transition professionnelle.

Après vingt années passées dans l’hôtellerie, j’avais un projet : faire de ma passion pour la photographie mon métier en devenant photographe professionnelle.

Dans mon quotidien d’hôtelière, le relationnel était au cœur de mes journées. Pour autant, les personnes que je croisais étaient de passage, offrant que très rarement des rencontres avec qui échanger sur mon projet. Dans mon groupe « En route Simone », je me suis sentie tout de suite à l’aise et ma propension à aller vers les autres et à prendre les sujets à bras le corps a fait merveille. Les rendez-vous du mardi soir avec la marraine et les dix personnes qui constituaient mon groupe ont été autant d’occasions de jouer le jeu à fond. J’ai trouvé la méthode très structurante et rassurante. Moi qui suis autodidacte et qui comprends rapidement les situations, je me suis aisément adaptée au jeu et aux enjeux.

Mounir, chef de projet

La philosophie et les objectifs de l’Avarap correspondaient à mes attentes que je résume par la nécessité de trouver un cadre pour construire ma recherche de manière efficace, de partager des expériences, de définir de nouvelles postures et rendre probante ma démarche.

Bertrand, ingénieur 

J’ai attendu trop longtemps avant de rejoindre un groupe. Je pensais pouvoir m’en tirer seul assez rapidement mais j’avais sous-estimé le travail de préparation nécessaire. De toute façon c’est plus dur de garder le moral si on est isolé.

 

Jean-Michel, formateur

L’AVARAP m’a permis de briser ma solitude, apporté un éclairage sur mes points aveugles, m’a nourri en idées et pistes nouvelles et appris à élaborer avec rigueur un nouveau projet professionnel. Le groupe m’a appris à compter pour les autres et à savoir compter pour eux.

Céline, documentaliste

Ce qui m’effrayait  de prime abord c’était la durée des séances hebdomadaires (trois heures chaque semaine), l’heure de la fin de la séance hebdomadaire (22 heures) un peu tardive  et la confrontation à un groupe, une épreuve pour moi qui manquais de confiance en moi. J’ai surmonté ces inquiétudes dès mon entrée dans le groupe AVARAP. Mes doutes ont été vite balayés grâce à la qualité des personnes qui composaient mon groupe et à l’ambiance qui s’est installée dès le début. Dans ce parcours, l’étape du miroir a été essentielle pour moi car elle m’a permis de connaître les autres participants et de me rendre compte que, derrière des assurances de façade, il existait chez certains des fragilités qui résonnaient avec mes fragilités propres.

Marie-Claire, marraine de deux groupes puis participante

Ils sont peu nombreux ceux qui ont choisi de suivre un parcours AVARAP après avoir été Parrain ou Marraine. Pour Marie-Claire Vincent, c’était une évidence : « Connaissant le parcours pour avoir animé deux groupes AVARAP, j’aurais pu suivre la méthode en solo pour définir mon projet professionnel. Mais je n’ai pas voulu me priver de la chance de bénéficier du regard bienveillant et sans concession d’une dizaine de personnes pendant plusieurs mois. J’ai adoré avoir des coreligionnaires qui s’occupent de moi et me conseillent, portant un autre regard sur mon parcours. »

Agathe, le pouvoir de l’intelligence collective

Lors de mon parcours AVARAP, je suis fascinée par la force du groupe, acteur d’un changement efficace et en douceur et par le pouvoir de l’intelligence collective. Je découvre la pertinence des réalisations probantes qui sont l’une des pierres angulaires de la méthode car elles remettent en mémoire ce que je sais faire – et que j’avais pu oublier – et qu’elles structurent mon récit, les fameuses compétences prouvées par des réalisations.

J’apprécie le retour bienveillant des membres du groupe sur chacun des participants plus efficace qu’une psychanalyse, car, souvent, la même chose va être dite de façon différente par une dizaine de personnes.

Enfin, je retrouve la confiance en moi perdue et l’envie d’entreprendre qui sont pour moi les principaux moteurs d’un retour à l’emploi réussi.

Cerise sur le gâteau, je suis choisie comme animatrice et je retrouve un poste avant la fin du parcours de mon groupe.

Christilla : « Participer à un groupe Avarap interroge, surprend, dérange, cadre, rassure… »

En questionnement professionnel et en recherche de réponses pertinentes, je rencontre Stéphanie Vasen, de l’ESCP dans les locaux des Alumni. Je lui soumets mes interrogations parmi lesquelles : « Aujourd’hui je fais de la conduite de projet, j’aimerais mettre une dimension plus humaine dans mon métier. Que me conseilles-tu ? ». Elle me donne quelques pistes et, surtout, elle me suggère d’intégrer un groupe Avarap : « C’est une démarche qui peut t’aider ! », insiste-t-elle.

Quelques semaines plus tard je me retrouve dans une réunion d’information destinée aux futurs participants des groupes Avarap. Deux bénévoles effectuent une présentation claire et engageante et diffusent des témoignages enthousiasmants. Je m’inscris à un groupe.

Participer à un groupe Avarap interroge, surprend, dérange, cadre, rassure, occupe, épuise, fait grandir, consolide, recentre, propulse. Tout cela à la fois ! Cette expérience remet chacun dans son histoire professionnelle, sa continuité, son élan, ses incohérences parfois.

J’apprends à m’organiser. Tout au long de la démarche, je suis impressionnée par l’impact de l’effet miroir du groupe sur mes travaux. A l’issue de ce cycle, je donne une dimension RH à ma fonction.

L’aventure humaine qui se vit dans le groupe, les moments joyeux sont les souvenirs les plus persistants. De même que l’annonce quelques années plus tard de la concrétisation d’un projet que l’on pensait peu réaliste avant de se rappeler que confiance, détermination sont de très puissants leviers.

L’expérience Avarap : ceux qui ne l’ont pas vécue, ceux qui ne l’ont pas souhaitée, ceux qui la vivent, qui font et se font confiance !

Sébastien, adepte du distanciel

J’ai choisi de rejoindre un groupe Avarap en distanciel en 2021 pour trois raisons :

– comme j’étais en poste avec une charge de travail importante au moment de me lancer dans le programme j’ai pensé que le distanciel me permettrait de gagner beaucoup de temps de transport et dans l’organisation des rendez-vous ;

– j’étais souvent en déplacement hors de Paris, le distanciel était une condition nécessaire pour réussir à être assidu aux ateliers et aux séances hebdomadaires ;

– enfin, le distanciel permet d’intégrer des participants qui vivent à l’étranger ou en province, et ayant travaillé moi-même en dehors de Paris, je pensais que cela amènerait une richesse et une plus grande diversité au groupe.

Par ailleurs, je trouve que la méthodologie AVARAP d’animation des réunions s’adapte bien au distanciel, notamment car elle permet à chaque membre d’un groupe de s’exprimer sur une base égalitaire. Je craignais juste que le fonctionnement en visio crée une barrière entre les participants et isole un peu les participants plus timides ou moins confiants.

Pour éviter ces écueils nous avons d’un commun accord organisé quelques rencontres informelles en présentiel, auxquelles la majorité des membres du groupe ont participé, ce qui a renforcé les liens entre nous. Notre formidable marraine Béatrice et Amélie, notre animatrice très investie dans son rôle et à l’écoute de tous, ont pleinement joué leur rôle fédérateur, qui je pense est encore plus crucial en distanciel. Que ce soit en présentiel ou en distanciel, c’est l’implication de tout le groupe qui garantit le succès de la méthode AVARAP.

Nous continuons à échanger régulièrement entre membres du groupe Horizons un an après la sublimation donc je suis ravi d’avoir choisi l’option du distanciel.

Anette, créatrice d’une biscuiterie artisanale

« Après toutes mes activités professionnelles, j’avais besoin de me poser et de faire un bilan, de faire l’inventaire de ”ma trousse à outils”. La participation au groupe AVARAP m’a permis de rencontrer des gens de grande qualité et de reprendre confiance en moi. J’aurais adoré que ce cheminement débouche sur quelque chose de révolutionnaire mais cela m’a juste confortée dans ma voie. De toute façon, j’ai vraiment apprécié ce travail en groupe dans un esprit de bienveillance.»